Crise migratoire : Laurent Fabius juge "scandaleuse" l'attitude de certains pays de l'Est<!-- --> | Atlantico.fr
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Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
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Donneur de leçons

Le ministre des Affaires étrangères a estimé ce dimanche qu'il est "scandaleux" que certains pays de l'Est de l'Europe, notamment la Hongrie, rechignent à accueillir des migrants.

Laurent Fabius, invité du premier numéro de la saison du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Monde/iTELE, ce matin, s'est dit "choqué" sur la question des migrants "de voir qu'on en parle comme des produits". "Il ne faut pas oublier que ce sont des hommes, des femmes et des enfants, avec leurs angoisses et leurs espérances", a-t-il dit.

Le ministre a sévèrement critiqué l'attitude de certains pays européens "qui n'acceptent pas ces contingents" de demandeurs d'asiles. "Je trouve ça scandaleux", a-t-il déclaré, pointant "en particulier des pays situés à l'est de l'Europe".

Laurent Fabius a notamment pointé du doigt l'édification par la Hongrie d'un mur à sa frontière extérieure de l'Europe. "La Hongrie fait partie de l'Europe, l'Europe a des valeurs et on ne respecte pas ces valeurs en posant des grillages", a-t-il psalmodié. "La Hongrie ne respecte pas les valeurs communes de l'Europe, donc il faut que les autorités européennes aient une discussion sérieuse et même sévère avec les responsables", a-t-il ajouté. Il a demandé le démantèlement de ce mur.

La Commission européenne a proposé de répartir, sur la base du volontariat, les demandeurs d'asile dans les pays européens. Mais certains pays, dont la Hongrie, l'Autriche, la Slovaquie et la Slovénie, y mettent des conditions - par exemple d'accueillir en priorité des réfugiés chrétiens. "L'Allemagne a un comportement très courageux, la France est à ses côtés, mais il faut que l'ensemble de l'Europe prenne ses responsabilités", a estimé Laurent Fabius.

Hier, la Hongrie a présenté un projet de loi prévoyant de renforcer les sanctions contre le passage illégal de ses frontières, dont une peine de trois ans de prison pour toute personne interceptée en train de franchir la barrière à sa frontière avec la Serbie. Débattu la semaine prochaine, le projet de loi compte 13 mesures, dont des peines plus sévères à l'encontre des passeurs et l'établissement de "zones de transit" à la frontière pour les personnes ayant demandé l'asile, le temps de l'examen de leur requête.

Lu sur Europe 1

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