La pression des marchés reste forte sur la zone euro <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
La pression des marchés reste forte sur la zone euro
©

Morosité

Les marchés semblent attendre une intervention plus poussée de la BCE pour racheter des obligations d'Etat.

De mal en pis. Les changements de gouvernement en Grèce ou en Italie, les annonces d’austérité dans ces pays comme en France, rien n’y fait : les marchés maintenaient jeudi leur défiance quant à l’avenir de la zone euro.

La France a vu le taux d’intérêt de sa dette encore augmenter, l’obligeant à payer cher pour lever 7 milliards d’obligations, avec des taux de 1,85% et 2,82%, plus élevés qu'en octobre. La situation est pire en Espagne, où le gouvernement a été contraint d’accepter les coûts d’emprunt les plus élevés depuis 1997, lors d’une vente d’obligations à 10 ans, avec des rendements supérieurs d’1,5 point à la moyenne de l’année.

En Grèce, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues pour protester contre le plan d’austérité (coupes dans les dépenses publiques, hausse des impôts). Une manifestation en forme de premier test pour le nouveau gouvernement d’unité nationale de Lucas Papademos.

Mario Monti, le nouveau Premier ministre italien, bénéficie de 75% de confiance de la part de ses compatriotes. Mais des manifestations ont également eu lieu à Milan et Turin contre l’austérité annoncée, laquelle doit se traduire entre autre par une réforme des retraites et du marché du travail ou des mesures contre l’évasion fiscale.

Par ailleurs le FMI a annoncé jeudi le remplacement de son directeur Europe : Antonio Borges par Reza Moghadam, actuel directeur du département stratégie. Une décision saluée par les analystes, pour qui elle signifie un changement clair de politique qui pourrait se traduire par une plus grande implication du FMI dans la gestion de la crise de la dette souveraine.

Mais pour nombre d’analystes, la zone euro se devait de montrer un signe fort aux marchés, qui doit passer par une intervention plus poussée de la Banque centrale européenne, laquelle rachèterait une plus grosse quantité d’obligations d’Etat.

Voilà qui risque de ne pas plaire à l’Allemagne, fortement défavorable à ce que la BCE intervienne sur les marchés. Mais qui arrangerait bien la France, qui voit la note de sa dette, toujours à AAA, menacée. De quoi ranimer une  autre pomme de discorde entre les deux principales économies de la zone euro. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !