Grèce : "les réformes ne suffisent pas" affirme le président de l'Eurogroupe

Régler la crise grecque, étape par étape. Maintenant que les propositions sont sur la table et qu'elles ont été accueillies positivement par les créanciers, il s'agit de restaurer la confiance. "L'Eurogroupe sera très difficile, les réformes ne suffisent pas" pour obtenir accord a ainsi affirmé Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe, en début d'après-midi. Les ministres des Finances de la zone euro se réunissent une nouvelle fois à Bruxelles pour tenter de dégager  un accord qui tarde à venir malgré les bonnes intentions grecques sur le plan des réformes. 

"Le principal problème est la confiance" a renchéri Michel Sapin, à son arrivée, soulignant néanmoins, "une bonne base pour engager des discussions." Les discussions seront ardues mais la France jouera "le rôle de trait d'union jusqu'au bout" assure le ministre des Finances.

Plusieurs pays doutent en effet de la bonne volonté d'Athènes. "Plusieurs gouvernements, dont le mien, ont de sérieux doutes sur l'engagement du gouvernement grec et sur sa capacité à mettre en œuvre" a ainsi le secrétaire d'Etat aux Finances néerlandais Eric Wiebes. De son côté, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble s'est montré très défiant, affirmant que "la confiance a été détruite d'une manière incroyable au cours des derniers mois" et affirmant que les propositions d'Athènes étaient "loin d'être suffisantes."