Salle de shoot : l'Assemblée nationale approuve l'expérimentation

Le débat s’annonçait agité et il l'a été : 4 heures d'échanges assez tendus dans l’hémicycle entre socialistes et UMP sur un sujet particulièrement clivant, celui des salles de shoot. Finalement, leur expérimentation a été actée par les députés mardi soir, dans le cadre du projet de loi sur la santé.

Ces lieux seront des locaux médicalement encadrés où les toxicomanes majeurs et précarisés pourront consommer leurs produits, plutôt que de le faire dans la rue ou dans des halls d'immeubles.  Le but des équipes en place sera aussi d'accompagner vers l'arrêt des drogues.

L'UMP est vent debout contre cette proposition, tout comme les habitants environnants des lieux proposés qui craignent un mauvais encadrement et un simple déplacement du problème. Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a souligné que la salle coûterait autour de 800 000 euros par an mais que le gouvernement avait aussi engagé 388 millions d'euros par an pour la prévention et la lutte contre les stupéfiants.

Du côté de l'UMP, on estime que c'est le "premier pas" vers la dépénalisation de la drogue. Pourtant, ces salles ont déjà été mises en place dans une dizaine de pays européens avec des baisses spectaculaires du nombre d'overdoses. En revanche, certaines études pointent du doigt un risque de hausse de la consommation de drogue.