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La Cour des comptes estime que l'Etat perd trop d'argent dans l'usage de cabinets de conseil
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Pas toujours de bon conseil

L'Etat dépenserait environ 150 millions par an dans l'usage de cabinets de conseil. Bien trop selon la juridiction financière.

Encore une fois, la gestion de l'Etat est pointée du doigt par la Cour des comptes. Selon Les Echos de ce vendredi, l'Etat perdrait trop d'argent dans la sous-traitance. Il dépenserait environ 150 millions par an dans l'usage de cabinets de conseil. Bien trop selon la juridiction financière qui insiste sur le fait que l'Etat pourrait davantage utiliser ses propres compétences.

Toutefois, dans le détail, même si le budget total (1,1 milliard, toutes administrations confondues) consacré à la sous-traitance apparaît 4 fois moins coûteux qu'en Grande-Bretagne et près de trois fois moins qu'en Allemagne, les magistrats de la rue de Cambon jugent que c'est davantage "la façon dont l'administration fait appel à ces conseils qui peut soulever de légitimes interrogations".

Pour la Cour des comptes, les propres compétences de l'administration devrait être utilisées. L'Etat payerait en moyenne 1 500 euros par jour un consultant extérieur alors qu'elle ne dépenserait que 500 euros si elle faisait appel à l'un de ses fonctionnaires. Deux exemples pour illustrer cela selon Les Echos. "Dans le cas de l'écotaxe, l'Etat est allé jusqu'à externaliser la rédaction de textes réglementaires ou, dans le cas des autoroutes, de contrats de concession" écrit le journal. 

Selon la Cour des comptes, "10 cabinets de conseil se partagent plus de 40% du volume total de facturation entre 2011 et 2013". Capgemini est celui qui empoche le plus avec 56 millions d'euros acquis. Bearingpoint a quant à lui gagné 19 millions d'euros. Par ailleurs, dans son rapport, la juridiction financière vise les conseils extérieurs commandés par l'Agence des participations de l'Etat. Entre 2011 et 2013, l'APE a signé pour près de 32 millions d'euros "d'autorisations d'engagements". Elle souligne aussi que HSBC est devenue "le premier banquier conseil de l'État sur la période (2011-2013) avec 2,78 millions de facturation et six mandats, l'APE justifiant le recours à cette banque par le caractère ‘historique' de leurs relations". La Cour des comptes estime que "dans certaines situations, le caractère secret invoqué par l'agence n'était manifestement pas avéré". L'APE s'est "à la suite des observations de la Cour", à davantage justifier les situations où ils concluent des conventions de gré à gré.

Lu sur Les Echos.fr

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