Déficit public : Emmanuel Macron veut les 3 % en 2017 mais n'ira pas plus loin

En public, Paris affiche sa bonne volonté. "Nous avons programmé 50 milliards d'économie de 2015 à 2017 et nous les ferons" a expliqué lundi 2 mars au soir, le ministre de l'Économie Emmanuel Macron après sa visite à Bruxelles. "Nous tiendrons aussi le nouvel objectif d'un déficit budgétaire réduit à 3 % en 2017."

En revanche, dans les coulisses, le ministre n'a pas l'intention de se laisser faire par la Commission exigeante qui réclame désormais 2,8 % pour le déficit de 2017, soit 80 milliards d'euros d'économie. Selon lui, une réduction trop brutale risquerait de tuer la croissance française qui peine doucement à se relever.

Alors que Paris a obtenu un nouveau délai de deux ans pour atteindre les objectifs fixés par les traités, le bras de fer risque de se durcir, surtout si la France ne tient pas ses engagements minimaux, à savoir de nouvelles économies dès l'été prochain. D'ici là, Bercy devra présenter un calendrier complet en avril des réformes prévues que la Commission pourra rejeter si elle le juge insuffisant. Des sanctions financières pourront alors être décidées.