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Sylvain Tesson se confie après avoir survécu à une grave chute
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Confessions

Près de trois mois après être tombé dans le coma, l'écrivain est revenu ce mercredi sur son épreuve dans un entretien accordé au site du "Dauphiné".

"Ma vingtaine de fractures est une affaire oubliée. La tête va bien, je me souviens de tout, j’ai lu un livre par jour à l’hôpital ce qui est la meilleure rééducation pour un esprit lésé. Ces trois mois de repos, de sobriété, de silence, d’examen de moi-même ont été bénéfiques. Ma vie était un carnaval endiablé et légèrement suicidaire, il était bon de ralentir un peu les chaudières intérieures, de descendre du train. Je conserve une paralysie de la face qui me donne un air de lieutenant prussien de 1870. J’ai aussi perdu l’ouïe à l’oreille droite mais, étant partisan du silence, que René Char appelait “l’étui de la vérité”, je ne m’en plains pas. Notre société est devenue hystérique et bruyante" a-t-il notamment confié dans un entretien accordé au site du Dauphiné.

"J’ai écrit mon livre comme un dératé, pendant tout l’été, à Paris et Arcachon. Je n’ai eu le temps avec Daniel Dulac et mon vieil ami Escande, éditeur de Gallimard, que de grimper les Grands Charmoz. C’était une journée d’août froide et neigeuse. Inoubliable. Je suis tombé le lendemain soir (...) Ce livre est encadré par deux stèles de douleur. J’ai commencé à le rédiger le lendemain de la mort de ma mère et j’ai rendu le manuscrit le soir de ma chute. Entre-temps j’ai écrit comme un forcené, obsédé par cette histoire terrible de la Berezina" explique Sylvain Tesson à propos de la rédaction de son dernier ouvrage. 

Interrogé sur ce que pourrait être son premier souhait en sortant de l'hôpital au mois de décembre, (avant de pouvoir reprendre l'alpinisme dans six mois), Sylvain Tesson répond : "Organiser un dîner avec mes amis dans le foyer du théâtre de mon père, le Théâtre de Poche , pour trinquer, à l’eau minérale, aux miracles dont j’ai bénéficié, à la mémoire de ma mère le docteur Marie-Claude Tesson-Millet et à l’excellence de la médecine moderne. J’ai bien conscience que si je m’étais cassé la figure à Calcutta en 1880, je ne serai pas aussi en forme".

"Il s’agit d’un récit de voyage, à bord d’un side-car soviétique des années 1930 sur les traces des soldats de la Grande Armée lancés dans la tragédie de la Retraite de Russie. J’étais accompagné de quatre amis et nous avons répété l’itinéraire de l’armée napoléonienne en nous appuyant sur les textes des officiers de l’Empire. J’essaie de faire la navette entre les péripéties de la Retraite et nos propres aventures" précise-t-il quant au contenu de "Berezina".

Lu sur Le Dauphiné

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