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Discrimination à l'embauche : les recruteurs privilégient ceux qui leur ressemblent
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Tout pareil

Selon deux économistes, il existe une homéophilie ethnique sous-jacente à la discrimination.

Anthony Edo et Nicolas Jacquemet, deux économistes de la Paris School of Economics ont mené une étude sur les discriminations à l’embauche en France. Si la conclusion indique bien une discrimination réelle à l’égard des personnes identifiées comme issues de minorités ethniques, la cause serait plus à rechercher sur le sentiment d’homéophilie que sur un rejet de "l’autre".

"Si l’on considère deux personnes dont les candidatures sont (statistiquement) identiques à l'exception de leur origine, la probabilité d'être contacté pour un entretien d’embauche après avoir envoyé son CV en réponse à une annonce est plus faible de 40% pour le candidat issu de l'immigration, par le seul effet de son origine perçue par l’employeur" écrivent les économistes.

"Ensuite, nos résultats indiquent que cette inégalité de traitement affecte dans les mêmes proportions les candidatures dont l’origine déduite du nom est maghrébine que celles dont l’origine est inconnue. La discrimination liée à l’origine semble donc moins liée à une défiance ciblée à l’encontre de minorités ethniques spécifiques qu’à une défiance généralisée envers tous les candidats issus de l’immigration, indépendamment de leur origine" poursuivent-ils.

"Ces résultats tendent à confirmer l’existence d’une homéophilie ethnique sous-jacente à la discrimination – c’est à dire d’une défiance indifférenciée de la part des employeurs à l’égard de tout candidat n’appartenant pas au groupe ethnique majoritaire, par goût pour l’entre soi et non par rejet de groupes de population particuliers" concluent-ils.

Lu sur La vie des idées.fr

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