Baisse des déficits : Sapin annonce que la France va négocier "le rythme" avec Bruxelles<!-- --> | Atlantico.fr
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Michel Sapin est le nouveau ministre des Finances
Michel Sapin est le nouveau ministre des Finances
©Reuters

Il va falloir convaincre

Avec un déficit équivalent à 4,3% du PIB en 2013, la possibilité de passer sous la limite européenne de 3% fin 2015, comme la France s'est engagée à le faire, s'est éloignée.

Ce mercredi, le nouveau gouvernement a été annoncé. Entre prolongations et évictions, le remaniement a fait passer les ministres entrant et sortant par toutes les émotions. Parmi les plus importants changements à noter : celui de Michel Sapin qui quitte le ministère de l'Emploi pour celui des Finances et des comptes publics. Il travaillera à Bercy en collaboration étroite avec Arnaud Montebourg, qui hérite du portefeuille de l'Economie, du Redressement productif, de l'Industrie et du Numérique. Mais c'est à Michel Sapin que reviendra la lourde tâche d'aller négocier avec Bruxelles. Ce jeudi, pour sa première déclaration publique depuis sa nomination, il a assuré sur France Inter que "le rythme" de réduction du déficit public serait "discuté" à Bruxelles, estimant qu'il était dans "l'intérêt commun de l'Europe de trouver le bon rythme".


Sapin : "Je veux qu'on n'ait moins besoin de l'argent des marchés financiers"by France Inter

Avec un déficit équivalent à 4,3% du PIB en 2013, supérieur aux prévisions, la possibilité de passer sous la limite européenne de 3% fin 2015 comme la France s'y est engagée s'est éloignée. Mais le nouveau ministre des Finances s'est voulu rassurant : "Les objectifs sont des objectifs que nous tiendrons, ça fait partie du cap, il n'est pas question de changer ce cap. C'est le chemin, c'est le rythme lui-même qui sera discuté dans un intérêt commun. C'est pas la France qui arrive à genoux, en demandant, en implorant, non, c'est pas ça, c'est l'intérêt commun de l'Europe de trouver le bon rythme, le rythme adapté à la situation.

François Hollande a lui-même laissé entendre que la France pourrait négocier un nouveau délai, alors que le pays a déjà obtenu deux ans de plus l'an dernier, avec un calendrier fixé à fin 2015. Le chef de l'Etat a ouvert cette piste en donnant lundi au nouveau gouvernement la tâche de "convaincre l'Europe que cette contribution de la France à la compétitivité, à la croissance, doit être prise en compte dans le respect de nos engagements".

La réponse de Bruxelles au président français ne s'est pas fait attendre. "La France est consciente de ses engagements, elle a déjà obtenu du temps et doit fournir davantage d'efforts", a déclaré mardi le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Michel Sapin a donc du pain sur la planche.

lu sur France Inter

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