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BHL très critiqué 
pour son soutien à DSK
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Polémique

Les chroniqueurs anglo-saxons s'étonnent de l'excès des réactions françaises.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Comme d'autres, dans sa chronique publiée dans l'hebdomadaire Le Point, Bernard Henri-Levy a pris la défense de son ami DSK de manière aussi vigoureuse que maladroite, dénonçant le caractère étrange de la présence d'une seule femme de chambre, ou le traitement de la justice américaine réservé à l'ancien patron du FMI (il a démissionné ce matin). Plusieurs chroniqueurs anglo-saxons n'ont pas apprécié et l'ont fait savoir.

BHL s'étonnait d'abord : "Comment une femme de chambre aurait pu s'introduire seule, contrairement aux usages qui, dans la plupart des grands hôtels new-yorkais, prévoient des "brigades de ménage" composées de deux personnes, dans la chambre d'un des personnages les plus surveillés de la planète?". Puis : "Ce que je sais, c'est que rien au monde n'autorise à ce qu'un homme soit ainsi jeté aux chiens." Ou : "J'en veux, ce matin, au juge américain qui, en le livrant à la foule des chasseurs d'images qui attendaient devant le commissariat de Harlem, a fait semblant de penser qu'il était un justiciable comme un autre." ajoutait BHL.

Dans une tribune du New York Times, Maureen Dowd répond "Pendant des années, j'ai séjourné à l'hôtel Sofitel et d'autres hôtels de New York City, et je n'y ai jamais vu une "brigade", mais tout simplement une femme seule qui vient nettoyer" avant de saluer le fait qu'aux Etats-Unis, même une femme de chambre a droit à la dignité, et est entendue quand elle accuse l'un des hommes les plus puissants du monde d'être un prédateur.

Sur le site du mensuel The Atlantic, même réflexion de Wendy Kaminer  concernant l'évocation de cette étrange "brigade" de nettoyage que personne n'a jamais vu.

Sur The Daily Beast, Andrew Sulivan constate que BHL défend les gens de sa classe sociale, les élites ou ceux qui se considèrent comme tels, qui "ont du mal à croire au pire quand il s'agit de l'un d'entre eux".

Le Wall Street Journal fait un petit tour d'Europe des réactions, et cite Mehmet Koksal, basé à Bruxelles :  "Nous sommes passés de l'image de l'amant français à celle du violeur français".

Comme le New York Times mardi 17 mai, le Guardian britannique s'interroge ce matin sur la loi du silence au sein des médias français concernant le comportement de DSK envers les femmes avant l'affaire du Sofitel.

Dans The New Republic, David Rieff s'étonne aussi de l'attitude de certains intellectuels français, de BHL à Jean Daniel en passant par Robert Badinter, qui présentent DSK comme la victime de cette affaire, au lieu de penser à la jeune femme de 32 ans qui est au cœur du drame. DSK n'est peut-être pas coupable reconnaît Rieff, mais il estime que Daniel va trop loin quand il écrit que le traitement de DSK par la justice américaine lui fait penser que les Français et "les Américains ne font pas partie de la même civilisation".

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