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Guillaume Richard – O2 : "Cette année nous allons recruter 5000 nouveaux collaborateurs"
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L'interview Atlantico Business

O2 a présenté ses résultats : le groupe de services à la personne réalise, sur 2013, 20% de croissance avec un chiffre d’affaires à 103,1 millions d'euros. Pour Guillaume Richard, le fondateur et PDG, cette année sera essentiellement axée sur le rééquilibrage de l'ensemble des activités afin de gagner en croissance. L'entreprise prévoit également d'embaucher 5000 personnes.

Guillaume Richard

Guillaume Richard

Guillaume Richard est le PDG du groupe de services à la personne O2. Diplômé de l’EDHEC , il débute dans l’entreprise en 1996 comme directeur marketing et communication chargé de la conception générale du projet O2. En 2007, il prend la tête du groupe. 

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Atlantico Business : Qu'est-ce que ces résultats veulent dire de votre stratégie de croissance ?

Guillaume Richard :Je crois que notre préoccupation a toujours été d’être un acteur leader de notre secteur. Nous avons, depuis le début, une stratégie de croissance à partir de 3 axes. Tout d’abord une stratégie de croissance interne, et ce, grâce à nos 142 agences en France. Une stratégie de croissance externe, où nous avons procédé à de nombreuses petites opérations et le rachat d’Axxis. Nous sommes d’ailleurs à la recherche d’autres opportunités d’acquisitions. Et puis, il y a le développement en franchise, cela fait une grosse année que l’on fait ça, nous en avons déjà 18 et comptons en ouvrir une vingtaine cette année. Ce sont nos 3 axes de développement. 

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Quelle sera votre chantier prioritaire pour 2014 ?

Avant tout, nous allons nous efforcer d’équilibrer nos métiers. Historiquement, nous ne faisions que du service à domicile et nous nous sommes très rapidement concentrés sur l’entretien de la maison, qui représente aujourd’hui 65% du chiffre d’affaires. Notre deuxième grande activité, où nous souhaitons progresser, c’est la garde d’enfant qui représente 25% de notre activité. Enfin, l’accompagnement de personnes âgées et de personnes handicapées, depuis près de 2 ans, représente 10% de notre chiffre d’affaires.

Un classement Challenges vous a récemment nommée 9ème meilleur recruteur Français. Quelles sont les profils que vous recrutez ?

En effet, cela fait maintenant 4 ans que l’on est dans le top 100 des recruteurs du magazine Challenges. Cette année, on prévoit de recruter 5000 nouveaux collaborateurs soit 1500 créations net d’emplois. Bien évidemment les métiers principaux sont les métiers d’intervenants, assistantes ménagères, garde d’enfant, des assistants de vie pour s’occuper des personnes âgées ou handicapées et des jardiniers. Mais aussi l’encadrement d’agences, et les responsables de secteurs et d’agences.

Êtes-vous, malgré tout, d’accord avec ces chefs d’entreprises qui expliquent qu’à cause de la fiscalité ils ne peuvent pas embaucher ?

Je crois qu’ils ont tout à fait raison. Personnellement, oui, j’embauche, mais je n’interviens que sur le marché français donc je ne suis pas soumis à la concurrence internationale comme peuvent l’être d’autres patrons. En revanche, je suis soumis à une autre concurrence, c’est celle du travail au noir, des associations et de l’emploi direct. Nous sommes plein d’acteurs différents sur le marché et nous ne jouons pas avec les mêmes règles. Sur nos marchés, on constate que le nombre d’heures déclarées baisse, tout cela parce que le travail au noir taille des croupières à tous les acteurs. C’est assez compliqué pour nous car nous devons en permanence expliquer à nos clients cette différence de tarif par la qualité de notre service.

Pensez-vous que le pacte de responsabilité pourra aider ces chefs d’entreprise à aller dans le sens de l’embauche ?

L’idée générale, j’y suis favorable mais la grosse problématique reste cette histoire de contrainte. Si l’on vous oblige à employer tel ou tel pourcentage de personne, qu’il faut justifier cela, etc… Le niveau de complication devient tellement important que cela va produire l’inverse de l’effet recherché. Et puis, sur la nature même de la baisse des charges, ce n’est pas assez. Aujourd’hui, je trouve invraisemblable que le CICE soit, pour moi, plus intéressant qu’une baisse des charges. Le gouvernement n’a pas besoin d’imposer des contreparties. Si les entreprises peuvent, elles embaucheront, c’est la contrepartie naturelle de la croissance.

Propos recueillis par Julien Gagliardi

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