Julien Bayou, le patron de EELV, avait osé parler de « lynchages de policiers ». Cet affreux suprémaciste blanc avait oublié que le terme « lynchage » est réservé aux Noirs ! <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Julien Bayou, le patron de EELV, avait osé parler de « lynchages de policiers ». Cet affreux suprémaciste blanc avait oublié que le terme « lynchage » est réservé aux Noirs !
©LUDOVIC MARIN / AFP

Un mea culpa qui fera date

Il s’est promptement excusé. Faute avouée, faute à moitié pardonnée.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

On ne sait pas ce qui a pris à ce pauvre Bayou. Sa trottinette électrique était-elle en panne de batterie ? Ses réserves de nourriture bio étaient-elles périmées ? On ne sait. 

Ce qu’on sait c’est qu’il n’avait plus toute sa tête. Sa pensée - si, si il pense ! - s’était égarée. Qu’on en juge par sa déclaration insultante pour les personnes racisées. « Des policiers ont été horriblement lynchés lors des manifestations contre la loi sur la sécurité globale ». 

Le crime était manifeste. Il n’a pas échappé à Amandine Gay, réalisatrice et militante indigéniste connue. Hors d’elle elle lui a fait savoir qu’avec le terme « lynchage » il insultait la souffrance noire. Confus et conscient de cet insupportable appropriation culturelle Bayou a demandé pardon (on ignore si il a mis un genou à terre) : « j’ai méconnu la souffrance noire ». 

Car le mot « lynchage » appartient aux Noirs et à eux seuls. Il est constitutif de leur identité au même titre que les cheveux crépus, le tofu, le tam-tam ou le boubou. L’utilisation du mot « lynchage » pour évoquer le sort fait à des Blancs est donc au mieux un vol et au pire un crime. 

Pour notre part nous pensons que la bêtise est constitutive de l’identité de Julien Bayou. Nous la lui laissons car nous sommes résolument hostile à toute appropriation culturelle. 

De ce qui précède nous en déduisons qu’un flic blanc ne peut pas être lynché. Il peut être frappé, piétiné, battu à mort ce qui n’est déjà pas si mal. Ce qui serait encore mieux c’est que le prochain policier tabassé soit noir. Alors oui Julien Bayou pourra enfin parler de lynchage… 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !