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Les catholiques vont-ils faire des fêtes sauvages devant les églises ?
©Thomas COEX / AFP

Tempête dans les bénitiers

Et si tel est le cas que fera la police ?

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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En raison du Covid les messes ont été interdites. Les évêques protestent, les fidèles en souffrent. Mais cette décision peut se justifier. On a bien fermé les cinémas et les théâtres pour éviter les regroupements de plusieurs centaines de personnes.

Privés de messe des catholiques plus fervents que d’autres ont décidé de se réunir devant les églises pour prier. En respectant bien sûr toutes les consignes sanitaires et les gestes barrières. Et bien ça non plus, ça ne passe pas. Gerard Darmanin a indiqué qu’il enverrait les forces de l’ordre pour verbaliser les contrevenants.

En théorie seules les manifestations à visée revendicatrice sont autorisées. Avec masques évidemment. On peut donc revendiquer une hausse de salaire, une revalorisation de la retraite. On peut protester contre le manque de soignants. Et on peut même revendiquer le droit de dire que Darmanin est idiot.

Mais on ne peut pas revendiquer le droit de prier dans une église ! Cette revendication en effet n’est pas syndicalement correcte car elle n’a pas reçu l’aval de la CGT ou de FO… En outre la Préfecture de police rappelle que les prières de rue sont interdites. Les catholiques prient à genoux. D’autres se prosternent sans qu’on les embête jusqu’à maintenant.

Hier des policiers se sont présentés devant un pavillon de Joinville. Ils avaient été alertés par les voisins exaspérés par le bruit. Une fête sauvage s’y déroulait réunissant plusieurs centaines de personnes. Un évènement festif totalement interdit par les mesures sanitaires en vigueur.

Les policiers ont été accueillis par des jets de bouteilles. Ils sont repartis sans verbaliser ni appréhender quiconque. Mais ils ont - rions un peu - déposé plainte pour violences contre X. Les catholiques ont beaucoup à apprendre de ce qui s’est passé à Joinville. Devant les églises il leur faudrait se munir de bouteilles remplies d’eau bénite. Ce qui devrait dissuader les policiers.

P.-S. : Il y a quelques jours 130 adolescents de 15 à 20 ans étaient réunis dans une salle à Poitiers. Eux ils ont le droit. D’abord parce que ce sont des « jeunes ». Ensuite parce que c’était pour rencontrer la secrétaire d’Etat chargée de l’Education et de la Jeunesse. Elle attendait leurs propositions concernant les religions. On lui a répondu : « interdire le blasphème ».

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