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On est chez nous ? Non, ils sont chez nous !
©ERIC GAILLARD / AFP

Pour nous sonne le glas

L'horreur des égorgements pétrifie et paralyse la France. On va vraiment rester immobile ?

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Barbara Cassin a écrit un très beau livre. Son titre : "La nostalgie". Son sous titre est encore plus parlant : "Quand donc est-on chez soi ?". Cette Juive (une branche du Comtat Venaissin, l'autre de Galicie) répond.

On est chez soi, écrit-elle, quand on adopte ceux qui vous accueillent et qu'on a adopté ceux qui vous ont accueilli. Elle vit en Corse. Et la Corse c'est chez elle car elle aime les Corses et les Corses l'aiment. Elle parle corse, sa deuxième langue après le français.

On est bien avec ce livre. On est mal en France. Depuis Khaled Kelkal en 1995 des centaines de morts assassinés par des gens venus d'ailleurs jonchent notre sol. Accueillir des étrangers n'est pas un crime. Mais pourrait-on au moins leur demander de se mettre dans les pas de Barbara Cassin ?

Abdouallah Anzorov, l'homme qui a décapité Samuel Paty, était tchétchène. Que faisait-il chez nous ? En tant qu'islamiste il aurait été bien plus à l'aise en Tchétchénie où règne un potentat de la même obédience que lui.

Le tueur de Nice était tunisien. Il avait été débarqué à Lampedusa par une ONG entièrement dévouée aux migrants. Y'a t'il des ONG dévouées à la France ? Il avait réussi à passer clandestinement notre frontière trouvant sans doute notre pays plus accueillant que l'Italie. Que faisait-il chez nous ?

À Lyon un Afghan qui menaçait les passants avec un couteau a été arrêté par la police. Il criait banalement "Allah Akbar" et portait une djellaba avec une veste de treillis militaire. L'uniforme des Talibans. Il aurait dû rester avec eux. Que faisait-il chez nous ?

La France est - pardon pour ce cliché sans cesse rabâché - un pays de droit. Elle doit sans aucun doute le rester. Parmi ces droits, il y a le droit d'asile très généreusement accordé et le droit d'expulsion toujours mis en œuvre avec réticence et parcimonie. L'application de ces droits a pu faciliter la besogne des assassins. Quand le droit n'est plus qu'une coquille vide, qu'un énoncé sans âme, il est temps de changer le droit.

Il y a quelques jours ma fille a prit le train pour venir me voir. Sur le trajet Paris - Évreux il y a un arrêt du nom de Mante-la-Jolie. Dans le wagon il y avait un certain nombre de jeunes gens en capuches qui lui ont réservé un accueil romantique.

"Tu viens me sucer salope?". Dégoûtée, salie, elle a quitté le wagon. Le train est parti sans elle et je n'ai pu la voir. Comment se fait-il qu'une jeune fille ne soit pas chez elle dans le pays qu'est le sien ?

PS : Les attentats sanglants de ces dernières heures, ont eu lieu la veille de l'anniversaire de la naissance du Prophète. Lors d'un anniversaire on a bien le droit de se défouler un peu... Par ailleurs, jeudi après-midi, des dizaines de militants turcs ont défilé à Dijon en criant "Allah Akbar"; Depuis un certain temps c'est en France un cri de guerre. 

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