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Massacre d’Herblay : stop à l’idéologie politique anti-police
©DR

Tribune

Deux policiers ont été victimes, mercredi, d'une agression ultra-violente. Cette attaque ignoble est une attaque contre toute la République et chacun doit s’indigner avec force.

Laurence  Sailliet

Laurence Sailliet

Laurence Sailliet est députée européenne Les Républicains et membre du groupe du Parti populaire européen.

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Autour de 22 h 30, mercredi soir, deux policiers se sont fait passer à tabac par trois hommes, trois sauvages, qui leur ont ensuite dérobé leurs armes et tiré dessus avec l’intention formulée de les tuer : « Fume-le ! » aurait dit l’un d’entre eux, selon un témoignage. L’injonction était alors claire, sans équivoque.

Le brigadier-major de 45 ans, touché par deux balles au mollet et au tibia, souffre d’une épaule déboîtée, d'un traumatisme crânien. Le gardien de la paix de 30 ans a reçu lui quatre balles dans les jambes et le bassin, il a le crâne fracturé et son pronostic vital reste toujours engagé. Oui, c’est un véritable « massacre » empreint d’une grande « sauvagerie », les mots de Gerald Darmanin étaient justes. 

Cette attaque ignoble est une attaque contre toute la République et chacun doit s’indigner avec force. L’engagement et le dévouement permanents des forces de l’ordre sont la fierté de toute une institution, de toute la France et jamais nous ne le dirons assez.

Mais Dominique et Philippe, nos policiers blessés, ce sont des hommes aussi, des maris, des compagnons et père pour l’un d’entre eux. Cette attaque et ses conséquences sont une déflagration pour leurs familles respectives mais aussi pour toutes les familles de nos policiers et gendarmes atteintes par des violences presque quotidiennes. Oui la peur a changé de camp. Pour certains, de plus en plus nombreux, ils sont obligés de vivre loin de leur lieu de travail. Et combien de leurs enfants sont contraints de ne plus annoncer fièrement la profession de leurs parents ?

Nous pouvons évidemment attribuer cette délétère évolution à l’explosion de la violence et aux pertes de repères qui font qu’aujourd’hui l’éducation d’un enfant n’inclut plus pour certains le respect de l’uniforme, mais pas seulement. Le désarmement moral de nos forces de l’ordre est bien la conséquence de positionnements politiques anti-républicains pour certains et pitoyablement lâches pour d’autres. 

La France insoumise, en chef de file, ne nous prive jamais de son indécence. Jean-Luc Mélenchon traitant les policiers de barbares et militant pour une police désarmée peut-il encore se regarder aujourd’hui dans le miroir ? Se posera-t-il simplement la question de sa responsabilité dans le flic-bashing ambiant et la banalisation de la violence à leur encontre ? Pas moins de honte, à mon goût, pour les députés socialistes qui ont supprimé en 2014 les peines planchers qui consistaient à condamner systématiquement à de la prison ferme les agresseurs de policiers, sans aménagement de peine, ni bracelet électronique, mesure phare de la politique pénale de Nicolas Sarkozy. C’était une promesse de Hollande, certes, mais comment peut-on voter pour une mesure qui affaiblit nos policiers et donc l’ordre public pour lequel on est censés se battre lorsque l’on est élu de la Nation ? Ceci m’échappe.

Mais ce fut bien Christophe Castaner qui, rattrapé par sa démagogie socialiste, son incompétence ou les deux, a lâché avec le plus de verve l’institution qu’il était censé représenter dans un discours surréaliste. Remettre en cause la clef d’étranglement, qui en fait est la possibilité de maîtriser un individu en maintenant sa tête en arrière est l’illustration même d’une décision bêtement technocratique et démagogique. Un relent de son passé militant certainement … Puis il a prôné « la tolérance zéro contre le racisme dans la police » un peu comme-ci celui-ci était institutionnalisé, une attaque grave qui a ouvert la porte à de nombreuses interprétations honteuses.

Enfin comment Emmanuel Macron a-t-il pu autoriser les manifestations organisées par la famille Traoré, au sein desquelles les slogans appelant à la haine anti-flic voir au meurtre étaient scandés sans complexe ? Est-ce cela imposer le respect de l’uniforme ?

Alors puisque nous n’avons pas envie de douter de la sincérité des mots du Ministre de l’intérieur, il lui reste, ainsi qu’au Président de la République, à nous démontrer qu’enfin ils vont passer aux actes en rétablissant des peines exemplaires pour tous ceux qui s’attaquent à ceux qui nous protègent, quelles qu’en soient les armes.

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