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La vitamine D est-elle efficace pour aider à contrer la Covid-19 ?
©JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Recommandations usuelles

La vitamine D est-elle un moyen de lutter efficacement contre le coronavirus ? Pourquoi le recours à la vitamine D n'est-il pas plus largement conseillé ? Quelles sont les alternatives qui peuvent être utilisées par les patients touchés par la Covid-19 ?

Moshé  Assouline

Moshé Assouline

Le Dr Moshé Assouline est médecin généraliste à Paris. 

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​Atlantico.fr : La vitamine D permet-elle de lutter efficacement contre la Covid-19 comme on le prétend pour certaines autres pathologies ?

Dr Moshé Assouline : Vu la forte prévalence de personnes déficientes en Europe, il est difficile d’établir un lien formel entre la carence de vitamine D et l’incidence de cancers ou d’évènements cardio-vasculaires, mais une forte présomption appel en ce sens. La seule certitude est qu’elle contribue à la consolidation des os en agissant en symbiose avec le calcium comme le ciment entre les briques. Une dernière étude de Mai 2020 menée par Vadim Backman de l’université de Northwestern a établi une corrélation forte entre la carence sévère en vitamine D et les personnes décédées du covid 19.

La phase la plus critique est celle qui se situe du 7 ème au 14 ème jour d’évolution, caractérisée par une fièvre et des difficultés respiratoires essentiellement. C’est la phase inflammatoire appelée « tempête cytokinique ». Elle fait appel à une cascade de production de messagers chimiques appelés « interleukines » à l'origine du syndrome de détresse respiratoire aigu qui caractérise les formes sévères et souvent létales de Covid-19. L’académie de médecine française affirme que la vitamine D joue un rôle dans la régulation et la suppression de cette réponse inflammatoire cytokinique.

Les recommandations usuelles sont d’environ 1000 unités internationales (U.I) de Vitamine D par jour. Dans ma pratique, hors consensus, je recommande 4000 UI au quotidien sous forme de gouttes pendant 1 mois, pendant la phase symptomatique du covid 19 et en cas de carence. Puis en entretien à raison de 2000 UI par jour.

Pourquoi ce traitement n'est-il pas plus largement utilisé ?

Le Covid-19 étant un virus nouveau en France, on a supposé rapidement que cette vitamine avait un impact sur la modulation du système immunitaire, mais la diffusion de cette information a mis du temps à se répandre dans la communauté médicale noyée dans la masse d’informations et de fake news. D’autre part, la vitamine D prise en prévention est plus efficace prise au quotidien, ce qui réduit la compliance au traitement.

Egalement, par manque de sensibilisation de l’importance des vitamines lors des études de médecine. Le médecin généraliste étant peu formé à l’incidence des déficiences ou carences de vitamines en général et donc moins appétant à en prescrire. Enfin, les patients et les étudiants en médecine (futurs prescripteurs) ont tendance à en prendre sous la forme de multivitaminés sans orientation précise, vont peut-être sous-estimer les vertus de cette vitamine pendant cette phase critique.

Quelles autres alternatives peuvent être utilisées pour permettre aux patients touchés par la Covid-19 de lutter contre le virus ?

Sur la base d’une supposition forte :

-Le zinc, antiviral fréquemment prescrit en prévention des infections virales. Un médecin New yorkais l’a administré avec d’autres pharmacopées sur près de 700 personnes atteintes de covid 19. La résultante a été : « zéro décès, zéro hospitalisation et aucune intubation ». L’explication serait de manière schématique, « l’ouverture de la cellule cible par l’hydroxychloroquine pour permettre au zinc d’y pénétrer et d’inhiber le virus ».

-Plusieurs études sérieuses concluent à l’efficacité de l’association hydroxychloroquine (HCQ) / Azythromycine à la phase précoce du covid 19. Aucune étude ne montre à ce jour la dangerosité de l’HCQ, prescrit depuis près de 70 ans sur des millions de personnes. Actuellement, plus de la moitié des pays du monde préconise l’administration de l’HCQ à la phase précoce du covid.

-Les probiotiques, qui interviennent indirectement sur la modulation du système immunitaire et in fine sur l’inflammation. On peut supposer qu’un déséquilibre du microbiote intestinal, voire du microbiote pulmonaire (découverte récente que même le poumon contient une population de microorganismes) pourrait donc participer au déclenchement du processus inflammatoire dans le covid 19.

-Enfin, la vitamine C connu comme puissant anti viral.

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