Post Brexit : l’UE est (presque) morte, vive l’Europe !<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Europe
Post Brexit : l’UE est (presque) morte, vive l’Europe !
©Tolga AKMEN / AFP

Nouvelle ère pour l'Union européenne

Le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne ce vendredi 31 janvier 2020. Le Brexit est-il la démonstration d'un modèle européen à bout de souffle ?

Christophe Bouillaud

Christophe Bouillaud

Christophe Bouillaud est professeur de sciences politiques à l’Institut d’études politiques de Grenoble depuis 1999. Il est spécialiste à la fois de la vie politique italienne, et de la vie politique européenne, en particulier sous l’angle des partis.

Voir la bio »
Thibault Muzergues

Thibault Muzergues

Thibault Muzergues est un politologue européen, Directeur des programmes de l’International Republican Institute pour l’Europe et l’Euro-Med, auteur de La Quadrature des classes (2018, Marque belge) et Europe Champ de Bataille (2021, Le Bord de l'Eau). 

Voir la bio »

Atlantico.fr :  Ce vendredi, à minuit (heure française), le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne. Une première dans l'histoire de la construction de l'U.E. En quoi le Brexit est-il la démonstration d'un modèle européen à bout de souffle?

Christophe Bouillaud :  Il ne faut pas trop accuser le « modèle européen » d’être responsable du « Brexit ». L’affaire est d’abord éminemment spécifique aux dynamiques partisanes du Royaume-Uni. Depuis le début des années 1990, l’un des deux partis traditionnels de gouvernement, le Parti conservateur, était divisé sur la conduite à suivre en matière européenne. Contrairement à tous les autres partis du même type ailleurs dans l’Union européenne, le choix n’a jamais été fait entre les europhiles et les eurosceptiques. Le vote de 2016 est avant tout le moyen pour David Cameron d’empêcher l’éclatement du Parti conservateur et de neutraliser la concurrence de l’UKIP. Les atermoiements entre 2016 et 2019 sont ensuite entièrement dues à l’hésitation au sein du Parti conservateur. Avec l’arrivée au pouvoir de Boris Johnson, le drame se dénoue enfin : le Parti conservateur est devenu le parti de l’indépendance du Royaume-Uni face à l’Union européenne. Aux élections européennes de 2019, le succès du « Brexit Party », monté par un Nigel Farage revenu en politique pour sauver le vote de 2016, avait été en quelque sorte un dernier avertissement au Parti conservateur que sa base électorale voulait majoritairement le Brexit. Une fois que B. Johnson est devenu Premier Ministre, le Congrès du Parti conservateur l’a confirmé sans mot dire dans une unanimité presque étonnante, tant les anciens europhiles avaient déserté. Boris Johnson a joué à fond cette carte de la sortie de l’Union européenne à tout prix, l’électorat conservateur suivi, et il a renvoyé à leur inexistence aussi bien le « Brexit Party » de Nigel Farage, que l’ancien parti de celui-ci, l’UKIP. En ce sens, il existe une vraie spécificité britannique que cette conversion d’un vieux parti de gouvernement à une position eurosceptique dure. 

Ensuite, la vraie faute de l’Union européenne réside en ce qu’elle n’a pas perçu l’irritation montante des Britanniques ordinaires face à l’arrivée trop massive de travailleurs (français, polonais, roumains, etc.) venus du continent. La libre circulation des travailleurs, garantie par les traités européens depuis les années 1950, s’est en l’espèce révélée un piège politique en ce qu’il a donné de nombreux arguments aux « Brexiters » au nom d’une culture proprement britannique à préserver. Par ailleurs, cet afflux de travailleurs tient au décalage de la reprise économique après la crise de 2007-08. Au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre utilise très vite les armes monétaires les plus extrêmes pour relancer la conjoncture, et cela compense largement l’austérité budgétaire votée par les gouvernements conservateurs après 2010, cela crée donc des emplois, éventuellement occupés par des européens venus chercher leur chance outre-manche, mais cela dégrade les services publics, dont bénéficient surtout les électeurs britanniques (santé, éducation, aides sociales, etc.). Sur le continent, en particulier dans la zone Euro, la Banque centrale européenne ne commence à agir vraiment qu’après 2012, et les gouvernements ne sortent que très lentement de leur obsession pour l’équilibre budgétaire, donc le chômage, après avoir augmenté, régresse très lentement. Ce décalage conjoncturel aurait pu être évité, avec une meilleure politique économique du côté des continentaux. 

Donc le premier point qui, effectivement, est à bout de souffle, c’est la libre circulation des travailleurs, quand elle donne l’impression, même au sein de l’Union européenne, d’étouffer les chances des travailleurs locaux. Il faut bien admettre que l’intégration européenne des dernières décennies n’a pas fait disparaître les jalousies nationales construites au XIXème siècle. Plus généralement, le sentiment européen est resté trop faible dans les populations européennes. Chacun veut avoir le sentiment d’être maître chez lui.  Le second, c’est la gestion macroéconomique de l’Union européenne, et plus particulièrement de la zone Euro. C’est à mon sens la plus grosse difficulté : l’Union européenne s’est doté d’une monnaie unique, mais elle n’a pas choisi les bons instruments de sa gestion. Elle n’a pas de politique budgétaire commune, et elle n’a pas non plus de vraie réflexion sur la gestion des déséquilibres de développement que peut induire une monnaie commune. L’opinion britannique a sans doute été d’autant plus sensible à la crise européenne  de 2008-2015 – qui, pourtant, l’a largement épargné – que des dirigeants britanniques historiques, comme Margaret Thatcher, avaient prévenu dès 1990-92 du danger qu’il y aurait à construire une monnaie commune sans Etat fédéral derrière pour la gérer. Les eurosceptiques qui se réclament d’elle ont eu beau jeu de dire que tout cela était prévisible, et qu’ils voulaient quitter ce navire mal conçu. Dont acte. 

Thibault Muzergues : Le Brexit est avant tout la rencontre du cas très spécifique de la Grande Bretagne, qui pour reprendre l’expression d’un ancien conseiller de Tony Blair, a toujours eu un pied dedans et un pied en dehors de l’Europe, de Winston Churchill à Theresa May (Voir Andrew Adonis (ed.), Half in Half Out: Prime Minister on Europe, Londres: Biteback Publishing, 2019), et les circonstances très particulières des eurocrises des années 2010 – la crise de l’Euro qui a fait craindre aux Anglais l’émergence d’une Europe allemande centrée sur la zone euro et dans laquelle ils n’auraient qu’un rôle subalterne, et la crise migratoire qui a fait ressortir toutes les craintes et les frustrations ressenties depuis la réouverture du Royaume-Uni à l’immigration, notamment venue d’Europe centrale. Le premier facteur est une donnée constante dans l’histoire de la construction européenne ; on comprend donc que le second a été décisif lors du référendum de 2016 qui a mené au Brexit.  

Le départ du Royaume-Uni est donc avant tout un constat de l’échec de la construction européenne de ces dix dernières années – et plus particulièrement celui de la construction d’une Europe allemande, tant la domination de nos voisins d’Outre-Rhin sur le système européen (dans un cadre de plus en plus intergouvernemental et non supranational, il est bon de le rappeler) n’a souffert aucune contestation depuis l’échec du traité sur la constitution européenne en 2005. Les Anglais partent pour des raisons qui leur sont propres, mais ils laissent effectivement les Européens face à leurs échecs des années 2010 : un double fossé entre Est et Ouest, et entre Nord et Sud ; des crises identitaires et/ou sociales aigues quasiment partout sur le continent, et une impuissance sur la scène internationale qui tend à s’accentuer au fil du temps. L’Europe allemande a échoué, le projet d’Emmanuel Macron d’une Europe à la française est mort-né, il reste à inventer une Europe européenne, chose que peu de dirigeants se sont appliqués à imaginer ces dernières décennies.

Au sein des pays membres de l'Union Européenne, la volonté de voir éclore un projet européen crédible n'est pas morte. Comment ce projet d'union transnationale pourrait-il se traduire? 

Christophe Bouillaud : Pour l’instant, il existe une routine européenne qui fonctionne toujours. Contrairement aux prévisions apocalyptiques de certains à la veille des élections européennes de 2019, une majorité europhile subsiste au sein du Parlement européen, et une nouvelle Commission est entrée en fonction avec des projets plutôt ambitieux. Par ailleurs, sous l’impulsion d’Emmanuel Macron, un processus de réflexion, qui doit durer deux ans, a été enclenché sur l’avenir de l’Union européenne. Pour l’instant, la procédure qui devrait être suivie est complexe, et il ne serait pas question de toucher en quoi que ce soit aux traités européens. Le traumatisme de 2005 ne s’est pas estompé. 

De fait, cette prudence est logique. En effet, en dehors de tout ce qu’on peut déjà faire dans le cadre des traités existants, il y a le nœud gordien que les Européens savent ne pas vouloir trancher pour l’instant. En effet, depuis l’aube dans les années 1970 de l’idée même d’une monnaie européenne unique, chacun sait (ou devrait savoir) que cela signifie à terme aller vers une fédération européenne, un trésor et un budget communs d’une ampleur bien plus grande que les misérables 1% de la richesse commune produite en une année par les Européens attribué à l’Union européenne.  Dans les années 1990, on a donc fait une monnaie unique, l’Euro, en essayant de renvoyer le problème budgétaire à plus tard. La crise des années 2008-2015 aurait pu être l’occasion de passer au fédéralisme. Il n’en a rien été. La Banque centrale européenne a dû se débrouiller pour sauver l’Euro sans en passer par là, en allant vers une politique de taux d’intérêt zéro, de liquidités surabondantes, et de sponsorisation des marchés obligataires et d’actions. Mais c’est un pis-aller qui ne résout pas tous les problèmes liés à l’existence d’une monnaie unique, comme par exemple les écarts de développement liés à la dynamique centripète d’une monnaie, qui concentre l’activité économique vers les régions déjà fortes au lancement de la monnaie, et qui finit en plus par créer une irritation terrible chez les petits épargnants, pour ne pas parler des bulles sur les actifs concernés. 

Du point de vue d’une bonne gestion de l’économie européenne, si l’on veut garder la monnaie unique, il faudrait aller vers le fédéralisme, vers cette odieuse « union de transferts » dont ne veulent à aucun prix les dirigeants allemands ou néerlandais pour ne citer qu’eux. Mais, de fait, du point de vue du réalisme politique, qui regarde les dynamiques des électorats nationaux, le fédéralisme est hors de question – plus peut-être même que dans les années 1950. Et, en même temps, les populations qui vivent dans la zone Euro veulent majoritairement garder leur monnaie unique, l’Euro. La contradiction est donc totale : les électeurs veulent garder une monnaie unique, sans vouloir aller vers ce qu’elle impliquerait pour mieux fonctionner au bénéfice de tous les Européens. Cette contradiction se redouble du fait que certains dirigeants de pays hors zone Euro, comme ceux de la Pologne, de la Hongrie, ou de la République tchèque, ont bien compris leur chance de bénéficier de l’autonomie monétaire, tout en jouxtant le cœur de la zone Euro (l’Allemagne et l’Autriche en l’occurrence). 

A mon sens, ce nœud gordien ne sera tranché que lors d’une crise majeure, encore plus grave que celle de 2008-2015 : soit tout éclate sous un choc immaîtrisable, comme l’ont fait par le passé la plupart des unions monétaires ne correspondant pas à un Etat doté de son budget fédéral ; soit, enfin, ce qui devait être fait depuis le début sera enfin fait, justement pour se sauver ensemble d’un désastre. Jusque-là, l’Union européenne est condamnée au cabotage, et ne pourra pas bénéficier de tous les avantages d’avoir une monnaie continentale. 

Thibault Muzergues : Effectivement, on a vu que le Brexit avait plutôt eu tendance à calmer les ardeurs des partis et dirigeants eurosceptiques, qui ont quasiment tous fait sortir la sortie de l’UE ou de l’Euro de leur programme, que ce soit du côté du Rassemblement national, des Démocrates suédois ou du Mouvement 5 Etoiles en Italie. On a également vu que contrairement à ce que les idéologues du Brexit avaient imaginé, les 27 sont restés unis jusqu’à maintenant, ce qui a d’autant plus décontenancé les négociateurs britanniques que leur parlement était lui incapable de sortir une majorité pour assurer une sortie de l’UE en ordre. L’élection de Boris Johnson a remis les pendules à l’heure, mais il y a une leçon à tirer de tout ce processus : unis, les 27 sont forts et peuvent négocier en position de force. Divisé, tout corps politique perd sa cohérence, et au final son efficacité. Laissons donc désormais nos amis Anglais partir en amis et commercer avec nous, et occupons-nous de panser les plaies du passé (récent) pour rénover notre Union.

Justement, comment ce projet d’union trans-nationale pourrait-il se traduire ? 

Thibault Muzergues : L’Europe fait face à un double-défi : elle doit renforcer son intégration pour faire face à tous les méta-problèmes auxqelles elle doit déjà faire face (migrations venues du Sud, environnement, politique commerciale, et oui, disons-le clairement, construction d’une autonomie stratégique tout en restant fidèle à l’Alliance atlantique, voulue par l’immense majorité des gouvernements européens). Mais en même temps, il faut réconcilier l’Europe avec les Etats-nations, qui bien que chahutés dans cette période d’individualisation poussé et de mondialisation massive, restent une constante de l’histoire européenne moderne. Il y a là un dilemme, mais il peut être résolu si nous avons un peu de jugeote – ces dernières décennies, les institutions européennes ont multiplié les micro-régulations et se sont peu concentrées, hors des grands discours, sur les grandes questions qui vont définir l’avenir de notre Union (parfois par manque de consensus, mais souvent aussi par lâcheté). Ce fédéralisme « à l’envers » ne peut plus durer, et nous devons rendre aux États-membres les prérogatives qui leur reviennent pour refaire société (et dans certains cas, refaire nation), et dans le même temps fédéraliser une partie de notre univers régalien. La pilule sera forcément difficile à passer, mais quand on voit le désastre que la rivalité franco-italienne a eu en Libye, on se dit qu’il vaut mieux une mauvaise politique européenne que deux politiques rivales des États-membres. Au moins la première est facilement corrigeable.

Il y a quelques années, Jacques Delors avait eu la vision d’une Europe « fédération d’Etats-nation ». Il avait également imaginé la transition des institutions européennes vers un modèle fédéral sur le modèle américain d’origine, avec une Commission chargée de l’exécutif et contrôlée par le Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement (un puissant Sénat, expression de la volonté des Etats-nations), et un Parlement européen dont les fonctions seraient assez similaires à la chambre des représentants (et qui représenterait un Démos européen encore à construire). A l’époque, Margaret Thatcher, avait opposé son célèbre « no, no, no »… Maintenant que les Anglais sont partis, il pourrait être judicieux de ressortir l’idée des cartons, et actualiser cette idée. L’Amérique me parait en effet un modèle plus judicieux à suivre pour l’Europe que la Chine communiste.

Les liens qui unissent le Royaume-Uni et l'Europe restent forts. Quel avenir peut-on imaginer pour les relations européo-britanniques ?

Christophe Bouillaud :  Pour l’instant, nous sommes si j’ose dire, dans le plus épais fog à la britannique. La seule chose d’à peu près certaine est que Boris Johnson a promis de boucler les négociations sur le statut futur des relations bilatérales entre l’Union européenne et le Royaume-Uni d’ici le 1er janvier 2021. Cela laisse vraiment peu de temps, mais les différents sujets à traiter ont tout de même été bien vus et revus depuis 2016, et toutes les options possibles explorées. Le récent vote du Parlement britannique pour mettre en difficulté le programme européen Erasmus d’échanges universitaires tend cependant à montrer que les députés conservateurs élus grâce à Boris Johnson ne sont pas prêts à transiger. Mon pari serait donc que les dirigeants britanniques vont se montrer très durs en affaires. Probablement, comme lors de l’accord déjà signé par Teresa May en novembre 2018, c’est sur la libre circulation des travailleurs que les Britanniques vont se montrer les plus intransigeants. L’Union européenne est d’ailleurs en situation de faiblesse sur ce point : les dirigeants britanniques n’auront guère de scrupules à faire partir les Européens du Royaume-Uni, l’inverse n’est pas vrai. Cela pourrait donc dégénérer sur cette question du statut des personnes si les dirigeants européens se sentaient obligés de réagir vivement sur ce point.

Cependant, si tout le monde reste raisonnable, il y a fort à parier que les relations Union européenne/Royaume-Uni resteront très proches. Malgré les rodomontades pro-américaines de Boris Johnson, les entreprises britanniques ne peuvent pas se passer d’avoir un très bon accès aux marchés européens. Cela m’étonnerait tout de même que B. Johnson réinvente le « blocus continental » à l’encontre de son propre pays. Cela serait un peu le comble de toute cette histoire.

Quoi qu’il en soit, l’issue des négociations reste donc incertaine.  Wait and see. 

Thibault Muzergues : Il y a deux scénarios possibles : soit les relations se tendent petit à petit et le Royaume-Uni cherche par tous les moyens à affaiblir, voire détruire l’Union européenne, suivant l’idée historique que l’Angleterre ne peut souffrir qu’un continent aussi proche d’elle soit unifié sous un même étendard (c’est le rêve des Brexiters les plus durs, qui imaginent leur Brexit comme une sorte de modèle pour les autres nations d’Europe), soit Britanniques et Européens trouvent un terrain d’entente pour continuer à faire affaire ensemble sur les dossiers où les intérêts convergent, et règlent leurs affaires séparément lorsqu’il n’y a pas convergence.

A priori, et tant que Boris Johnson (qu’on a un peu trop vite fait passer pour un clown en France) est au pouvoir à Downing Street, nous nous dirigeons clairement aujourd’hui vers le second scénario. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de frictions, notamment sur la pêche ou la régulation des marchés financiers, mais Johnson a compris que si la Grande Bretagne quittait l’Union européenne, elle était néanmoins condamnée à rester géographiquement sur le continent européen. Les Anglais ont autant besoin de l’Europe que l’Europe du Royaume-Uni, et l’attitude du Premier Ministre Britannique sur Huawei ou encore la crise iranienne montre qu’il existe encore de très fortes convergences sur les grandes questions internationales (sans parler de la défense, où la Grande Bretagne reste un acteur majeur sur le continent). Il nous revient maintenant d’imaginer cette nouvelle relation, et force est de constater que jusqu’à présent, malgré les hésitations et les psychodrames, nous semblons voguer dans la bonne direction.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !