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Rentrée scolaire 2019 : l’enfant heureux a pris le pas sur l’enfant instruit
©XAVIER LEOTY / AFP

Education nationale

Ce lundi 2 septembre marque le retour en classe pour 12 millions d'élèves. Cette année est marquée par la réforme du lycée. Comment se porte l'Ecole et à qui faut-il attribuer les problèmes fondamentaux que l'Ecole connaît aujourd'hui ?

Jacques Billard

Jacques Billard

Jacques Billard, agrégé et docteur en philosophie, a été inspecteur-professeur de l’Éducation nationale, directeur d’études à l’IUFM de Paris, maître de conférences à l’Université de Paris-I et à l’IEP (Sciences-Po). Il Ancien président de l’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public, il a notamment été membre du Haut Conseil à l’Intégration. Il tient un blog.

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Pierre Duriot

Pierre Duriot

Pierre Duriot est enseignant du primaire. Il s’est intéressé à la posture des enfants face au métier d’élève, a travaillé à la fois sur la prévention de la difficulté scolaire à l’école maternelle et sur les questions d’éducation, directement avec les familles. Pierre Duriot est Porte parole national du parti gaulliste : Rassemblement du Peuple Français.

Il est l'auteur de Ne portez pas son cartable (L'Harmattan, 2012) et de Comment l’éducation change la société (L’harmattan, 2013). Il a publié en septembre Haro sur un prof, du côté obscur de l'éducation (Godefroy de Bouillon, 2015).

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Atlantico.fr : En ce jour de rentrée scolaire 2019, et deux ans après l'arrivée de Jean-Michel Blanquer,  comment se porte l'école de manière générale ? Quelles sont les grandes difficultés qu'elle traverse et auxquelles l'Etat tente de parer ?

Pierre Duriot : L'école se porte mal, ce n'est un secret pour personne et la venue de Jean-Michel Blanquer n'apporte rien de particulier dans un sens ou dans l'autre, tant le mouvement de dégringolade est puissant. En réalité, le temps scolaire ne correspond pas au temps politique, qui est celui d'un quinquennat. Il faudrait travailler au minimum sur une génération, soit vingt ans. Un ministre veut arriver à son poste, auditer, prendre des décisions, les promulguer, les faire appliquer et en cueillir les fruits en cinq ans, à condition encore, qu'il soit le seul ministre du quinquennat, c'est rigoureusement impossible. Au chapitre des grandes difficultés, on peut citer la perte de sens, l'école doit elle instruire, éduquer, ou les deux ? La chute dans les classements internationaux. La crise des vocations, des formations, des salaires, des professeurs. La profusions de directives et de nouvelles matières ne relevant pas du rôle de l'école. La manque d'une sélection intelligente et valorisante qui permettrait d'orienter les élèves en fonction de leurs capacités, vers des voies d'excellence, d'apprentissage et de professionnalisation. La rénovation de la valeur des diplômes, à commencer par celui du bac. L'insécurité globale galopante et l'avènement d'établissements sensibles. L'irruption de l'islam et du communautarisme dans la laïcité républicaine... L'état « tente » de parer, ou pourrait-on dire, explique qu'il tente de parer, mais n'en fait rien. Ces problèmes ne sont pas nouveaux, ils empirent depuis quelques décennies, alors que tous les gouvernements se sont targués de « tenter de parer ». Assurément, à aucun moment la bonne méthode n'a été employée puisque la dégradation s'est amplifiée dans tous les domaines cités. De très nombreux livres écrits par des professeurs ou des cadres en ont témoigné, en pure perte.

Jacques Billard : Faut-il dire que l’école est, aujourd’hui, dans une situation catastrophique ou, à l’inverse, et quitte à surprendre, qu’elle se trouve sur la bonne voie ? Si on veut une école de l’enfant heureux, alors on peut dire qu’avoir écarté les apprentissages sévères pour faire place à des activités ludiques et avoir fait de l’école un lieu-de-vie et non un lieu de culture, alors on est sur la bonne voie. Celle des pays nordiques ou des pays anglo-saxons.

Mais s’il s’agit de l’école à laquelle on pense, celle qui instruisait, celle qui faisait que tous les élèves de CP savaient lire en fin d’année, celle qui envoyait en sixième des élèves sachant écrire au moins une page complète, sachant faire les quatre opérations dont la division de nombres décimaux, des élèves connaissant l’essentiel de la géographie de la France et ne plaçant pas Charlemagne avant Vercingétorix… cette école-là a dépassé le stade du catastrophique. Elle est en voie de disparition. Notre société a choisi et préfère une école de l’enfant heureux à l’école de l’enfant instruit. Du moins pour les enfants des milieux populaires, car pour les enfants des gens en place (les élites) c’est au contraire la recherche d’une école classique à l’ancienne qui est leur principale préoccupation. 

Nous avons aujourd’hui un ministre qui tente de redresser la barre et qui le fait, doit-on reconnaître, avec finesse et détermination. Mais combien de temps faudra-t-il ? Certes, on ne peut qu’approuver la baisse des effectifs de classe des CP et CE1, les moyens importants mis à disposition des REP+, le dispositif « plus de maîtres que de classes », mais tout cela reste peu de choses. Pourtant le coût est considérable, et cela sans qu’on puisse savoir si on revient bien à une école qui instruit. Ainsi l’école ludique, celle de l’enfant heureux d’être à l’école, est en bonne voie. Celle de l’élève instruit, en revanche, disparaît.

La plus grande difficulté que le ministre rencontre, c’est l’incapacité du corps social à dire quelle école il veut. Il y faudrait un vrai débat national. Et encore, la société croirait vouloir une école qui instruit en favorisant une école ludique. Tout dépendrait de la manière de conduire les débats. Pour l’heure, le ministre se borne à mettre en avant les neurosciences dans le travail de Stanislas Dehaene pour éviter de heurter de front les divers pédagogismes. Cela ne suffira certainement pas à inverser la tendance vers une école ludique.

À qui faut-il attribuer les problèmes fondamentaux que l'École connaît aujourd'hui ? Dans la mesure où l'École est d'abord le reflet d'une société à un moment donné de son histoire, les fautes que l'on attribue à l'École et ses dirigeants ne pourraient-elles pas être en partie rejetées sur la société en général et sur les dérives sociétales actuelles ?

Pierre Duriot : Les causes sont multiples effectivement. En premier lieu, les gouvernements successifs ont fait du système scolaire dans son ensemble, un argument de campagne et un réceptacle des maux de la société, y ont promu les aspects éducatifs, se substituant ainsi aux parents, en relation avec les municipalités. Pire, ils y ont pratiqué la politique politicienne et l'idéologie, la correction politique et la bien-pensance, pourrait-on dire. On dispense ainsi, pêle-mêle, le genre, la lutte contre l'homophobie, les bénéfices de l'immigration, le vivre-ensemble, en étroite collaboration avec les services enfance-jeunesse des villes, par les biais des centres de loisirs, des séquences d'aide aux devoirs, des garderies, animés par un peu n'importe qui, du bénévole sans formation jusqu'aux barbus radicalisés, en passant par tous les profils intermédiaires recrutés par les municipalités, avec plus ou moins de contrôle. Le tout, souvent, dans les mêmes locaux, ce qui entretient facilement la confusion des genres et des missions.

Des rôles parentaux ont été repris plus ou moins par l'école, au grand dam de certains parents qui tiennent à inculquer leurs propres codes et valeurs à leurs enfants, lesquels ne sont pas forcément ceux de l'école. A la grande satisfaction des autres, qui prêtent bien volontiers leurs enfants à l'institution, mais qui viennent récriminer, parfois violemment, quand des choses ne leurs conviennent pas, se comportant ainsi, ni plus ni moins, en « clients » du système éducatif, triant ce qui leur plaît et ce qui ne leur plaît pas et l'enfant concerné également.

A trop vouloir multiplier ses missions, l'institution est plus devenue une entreprise de formatage idéologique qu'un lieu de transmission des savoirs et des savoir-faire. Elle a ainsi perdu sa dimension de « sanctuaire », où l'on veillait durement à ce que tiennent les postures scolaires, pour devenir un lieu ouvert, en prise totale avec les maux sociétaux qui entrent dans l'école sans le moindre filtre. On y a perdu l'asymétrie entre élèves et professeurs et le respect dû à la fonction. Mais l'école n'est pas la seule à s'être fourvoyée : le médecin, le juge, le gendarme, l'élu, ont également perdu de leur dimension, à la fois par volonté et manque de courage politique. Il en va de l'éducation d'un enfant comme de celle d'une société tout entière : le manque d'exemplarité des responsables, la réticence à tenir les cadres et l'application des règles à géométrie variable, produisent des effets délétères.

Jacques Billard : En effet. Les causes de la disparition de notre école sont multiples et sans doute même non dénombrables. Dans l’ensemble, il faudrait plutôt parler de désactivation de l’école. En France, comme dans tous les pays démocratiques et de notre niveau de développement, l’école ne recule pas. Simplement, elle ne produit pas son effet. Ce phénomène est commun à tous les pays développés et il n’est pas la même chose qu’une non-scolarisation comme, par exemple, dans certains pays africains, où les enfants ne sont pas scolarisés faute de moyens, de bâtis ou de maîtres. Ce n’est pas non plus le même phénomène que dans les pays où les écoles sont purement et simplement fermées et surtout aux filles pour des raisons idéologico-religieuses.

Dans nos pays, l’école est même renforcée. Chez nous l’instruction est devenue obligatoire dès l’âge de trois ans. On y déverse un budget colossal pour... qu’elle ne produise pas d’effets. Ou du moins pas ceux qu’on attend. Aujourd’hui les élèves ne savent peut-être pas tous lire et très peu savent écrire, mais peu se trompent de couleur de poubelle lorsqu’il s’agit de jeter un emballage plastique. Tous sont capables de faire des remontrances à leurs parents, s’agissant d’écologie.
Et si tous les pays avancés se trouvent à peu près au même point, c’est bien que les difficultés de l’école relèvent d’un problème de civilisation et non de mauvaise gouvernance ou d’erreur pédagogique. Nous avons bel et bien l’école qui nous correspond. Tout se passe comme s’il ne s’agissait plus d’élever le niveau de culture de la population, mais de lui substituer une fausse culture en phase avec les jeux vidéos, les médias et la consommation, tous attachés à brouiller le sens du vrai ou du beau. On veut quelques exemples ? Comment enseigner l’art si personne ne peut plus dire ce qu’est le beau ? Comment enseigner les sciences dans un contexte où toute vérité a disparu ? Comment enseigner la technique dans un contexte où elle est présentée comme sans limites et peu magique ? Com-ment enseigner la langue française si tous les niveaux de langue se valent ? Qui oserait, aujourd’hui, et chez nous, mettre un drapeau tricolore dans sa classe ? On peut multiplier les exemples, ils couvriraient la totalité des domaines d’enseignements.

Alors, rétablir cette école est devenu impossible et relèverait des travaux d’Hercules et d’autant plus que les réformes successives qui ont amené cette situation, depuis l’époque Savary, ont été efficacement conduites. Elles ont commencé, dans le Primaire, par détruire la formation des maîtres. Aujourd’hui nous avons, dans les écoles, des instituteurs, pratiquement sans formation et qui, de plus, ont été les élèves de cette école qui n’instruit plus. Ils n’ont plus aucune idée de ce qu’un élève est capable d’apprendre.

Certes, il se trouve tout de même un grand nombre d’instituteurs professeurs des écoles, qui font ce qu’ils peuvent pour enseigner véritablement. Mais c’est contre la société et souvent contre leur hiérarchie immédiate. « Ne croyez-vous pas qu’au lieu de leur faire apprendre leurs tables de multiplication, il serait préférable de leur faire comprendre ce qu’est une multiplication ? » Voilà qui est intimidant. Quel instituteur peut objecter que la compréhension ne dispense pas de savoir d’abord faire l’opération. Quel instituteur peut, par son statut, objecter que la linguistique ne permet pas d’apprendre la langue, mais seulement de la détruire ? Que ce que les neurosciences mettent en évidence ne sont que des corrélations et non des causalités ?

En fait, c’est la grande culture universitaire qui pourrait être mise en cause. Les mathématiciens ont fait les « mathématiques modernes », les linguistes ont dévalorisé la grammaire, les historiens de l’école des Annales ont renoncé à la chronologie, les géographes se sont transformés en sociologues et les musiciens en gestionnaires de bruits. Ils ont raison. Mais on n’a pas su y articuler l’école. Ici, c’est le pédagogisme qui a fait « l’idiot utile » en prêtant main-forte, au nom des sciences, à ce qui allait détruire l’école. Et donc renforcer les inégalités, car ces enfants ne trouveront plus à l’école ce que d’autres trouvent chez eux.

S’il fallait faire reproche au ministre Blanquer, ce serait, en premier lieu, de ne pas s’attaquer franchement à la question de la formation des instituteurs en arrêtant de croire que l’élévation du n dans Bac + n serait suffisante et en exigeant de tous les instituteurs la maîtrise de la grammaire, de l’expression écrite, de l’arithmétique, de la géométrie, de l’histoire de France (au moins), de la géographie de la France (au moins), de la musique, du dessin, etc.
En second lieu, il faudrait un débat national sur les finalités propres de l’école, excluant tout ce qui aujourd’hui la surcharge et gêne son fonctionnement. L’école ne jouera son rôle qui si elle se limite à ce qu’elle doit être. Elle se perdra à faire ce qui ne lui revient pas.

Dans une interview accordée à France Culture ce samedi, Jean-Michel Blanquer a déclaré qu'une des missions de l'Éducation nationale consistait à "lutter contre les injustices sociales, élever le niveau général de la population et donc de notre pays". Une part importante des difficultés que connaît l'École aujourd'hui ne réside-t-elle dans la surestimation de son pouvoir et la sous-estimation de celui d'autres institutions et acteurs (les parents en particulier) ? Dans une société en dérive quel est vraiment le pouvoir de la pédagogie ?

Pierre Duriot : C'est justement cette « lutte contre les injustices sociales » qui coûte en partie son efficacité à l'école, son rôle n'est pas de « faire du social ». Elle est là, je changerais la formulation, pour « amener chacun au plus haut niveau d'instruction qu'il est capable d'atteindre », ce n'est pas pareil. Dans le premier cas, on donne le bac à tout le monde, ainsi l'égalité est bien là, on a l'examen, mais il ne vaut rien, ce que d'autres appellent le « nivellement par le bas ». Témoin, cette mode qui voudrait que l'on institue des filières spécialisées d'accession à des écoles d'excellence pour tel ou tel type de public, issu de tel ou tel quartier défavorisé. Ce qui n'est ni plus ni moins que de décréter l'excellence en fonction de l'origine : une dérive complète, sous couvert de « discrimination positive ». Soit on est capable d'atteindre le niveau, soit on n'en est pas capable.

L'autre approche : « amener chacun au plus haut niveau d'instruction qu'il est capable d'atteindre », tient compte des aptitudes scolaires variables des élèves et de l'ajustement des enseignements et surtout des parcours, aux capacités de chacun. A quoi sert de donner un bac dévalorisé à un élève qui aurait pu tirer son épingle du jeu dans une filière professionnalisante ? On y vient, avec, par exemple, la création d'une filière d'excellence de maintenance des hélicoptères qui voit le jour à Bourges, ou des cursus professionnels valorisants liés à des bassins d'emplois spécifiques, dans l'aéronautique ou l'automobile. Cela passe par la revalorisation des filières industrielles et artisanales et du tissu national des PME-PMI.

Oui, d'une certaine façon, l'école s'est surestimée, elle a prétendu remplacer les parents, faire des citoyens à sa main idéologique et pas forcément des citoyens instruits. L'a-t-elle fait par volonté de formatage ou par pur clientélisme électoral ? Sans doute un peu des deux. Dans une société en dérive, le vrai pouvoir de l'école serait de remettre du cadre, des codes de comportement et de communication, de l'exigence, de la rigueur et de la compétence, en résumé, une aptitude à ce fonctionnement démocratique qui nécessite, pour être opérationnel, une société instruite et partageant les mêmes codes, encore faut-il qu'il y ait à la fois une volonté politique et une adhésion massive de cette population où désormais, priment les particularismes.

Jacques Billard : En effet, à la fois on surestime le pouvoir de l’école en lui assignant des tâches qui ne relèvent pas de son domaine (le code la route ou le codage informatique, par exemple) et en négligeant les éléments de la culture. On croit bien venue la formule reprise par Jospin : l’enfant au cœur du système scolaire. Mais c’est une erreur (ou un mensonge). Ce n’est pas l’enfant, mais la culture qui doit être au cœur du système scolaire. Faute de quoi, l’école se transforme en un centre de gestion de l’enfance et de la jeunesse.

L’école est puissante quand elle est ce qu’elle doit être et de nul effet dans le cas contraire. Les inégalités sociales sont inévitables, dans leur source. Le seul lieu où elles pourraient éventuellement être, sinon corrigées, du moins atténuée, c’est l’école. Il n’y a pas d’autre institution qui puisse le faire. L’État-providence, compense, mais ne corrige pas, voire même entretient les inégalités.

De plus l’extraordinaire développement de la société de consommation nuit à l’école. Le développement des réseaux sociaux également et cette espèce de « pensée unique » et d’informations calibrées que déversent à longueur d’antenne la quasi-totalité des médias réduit fortement toute capacité de quiconque à penser par soi-même. 

Et on ne peut pas en vouloir aux parents. Ils sont, dans leur immense majorité, perdus dans ce monde contemporain, comme le sont bien des enseignants. Ils pourraient peut-être tenter d’éduquer leurs enfants, mais attention, l’État surveille et sanctionne toute violence éducative. On a désactivé l’école. On en a fait autant aux parents. C’est au point qu’on pourrait dire qu’aujourd’hui, l’éducation, ce sont les médias et la police.

Aussi, s’il faut être pessimiste, c’est surtout dans l’incapacité où nous nous trouvons de redresser le fonctionnement de l’école, car ce n’est pas l’école qu’il faut redresser, mais la société qu’il faut rendre consciente d’elle-même. Pourtant l’école, en elle-même, aurait tout pouvoir pour faire des hommes (et des femmes, évidemment !) capables « de marcher avec assurance en cette vie » (Descartes, Discours de la méthode, 1637).

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