Comme Richard Ferrand, nous appelons à un « sursaut collectif contre la violence ». Oui, mais contre toutes les violences !<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Comme Richard Ferrand, nous appelons à un « sursaut collectif contre la violence ». Oui, mais contre toutes les violences !
©JOEL SAGET / AFP

Sursautons...

Il faut voir un peu plus large que le président de l'Assemblée nationale. La France s'en portera certainement mieux.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Richard Ferrand s'inquiète, à juste titre, des agressions contre les députés de son parti. C'est normal : il est leur chef et leur patron. En revanche, il n'est pas normal que des parlementaires macronistes vivent la peur au ventre quand leurs domiciles sont tagués et leurs permanences vandalisées. Les abrutis qui sont à l'origine de ces agressions doivent être recherchés et châtiés.

Mais Richard Ferrand est aussi un responsable national dont les indignations ne devraient pas s'arrêter aux murs du Palais Bourbon. Des violences inacceptables, il y en a tous les jours, et depuis des années, en France. Lui, les ministres et le président de la République pourraient et devraient s'en dire écœurés.

Il est bon que les députés LREM se sentent rassurés par les propos du président de l'Assemblée nationale. Il ne serait pas inutile que des millions de Français entendent enfin des voix gouvernementales pour dire que le pouvoir partage leurs colères et leurs indignations.

Une partie de la France brûle sans que quiconque ne se préoccupe d'éteindre l'incendie. Quand les voitures des pompiers pénètrent dans les cités, elles reçoivent des pierres et des cocktails Molotov. Quand des policiers viennent s'aventurer dans ces lieux si inhospitaliers, ils sont caillassés et leurs véhicules incendiés.

Le même sort touche et atteint les postiers et les urgentistes. Les médecins, eux, ont depuis longtemps, suite à d’innombrables agressions, désertés ces quartiers hostiles. Tous ceux qu'on vise ainsi représentent l’État, le service public et donc la France.

C'est elle qu'on caillasse et qu'on incendie ! Pourquoi ce silence gouvernemental concernant des faits au moins aussi graves que des attaques contre les députés macronistes ? On ne fera pas l’injustice aux représentants du pouvoir de penser qu'ils sont indifférents aux malheurs des pompiers, des urgentistes, des postiers. Ce qui leur pose problème, ce sont leurs agresseurs : ils sont très difficiles à nommer...

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !