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La Torah : entre recherche du vivre ensemble et éthique de la vie commune
©Fnac // Capture d'écran

Bonnes feuilles

Tout l'été, Atlantico publie les bonnes feuilles de livres remarquables. Aujourd'hui, "Juifs et Chrétiens, les promesses d'un dialogue" de Raphy Marciano publié par le Maison d'édition Cerf. Extrait 1/2.

Le message de la Torah comprend la recherche de ce vivre‐ensemble, dont l’horizon est plus précisément le bien vivre-ensemble, dont l’horizon est plus précisément le bien vivre-ensemble, autrement dit une éthique de vie commune qui puisse à la fois résoudre le repli sur soi du communau‐ tarisme et la fragmentation sociale qui isolerait ses membres. Il s’agit bien entendu d’une quête universelle, encore plus prégnante au sein de la mondialisation. Nous devons considérer, que nous avons tous, juifs, chrétiens, musulmans, non croyants, bouddhistes... cet objectif en commun. 

Ainsi, pour réaliser cet objectif, il faut nous engager sur le chemin de la connaissance et de la compréhension d’autrui. La langue, la religion, les coutumes sont autant d’éléments qui nous permettent d’améliorer notre compréhension des autres groupes sociaux. Ce savoir nécessite un effort du point de vue de la recherche des informations, il n’en est pas moins un mou‐ vement naturel, issu de l’empathie qui est un lien intersubjectif spontané, bien qu’il puisse prendre la forme de l’antipathie ou de la sym‐ pathie. Il s’agit cependant d’une potentialité. 

La connaissance de l’autre a pris plusieurs formes dans l’histoire. L’une d’entre elles était polémique et consistait non pas en un dialogue pacifié, mais en une réelle « disputation ». La disputatio médiévale était un exercice de joute verbale qui mettait en concurrence les juifs et les chrétiens, et demandait aux deux parties une connaissance suffisante des textes et des croyances des uns et des autres pour pouvoir les infirmer et par conséquent les pousser à la conjuration de leur foi. Les juifs étaient plus souvent dans la position de devoir défendre leur croyance, au risque de persécutions. La polé‐ mique engageait donc bien plus qu’une réussite argumentaire. Nous sommes à l’opposé d’une connaissance de l’autre qui vaille en elle‐même, et non pas pour des fins prosélytes ou discri‐ minatoires. Le pape Jean Paul II avait signalé que le dialogue entre juifs et chrétiens ne pou‐ vait plus être fondé sur l’idée de « disputation », et qu’il devait se fonder sur l’idée du respect mutuel. La connaissance des grandes convic‐ tions et des croyances dans le respect mutuel, au‐delà de simples rapports de voisinage, est ce à quoi nous pouvons aspirer aujourd’hui. À la fin du dialogue, chacun reste ce qu’il est, nous nous sommes enrichis, les juifs restent juifs et les chrétiens restent chrétiens, les musulmans restent musulmans.

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