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Saluons la naissance d'un huitième art : l'art LGBT !
©DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

Beautés particulières

Cela nous manquait, bien-sûr. Ou plutôt on le voyait sans jamais oser le nommer…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le British Museum est un des plus prestigieux musées du monde. Il est aussi à la pointe de ce qu'on appelle la modernité. Normal qu'il innove. Et il vient d'innover très fort avec une audace sans pareille qui rappelle celle de Christophe Colomb partant à la recherche de la route des Indes.

Ainsi le British Museum vient d'inaugurer des salles consacrées à "l'art LGBT". Un huitième art qui surclasse et transcende tous les autres. Les arts jusqu'à maintenant étaient sept, dorénavant ils sont huit, un charmant compagnon étant venu les rejoindre.

Dans des salles réservées à cet effet, on peut voir des copies conformes de la célèbre coupe Warren, une coupe romaine représentant "deux scènes pédérastiques" (selon la définition encyclopédique qui n'a pas encore été modifiée). On pourra aussi admirer les bustes de l'empereur Hadrien et de son amant Antinoos. Le Dieu des Dieux est également au rendez-vous : Zeus et son mignon du moment Ganymède.

On avait un peu oublié que le maître de l'Olympe, infatigable coureur de jupons, était aussi à voile et à vapeur. Voilà qui va combler d'aise la communauté gay toujours avide de reconnaissance.

Avoir Zeus comme maître dans l'art d'aimer vaut en effet toutes les lettres de noblesse. Si le cœur vous en dit, vous pouvez aller visiter ces salles du British Museum : un coup d'Eurostar et Ganymède s'offrira à vos regards. En plus, une quinzaine de guides spécialisés seront à votre disposition. Le site du British Museum ne dit pas s'ils seront vêtus de shorts moulants avec des portes jarretelles tenant des bas noirs.

Le but de cet article n'est pas du tout de faire de la pub pour le British Museum : les associations LGBT s'en chargent déjà très bien. Nous voulons simplement montrer comment une grande et célèbre institution peut s'abaisser artistiquement, peut descendre très bas pour s'incliner devant une orientation sexuelle très à la mode.

La pédérastie est aujourd'hui un gros mot. A Athènes, et surtout à Sparte, elle désignait une pratique morale et éducative où des jeunes adultes prenaient en charge – sur tous les plans – de jeunes adolescents. La pédérastie se portait alors normalement bien.

Depuis la fin des années 1960, ce mot a été rayé du vocabulaire usuel. Son sens étymologique était en effet trop précis et la bien-pensance, qui refuse de nommer les choses, a imposé une autre appellation. Voilà pourquoi le titre de cet article ne parle pas de "l'art pédérastique".

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