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Israël : la question palestinienne, grande absente de la campagne législative
©JACK GUEZ / AFP

Enjeu fantôme

Durant la campagne pour les législatives israéliennes, la question de la résolution du conflit israélo-palestinien semble s'être progressivement effacée.

Gil  Mihaely

Gil Mihaely

Gil Mihaely est historien et journaliste. Il est actuellement éditeur et directeur de Causeur.

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Atlantico : Comment expliquer que la question palestinienne semble être devenue secondaire dans le débat politique israélien ? 

Gil Mihaely : Ce n’est que partiellement vrai. Tandis qu’il est parfaitement juste de constater que l question d’une solution négociée n’a pas été à l’ordre du jour de la campagne, le conflit armé avec le Hamas et les autres organisations islamistes de la bande Gaza a été souvent mentionnée sinon débattue. A cela il faut ajouter l’argument principal adressé aux électeurs des autres partis de droite : ne pas voter pour Netanyahou c’est prendre le risque d’un deuxième Oslo, comme en 1992 quand une droite divisée a facilité la victoire de Rabin.   

Enfin, l’un de points forts de la candidature de Netanyahou est son image de l’homme qui a assuré la sécurité (et al prospérité) de son pays. Or, par « sécurité » ses soutiens veulent dire essentiellement sa gestion du conflit avec les Palestiniens.       

En l'absence de proposition pour la paix, et dans un contexte de regain de tensions et de surenchère verbale, la question palestinienne se trouve-t-elle obscurcie par des enjeux sécuritaires ?

La question est constamment à l’ordre du jour car les tirs de roquettes et d’obus de mortier de la bande de Gaza et des attentats en Cisjordanie arrivent presque toute les semaines. La pression internationale et le mouvement BDS font eux aussi des piqures de rappel : c’est le cas de l’Afrique du Sud qui vient de diminuer le niveau de sa représentation diplomatique en Israël et les appels à boycotter le concours de chanson de l’eurovision qui aura lieu dans quelques semaines à Tel-Aviv. Or, pour une majorité d’Israéliens, l’option politique, c’est-à-dire une solution négociée avec retrait des territoires, n’est plus envisageable depuis l’échec de l’évacuation de la bande de Gaza en 2005. La bande Gaza a été supposée devenir un projet pilote pour une paix par la prospérité. A l’évidence, ce n’est pas un succès… 

Quels sont les enjeux qui ont pu prendre le dessus dans cette campagne électoral, notamment en rapport avec la question iranienne ? 

Le principal enjeu de la campagne était Benyamin Netanayahou, son bilan et ses casseroles. La question que cette campagne a posé aux électeurs est simple : faites-vous confiance à Bibi ?  L’Iran n’a pas été un enjeu important sauf, indirectement, avec l’histoire de portable de Beni Ganz, principal rival de Netanyahou, supposé piraté par les Iraniens…  au-delà de cette anecdote le dossier iranien a bel et bien était présent dans la campagne, notamment comme un succès de Netanyahou,   mais on ne peut pas dire que la stratégie iranienne d’Israël a été débattue et donc que la question a joué un rôle important dans la campagne.  .

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