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L'Europe est morte en 1989!
©Reuters

Elections piège à con…

Mais elle refuse de le voir. Elle s'arrange pour croire qu'elle dort un peu.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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L'Histoire s'écrit toujours dans le sang. Les nations, les entités nationales ne se fabriquent que dans la douleur et dans la guerre. La France s'est fait contre. Contre les Anglais, contre les Espagnols, contre les Italiens, contre les Allemands. Et c'est ainsi qu'elle dispose des frontières que nous lui connaissons aujourd'hui.

L'Europe aussi s'est faite contre. Contre l'Union Soviétique stalinienne. Contre le bloc communiste si proche qu'il coupa l'Allemagne en deux. A cause de cette menace elle s'est trouvé une âme et une raison d'être. Au péril de leurs vies des milliers d'Allemands, de Polonais, de Tchèques, de Hongrois, de Roumains franchissaient le Rideau de Fer pour choisir la liberté. L'Europe en était fière et ça l'a aidé à se tenir debout.

Puis patatras ! En 1989 le Rideau de Fer s'est déchiré et le mur de Berlin s'est écroulé. L'ennemi était mort, de sa belle mort… Et l'Europe s'est retrouvée orpheline de ce qui lui donnait une raison morale et éthique d'exister.

C'est alors que des experts comptables prirent possession d'elle. Les critères de Maastricht, la PAC, les déficits acceptés, la subsidiarité, le glyphosate devinrent l'horizon indépassable de l'Union européenne. Et c'est là-dessus que nous allons voter dans quelques mois. Pas de quoi donner une folle envie d'aller aux urnes… L'Europe aspire à la paix. Au silence des pantoufles qu'elle préfère au bruit des bottes. Pourtant un nouvel adversaire est là.

Mais l'Europe se refuse à le désigner. Car il lui faudrait dès lors assumer tout ce qui fait son identité : l'Ancien et le Nouveau Testament, la tradition philosophique grecque, le legs romain. Et ça ce serait perçu comme une affirmation identitaire stigmatisante.

En effet l'adversaire est déjà installé chez elle, elle a décidé de composer avec lui. Soumission, écrivait Houellebecq. Il suffit de relire le Discours sur la ervitude de La Boétie pour être éclairé.

Bruxelles est la capitale de l'Europe. Cette ville est aujourd'hui à majorité immigrée (Marocaine surtout). Les partis musulmans y obtiennent des scores flatteurs. Et, collé à la capitale belge, il y a une localité dont le nom vaut programme :  Molenbeek!

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