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1918 - 201… ? Comment échapper à une épidémie, où les leçons des rescapés de la grippe espagnole
©JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Santé

A l'époque de la grippe espagnole, certaines personnes ont pu en réchapper. Les conditions dans lesquelles ils ont pu en réchapper font l'objet d'études destinées à comprendre ce qui a pu compter dans un contexte de pandémie meurtrière.

Christopher Payan

Christopher Payan

Christopher Payan est virologue au CHU de Brest et professeur à la faculté de médecine de l'université de Bretagne Occidentale (Brest).

Il est l'un des auteurs de Mini manuel de microbiologie (Editions Dunod)

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Atlantico : Quel a pu être le contexte, l'endroit, idéaux pour échapper à ce type de pandémie ? 

Christopher Payan : Les iles (Tasmanie, Nvelle Calédonie...) et régions reculées (en Alaska...) peuvent limiter le risque (transmission humaine par déplacement humain mais attention aussi aux oiseaux migrateurs qui peuvent apporter le nuveau virus grippal.

Quel serait aujourd'hui le contexte idéal pour en réchapper ?

Si on reprends la pandémie de 2010, des sites isolés peuvent y échapper, il y aussi comme indiqué dans l'article certaine population déjà immunisée, ainsi en 2010 cette grippe H1N1 avait déjà sévit en 1947, donc les sujets nés avant cette date avait plus de chance d'être immunisés; en effet, à la différence de la grippe saisonnière habituelle, ce n'était pas les sujets agés mais les plus jeunes qui étaient les plus à risque car non protégés. Aujourd'hui il y a aussi le progrès médical (antiviraux, respiration artificielle...) qui évite des décès par rapport à 1919.

Qu'est-ce qui a changé dans les voies de développement et dans les manières de se protéger aujourd'hui de pandémies aussi vastes ? A-t-on un exemple récent ?

La pandémie H1N1 de 2010 est un bon exemple de grippe qui n'a pas fait autant de décès que la grippe espagnole car elle était très surveillée, des traitements précoces étaient donnés si nécessaire, pour les cas les plus avancés, ils ont pu être sauvés avec la réanimation et la ventilation artificielle et le développement rapide d'un vaccin spécifique grâce à la caractérisation rapide de la souche en cause par les laboratoires de référence de l'OMS, qui a limité la diffusion dans la population, tous ces moyens n'étaient pas disponibles en 1919! Ainsi il semble qu'en 2010 il n'y ait pas eu plus de morts que les années les plus fortes avec la grippe saisonnière (250 à 500 000 par an d'après l'OMS).

Si demain une grippe d'une telle ampleur se propageait, quels seraient les réflexes à avoir ?

Ceux mentionnés ci-dessus: surveillance OMS avec les réseaux nationaux, prise en charge rapide et vaccination de masse

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