Les vainqueurs, comment la France a gagné la Grande Guerre : oui, question armement, nous étions les plus forts<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
Les vainqueurs, comment la France a gagné la Grande Guerre : oui, question armement, nous étions les plus forts
©

Atlanti-Culture

Le livre de Michel Goya met en lumière quelque chose qui est le plus souvent occulté. Si nous avons gagné la Grande Guerre, c'est aussi parce qu'en 1918 l'armée française était la mieux équipée.

LES VAINQUEURS, COMMENT LA FRANCE A GAGNÉ LA GRANDE GUERRE
de Michel Goya
Ed. Tallandier
345 pages
21,50 €
RECOMMANDATION
             EXCELLENT

THEME

L'année 1918 et l'armée française, principal artisan de la victoire.

Michel Goya décrit par le menu les stratégies et les batailles, pour réhabiliter l'armée française, qui est la grande oubliée dans l'historiographie récente sur l'année 18.

Certes on évoque souvent les batailles de Verdun (1916) et du Chemin des Dames (1917), mais celles de Picardie et de la Marne en 1918 sont passées au deuxième plan.

Pourquoi ce silence ? Deux raisons l'expliquent.

Primo, en France, hors des cercles militaires nous n'avons pas une tradition importante de l'histoire militaire, des descriptions des combats.

Et ceci contrairement à la tradition anglo-saxonne.

Les Britanniques parlent beaucoup de leurs «  100 JOURS » (leurs 100 derniers jours de la guerre ) qui ont contribué à la victoire.

Les Américains font de même, jusqu'à estimer parfois que ce sont eux qui ont remporté la victoire . Alors qu'en vérité l'armée américaine était en grande partie équipée de matériels français.

Secundo, le défaite de 1940 a un peu effacé les vainqueurs de 1918.

Pour conjurer cette injustice, Michel Goya analyse avec précision la contribution réelle des Forces françaises dans la victoire.

La France est à la pointe de la  révolution de l'armement opérée pendant les 4 ans de guerre. On invente pratiquement tout des techniques de la guerre moderne. Bien sûr, il y aura des améliorations plus tard, mais les principes sont là, en 1918.

Michel Goya n'évoque pas seulement les Forces françaises, il présente aussi celles des Alliés et de l'Allemagne.

Il termine en expliquant le processus qui a conduit l'armée française de la gloire au déclin, dans les années qui ont suivi la Grande Guerre.

POINTS FORTS

- Le style clair et vivant.

- Les cartes, la bibliographie.

- L'étude des transformations de l'art opératif en France et en Allemagne, qui évolue de 1914 à 1918.

- Les présentations des chefs des armées français (Philippe Pétain et Ferdinand Foch) et allemands.

- Le rappel du plan audacieux et victorieux de Franchet d'Espèrey dans les Balkans.

POINTS FAIBLES

Je n'en vois aucun.

EN DEUX MOTS

Un livre qui tombe à point nommé pour fêter le centenaire du 11 Novembre !

UNE PHRASE

« L'observateur attentif du défilé [du 14 juillet ] de 1919 aura pu remarquer aussi que les contingents alliés sont souvent équipés du même armement que les Français, ce qui est logique puisque c'est la France qui le leur a fourni. L'arsenal des nations, qui équipe les armées belge, serbe, grecque, roumaine et surtout américaine, ce ne sont pas les Etats-Unis comme vingt ans plus tard, c'est alors la France. »

L'AUTEUR

Ancien officier des Troupes de marines et docteur en histoire contemporaine, le colonel Michel Goya est l'auteur de L'Invention de la guerre moderne et de Sous le feu. La mort comme hypothèse de travail.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !