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Star Wars : cette profonde inspiration secrète que la saga puise dans l’Apocalypse selon Saint-Jean
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Sens caché

A peine quelques jours après sa sortie, "Star Wars: Les derniers Jedi", huitième épisode de la célèbre saga galactique, est déjà un succès phénoménal, ayant engrangé 450,8 millions de dollars de recettes à travers le monde pour son premier week-end d'exploitation. Ce que l'on sait peu, c'est que le fondateur de la saga, George Lucas, est un passionné d’ésotérisme. Et que chaque détail de son histoire a été préparé en amont par des spécialistes du symbolisme.

Paul-Georges  Sansonetti

Paul-Georges Sansonetti

Paul-Georges Sansonetti a été chargé de conférences à l’école pratique des Hautes-Etudes Sorbonne. Spécialiste de la littérature comparée aux mythologies, au cinéma et aux Art graphiques. Il est l’auteur de « Hergé et l’énigme du Pôle », aux éditions du Mercure Dauphinois et des « Mystères de Matrix ».

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Sorti depuis quelques jours, "Star Wars: Les derniers Jedi" est déjà un carton. Evidemment. Chaque nouvel épisode de la saga imaginée par George Lucas déchaîne les passions, la série ayant une "fan base" absolument extraordinaire à travers le monde. Ce qui est peu connu, c’est que, à l’origine de la saga, le réalisateur américain voulait mettre en scène le Seigneur des anneaux. N’ayant pas obtenu les droits il s’est rabattu sur une histoire originale, mais qui reprend néanmoins une thématique très voisine : celle de la lutte du bien contre le mal. Il suffit de remplacer Sauron, un être immatériel représenté par un oeil par l’empereur de la Galaxie, ou de remplacer les neufs cavaliers morts par Dark Vador, de remplacer le porteur de l’anneau par Luke Skywalker … 

Star Wars fut en outre le premier véritable space opera. Il est apparu comme un véritable tsunami au niveau de l’imaginaire. Les personnages naviguent de monde en monde, tous sont personnalisés ont une histoire qui leur est propre et sont révélateurs d’une certaine vision du monde de George Lucas.

Atlantico : D’où vient cette source d’inspiration chez George Lucas ?

Paul-Georges  Sansonetti : Spielberg et lui ont été élèves et largement influencés par Joseph Campbell, le grand mythologue américain auteur du célèbre ouvrage « Les héros sont éternels ». A travers son travail, il explique comment la figure du héros se dessine et quel parcours initiatique il doit entreprendre pour reconquérir son identité.

Quelles sont les références mythologiques et religieuses sur lesquelles s’appuie le réalisateur ?

Nous avons dans ce film une multitude de références qui révèle toute la complexité et la minutie avec lesquelles a été fait le travail en amont, de manière exceptionnelle. Tous les éléments de la saga ont été parfaitement étudiés et chacun a un sens.

Les racines sont multiples. Nous y retrouvons par exemple des éléments de mythologies grecques et scandinaves. Les références aux mythes nordiques sont nombreuses. Je pense notamment à l’épée qui illustre le héros Sigurd qui tue le dragon. Mais aussi à l’importance de la transmission : on se souvient qu’Obi-Wan Kenobi transmet l’épée de Dark Vador à son fils Luke Skywalker dans l’épisode 4. 

Nous avons de nombreuses références à l’extrême Orient à travers les arts martiaux d’une part, et les éléments issus de la Kabbale hébraïque d’autre part; c’est-à-dire, de la dimension ésotérique du Judaïsme. 

La synthèse de ces racines est admirable. Il ne s’agit pas d’un melting pot, mais d’un jeu entre différentes données qui s’emboitent parfaitement pour donner une saga cohérente.

Quelle est la clé pour tout comprendre? Que nous révèle t-elle sur l’ésotérisme et tout le sens caché de la saga ? 

Au coeur du film, il y a effectivement la clé pour tout comprendre. Cette clé montre à quel point cette épopée est élaborée. 

Lorsque nous nous trouvons en face de la façade de Notre-Dame de Paris, il y a une image à hauteur de regard : celle d’une femme qui tient devant elle une échelle à 9 barreaux, le tout dans un cercle, qui représente un zéro. Elle tient deux livres dans sa main un livre est ouvert : celui de la connaissance, accessible à tout le monde. L’autre livre est fermé. Il s’agit de l’ésotérisme  : c’est à dire ce qui est caché et qui n’est pas révélé.

Songez à cette chose absolument merveilleuse. Vous avez un cinéma qui est accessible à tout le monde, quelque soit son origine, sa couleur de peau, sa religion, qu’il soit à un bout ou à un autre de la planète, des Patagons jusqu’aux Esquimaux… Tout le monde peut voir Star Wars. Mais seuls ceux qui vont se poser des questions, interroger les noms et les nombres vont accéder  à ce qui est le cœur même du film.

Savez-vous que ce signifie le mot gematrie ? C’est le rapport entre les chiffres et les lettres. La gematrie a été inventée par les anciens peuples, on la trouve chez les Grecs, les anciens peuples germaniques, mais aussi chez les Hébreux et dans la tradition juive toujours actuelle lorsqu’on étudie la Kabbale. Cela veut dire qu’à chaque lettre de l’alphabet correspond un chiffre ou un nombre. C'est-à-dire que A=1, B=2, etc, jusqu’à Z=26. Simplement, à partir de la dixième lettre, à partir du J, ou du Yod, chez les Hébreux, on peut compter normalement, 11, 12, 13 ou bien les dizaines et centaines. Le Yod et le J égalent 10, ensuite le K = 20, le L= 30, le M =40, et vous continuez jusqu’à Z= 800. 

Dans ces conditions, si l’on fait la gematrie du nom Yoda, le Y vaut 700, le O vaut 60, le D vaut 4, le A vaut 1, vous obtenez 765. 

Yoda représente le pôle du Bien, de la lumière, du non-ego. En face, du bien, vous avez le mal. En général, le diable est toujours double. On a donc deux personnages: le maître sombre, le seigneur des Siths, Palpatine, et on a son disciple Anakin. Lorsque nous analysons le nom Palpatin, avec le même système de gématrie, nous obtenons 436. Pour Anakin le résultat est 131. Si nous faisons la somme des deux, le total revient à 567. 

Entre 765 et 567, nous avons l’effet de miroir avec le Bien et le Mal. 567 est l’image inversée du Bien 765. Il s’agit là du coffre.

Maintenant, reste à savoir ce qu’il y a dans le coffre. Si nous creusons plus loin encore, nous réalisons que le chiffre parfaitement équidistant entre 567 et 765 est 666 : le chiffre qui est à la tangente entre les ténèbres et la lumière. 

Le Taoïsme assure, qu’entre les ténèbres et la lumière, il n’y a pas l’épaisseur d’un fil de toile d’araignée. Un rien nous fait basculer du côté obscur de la Force et réciproquement. Si Dark Vador n’avait pas basculé du côté obscur, il n’aurait pas été auprès de l’empereur. C’est lui qui va le tuer dans le sixième volet, le retour du Jedi. 

Que représente le chiffre 666 ? Où peut-on le retrouver ?

Pour comprendre le chiffre 666, il faut aller dans le chapitre 13 de l’Apocalypse de Jean, c’est le chiffre démoniaque par excellence. A la fin du chapitre 13 il est écrit « et c’est là que celui qui a une intelligence doit calculer, car le nombre de la bête est 666 ». 

Avec ce chiffre 666, nous sommes au cœur de Star Wars et en même temps au cœur de l’ésotérisme américain. Un monument à Washington intervient dans tous les films d’espionnages, policiers, séries américaines : l’obélisque. L’obélisque est haute de 169m. Mais en pieds, cela correspond à 555 pieds. Sans compter, les 111 pieds sous terre de l’obélisque qui lui permettent de tenir. En tout cela fait bien 666.

Dans la tradition hébraïque, 666 est aussi un chiffre lumineux. C’est le chiffre de celui qu’on appelle Hakhahtriel: l’ange de la couronne et la figure solaire. 666 peut donc être solaire.

Cette saga qui compte des millions de fans à travers le monde est basée sur cette symbolique des nombres qui permet de comprendre la structure de l’univers. Dans l’Ancien Testament, il est dit que Dieu a fait le monde avec poids et mesure, c’est-à-dire avec l’étendue et le nombre. 

Chez les anciens Toltèques d’Amérique du Sud, il est enseigné que les nombres sont à la fois les pavés des dieux et les soldats qui gardent ces pavés. La science repose sur des nombres, pas seulement la connaissance mathématique, mais surtout la connaissance ésotérique. 

En gématrie, le chiffre 111 a aussi une grande importance. Il représente la somme des chapitres des quatre évangiles plus ceux de l'Apocalypse de saint Jean, mais il est aussi le symbole du Dieu Trin, Un et Trois fois Saint. Il symbolise aussi le Ciel. Nous trouvons de nombreuses références au sein de l’évangile. (Jésus est escorté par 111 soldats romains, etc.)

Dans Matrix, on retrouve des nombres semblables. Le Seigneur des Anneaux commence par les 111 ans de Bilbo. Et son neveu Frodon a 33 ans. La somme des deux fait 144, qui est le carré de 12. Dans l’Apocalypse de Saint Jean, il représente le nombre qui structure la fameuse Jérusalem Céleste, c’est-à-dire la Jérusalem spirituelle qui descend du ciel à la fin des temps, le retour de l’âge d’or, le retour de la lumière, avec à l’intérieur 144 000 élus. Ce n’est pas étonnant, Tolkien est un homme très religieux, et le Seigneur des Anneaux est une épopée apocalyptique. Dans le premier tome de Narnia, le héros qui va recevoir la couronne du royaume du Nord, Peter, reçoit le pouvoir du lion Aslan. Aslan et Peter en gematrie donne 111. Ce qui n’est pas surprenant non plus car CS Lewis était un grand ami de Tolkien. Les grandes œuvres sont toutes cryptées.

En appliquant la gématrie que vous expliquez précédemment, peut-on également trouver le chiffre 111 dans Star Wars ?

Le 111 est forcément compris dans Star Wars. La princesse, incarnée par Nathalie Portmann dans les trois premiers volets, s’appelle Padmé Naberrie, ce qui signifie le lotus en sanscrit. En gematrie, on obtient 111.

En outre, l’architecture de la cité de la princesse est traditionnelle et nous fait penser à Byzance, avec ses dômes, ou à Venise et la Renaissance italienne. La langue qui est parlée sur la planète Naboo est du futhark, c’est à dire, l’alphabet des premiers germains. Quant à Naboo, cela renvoi à nabé, en sanscrit, le milieu de la roue et naba, en allemand, qui est le milieu, et donc au centre du monde. C’est une image du centre du monde. Padmé est le pôle de ce monde.

A la fin de l’épopée, nous rencontrons un couple mythique, incarné par la princesse Léia et Han Solo, le pirate de l’espace. Léia en gematrie donne 27 et Han, 23 et Solo 34, ce qui donne un total de 111. La tri-unité (trois fois un) est reconstituée. L’équilibre est revenu dans la galaxie. 

George Lucas s’est donné du mal. Dans sa bibliothèque, parmi 20 000 livres beaucoup sont consacrés à l’ésotérisme. 

Nous sommes à la source même des civilisations.

D’où vient par ailleurs cette idée d’une force qui cohère tous les monde et les personnages ?

Pour les chrétiens, il s’agit du Saint Esprit.

La saga représente une mise en scène du combat éternel du bien et du mal. Dans ses racines nous identifions deux notions grecques :

- L’hybris qui représente l’orgueil et caractérise les titans. Ces derniers ne sont pas des Dieux, ils veulent combattre le divin. Dans Star Wars, les hommes, possédés par l’hybris veulent construire un astre titanesque : l’étoile noire, l’étoile de fer… Comme les hommes dans l’ancien testament qui veulent construire une tour de Babel, qui finit par s’effondrer tellement les hommes ont été ambitieux. L’empereur de la galaxie incarne l’hybris. Il en est même le point de focalisation.

Inversement, le chevalier Jedi n’a pas d’égo, il n’a pas de « moi je ». Il est détaché et est en distance de lui-même, au service du monde. En cela, le Jedi agit pour la justice.

- Dikè représente la justesse dans nos attitudes et nos actions. Il s’agit là de la volonté des Olympiens, c’est à dire des dieux. 

La saga met en scène le combat entre ces deux notions: d’un côté le titanesque dans un monde totalement artificiel et métallique, et de l’autre côté : la simplicité, la nature. Là où d’autres vont construire des machineries gigantesques, les chevaliers Jedi sont tout en intériorité. La centrale d’énergie est humaine grâce aux individus qui ont une force psychique considérable. Cette une vision religieuse considère qu’une force peut-être bien plus puissante que l’homme. Nous appelons cela l’impersonnalité active.

Que nous révèle l’apparence physique des deux grands serviteurs des forces du bien et du mal : Dark Vador et Yoda ?

Dark Vador est un être artificiel, avec des prothèses, Yoda, n’a pas besoin de ça. Il fait partie d’une humanité d’êtres supérieurs. Ce sont eux que George Lucas a représenté avec les chevaliers Jedi. Ils peuvent conduire un engin spatial, prendre un verre, mais ce sont d’abord des êtres de tradition qui ont cultivé la force psychique, car c’est difficile d’aller vers le haut et c’est beaucoup plus facile d’aller vers le bas. Ce que nous pouvons retenir des ses deux aspects physiques des personnages, est l’idée que le Bien n’a pas besoin de tout un attirail pour faire son travail, qu’il gagne toujours sur le mal, à condition de payer le prix qui peut être douloureux, ce que nous allons voir dans l’épisode 7.

Quelle est l’origine des Jedi ?

En Egypte, le nom de Jedi est très intéressant. Il serait issu du mot égyptien Djed, qui est la colonne vertébrale d’Osiris. Il s’agit d’une colonne symbolique qui est le réceptacle de la force vitale d’Osiris, car il lui donne la vie. Les Egyptiens traduisaient cela par « la force vitale ». 

Nous pouvons également faire un rapprochement certain entre les Jedi et les chevaliers des templiers. L’ordre Jedi est la reconstitution de l’ordre du temple. La devise des templiers était « non nobis, Domine Sed nomini tuo da gloriam. » c’est à dire « pas pour nous Seigneur, pour la seule Gloire de ton nom ». Il s’agit exactement du décentrement dont font preuve les Jedi. 

Philippe le Bel avec la complicité de la papauté de l’époque avait détruit les templiers en 1307 parce que ces souverains savaient qu’il existait, en Europe, une force qui montait, qui s’installait et qui allait bientôt être au dessus des Rois, non pas pour les renverser, mais pour imposer un ordre supérieur. De la même façon, l’ordre des chevaliers Jedi sera détruit dans le troisième volet de la nouvelle série, par crainte de cette force, qui monte.

Souvenez-vous dans le premier épisode lorsque le petit Anakin est amené dans le temple des chevaliers Jedi. Ce temple est une pyramide tronquée avec quatre colonnes aux angles, et une immense colonne centrale. Vous avez là, l’image du centre du monde. Vous avez les points cardinaux qui sont marqués. Ensuite, il est amené au sommet de la tour, où les chevaliers Jedi sont assemblés en cercle autour d’une table ronde, exactement de la même manière que celle mise en scène dans les représentations que nous avons des chevaliers de la table ronde.

Un autre exemple est frappant, mais il est très rapide. Dans l’épisode numéro 3, nous pouvons apercevoir le symbole des chevaliers Jedi qui va être ensuite modifié par l’empereur. Il s’agit de deux croix rassemblées : une croix grecque marquant les points cardinaux et une autre par dessus : la croix de Saint André. Il s’agit de la même figure que celle de l’homme aux proportions idéales de Léonard de Vinci. Le tout inscrit dans un cercle, symbole de totalité, et avec un point central. Si nous étudions le point dans le cercle, cela nous donne le hiéroglyphe, utilisé par de nombreux peuples, qui représente le soleil. A travers cette métaphore nous retrouvons le Soi. Non pas le « moi je » petitement et mesquinement humain qui nous fait basculer du côté obscur de la force mais le Soi, comparé à un soleil rayonnant ou à l’auréole qui entoure la tête du Christ et des Saints. Cela signifie que le Soi fait corps avec l’identité divine. Le tout dans une forme où le chiffre 8 est marqué : il représente les 8 directions de l’espace, c’est à dire la rose des vents mais il marque aussi le point central, nous sommes « in medium mundi », c’est à dire au centre du monde. 

Vous voyez donc que ce symbole qui passe rapidement et que nous ne voyons qu’à peine a été soigneusement travaillé en amont par des spécialistes du symbolisme qui savaient pertinemment ce qu’ils faisaient.

Que nous révèle le choix des noms et les identités des personnages ?

Les noms des héros sont en tout bien choisis et riches de sens.

Luke Sky Walker - Luke signifie la lumière et Sky Walker celui qui marche au ciel, qui arpente le ciel et prend la mesure de sa dimension céleste et spirituelle.

Han Solo - Solo évidemment signifie l’homme seul, le solitaire, celui qui est égoïste, mais qui va retrouver le chemin du bien par la suite, puisqu’il va se mettre au service d’une communauté. C’est cette démarche qui explique qu’une princesse lui soit destiné. La marche vers le bien porte toujours des fruits.

Obi-Wan Kenobi -  représente le personnage du maitre. Il a été inspiré de l’arcade numéro 9 du tarot : l’Ermite, un personnage à barbe blanche qui tient un bâton, une lanterne et porte un grand manteau à capuchon. Il détient la connaissance des origines et est comparable au pèlerin qui marche vers le bien. Comme il est assez âgé, il ne fait pas cette route pour lui, mais pour les autres. 

Dark Vador est à la base le meilleur de la galaxie. Il avait dans le sang un taux de capacité à la force considérable même supérieur à celui de Yoda mais il n’a pas tué son hybris. Il est resté humain et l’amour l’a amenuisé. Il devait être au service de tout le monde et ne pas penser à lui, mais il a finit par basculer parce qu’il a fait passer sa personne avant le reste alors qu’il n’était pas destiné à cela. Il n’a pas su se décentrer pour suivre sa vocation et va devenir une personne redoutable.

Je vous invite à aller voir une gravure d’Albrecht Dürer : le chevalier, la mort et le diable. Dark Vador est le chevalier d’Albrecht Dürer avec le masque de la mort qui aurait été investi par le pouvoir du diable. 

Yoda est certainement le personnage à la fois le plus sympathique et le plus étonnant de la saga. Il a tué son égo depuis très longtemps. Il est petit de taille et grand d’âme. La tête de yoda est un mélange de tortue et de lièvre. La tortue déjà, car elle est le symbole dans la tradition chinoise de la longévité et de la sagesse. Avec son ventre carré et son dos rond, nous passons de la symbolique terrestre au dôme céleste. En outre, dans la tradition germanique, le lièvre est souvent l’initiateur, celui qui conduit. La plupart du temps, il s’agit d’un lièvre vert, comme la couleur de yoda. Les grandes oreilles illustrent le fait qu’il entend des sons que les autres n’ont pas la capacité d’écouter. Il réside sans le domaine des sons, des perceptions et des vibrations.

Dans « Star Wars, les coulisses d’un mythes » Christophe Corthous a souligné que le nom de yoda renvoi à une lettre hébraïque yod qui est la plus petite lettre de l’alphabet. Lorsque Luke Skywalker se rend sur la planète Dagobah dans l’empire contre attaque pour rencontrer le maitre yoda, on voit apparaître sur le tableau de bord de Luke à deux reprises la lettre hébraïque Aleph la première de l’alphabet, l’équivalent de notre A. L’aleph va vers le yod. Le message est clair : il s’agit du chemin de celui qui est en unité avec son soi.

Propos recueillis par Cécile Picco

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