Le vol MH370 retrouvé ? La recherche se termine sur un nouveau site<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Le vol MH370 retrouvé ? La recherche se termine sur un nouveau site
©Reuters

THE DAILY BEAST

Alors que le temps presse, le navire à la recherche de l’avion s’est dirigé vers le nord de la zone où les scientifiques disent qu'il est tombé, ce qui suggère que quelque chose d'important l'a montré.

Clive Irving

Clive Irving

Clive Irving est journaliste pour The Daily Beast.

Voir la bio »

The Daily Beast par Clive Irving

Le Daily Beast a appris que dans les derniers jours de la recherche du vol 370 de la Malaysia Airlines, le navire chargé de fouiller les profondeurs de l'océan Indien s’est soudainement déplacé à vive allure vers un nouvel emplacement à 200 miles plus au Nord. Le site se trouve à proximité d'une zone que les experts ont récemment identifiée comme beaucoup plus susceptible d’abriter les restes du Boeing 777.

Le navire hollandais Equator utilise un véhicule sous-marin autonome qui manœuvre sur les fonds marins. Il est similaire à celui qui a déjà été utilisé à deux reprises lorsque de gros objets ont été identifiés. Finalement ces deux objets étaient des épaves.

Ce changement de mission a été détecté par le Dr Richard Cole, de l'University College de Londres, qui surveille la zone de recherche depuis plusieurs mois, via un satellite.

Ceci alors que l’Australian Transport Safety Bureau, qui dirige les opérations de recherche, a admis que la zone de 74 000 kilomètres carrés qui a été fouillée pendant 27 mois a peu de chance de contenir les restes du jet. L’Equator était en train de terminer sa mission dans cette zone quand il a été soudainement détourné.

Les Australiens ont déterminé, en s’appuyant sur les recherches scientifiques les plus récentes, que le  site le plus probable était plus au Nord, entre les latitudes 32 à 36 degrés Sud. L'Equator est maintenant près de la latitude 32 degrés Sud

Cole a déclaré au Daily Beast: "L’Equator a recentré sa recherche au Nord, loin de la zone identifiée fin 2014 par l’Australian Defense Science and Technology Group".

Avec un sonar, l'Equator est en train de vérifier une zone du plancher océanique non analysée jusqu’à présent. Il reste peu de temps pour la recherche, le budget initial étant épuisé, mais il a été décidé d’investir le temps restant dans le balayage de la zone considérée, vue, maintenant, comme la plus intéressante. 

Bien que cette partie du fond de la mer n'ait pas été préalablement explorée pour trouver des épaves, elle a été cartographiée, en utilisant une technologie bathymétrique pour mesurer la profondeur et le relief sous-marin. Mais cette technologie ne détecte pas débris ou épaves.


Toutes les recherches sont effectuées de part et d'autre d'une ligne centrale, connue sous le nom de 7e arc, qui représente la trajectoire du vol MH370. L'objet de la recherche est de trouver où le long de cette ligne, du Nord au Sud, pourrait se trouver l'avion. Dans ce suivi de la recherche en cours, par satellite, annoté par le Dr Richard Cole, le zig-zag de la recherche autour de la ligne médiane est en bas à gauche, dans la zone de recherche initiale. L'Equator, le navire de recherche, est indiqué par un point rouge. Au cours des dernières 36 heures, l'Equator s’est soudainement déplacé plus de 200 miles au Nord, à toute vitesse, vers la zone en haut à droite. Cette zone se trouve au-delà de la zone de recherche initiale, et juste dans à l’intérieur de la nouvelle zone plus susceptible d'abriter l'épave.

En 2014 et à nouveau fin 2015, des chercheurs ont été alertés quand les analyses, faites au sonar, des fonds marins ont signalé de gros débris dans la zone de recherche initiale. La deuxième fois, les chercheurs étaient si sûrs d’avoir trouvé l'épave du MH370 qu’ils ont informé les politiciens australiens pour qu’ils soient prêts à annoncer la fin heureuse des recherches. Un examen plus approfondi a montré, en fait, l'épave d'un navire métallique de la fin du XIXe siècle, plus long que le fuselage de l’avion recherché.

Le vol MH370 a disparu en mars 2014, avec 239 personnes à bord. Les recherches actuelles ont commencé en octobre 2014, sur la base des meilleures analyses scientifiques alors disponibles.

Mais la découverte de plus d'une vingtaine de débris du 777 sur les plages de l'océan Indien, à partir de l'été 2015, a fourni de nouvelles informations.

Désormais, le financement de 150 millions de dollars pour cette recherche est épuisé : les autorités australiennes, chinoises et malaisiennes sont confrontées à des pressions pour financer une nouvelle recherche dans une zone de 15 000 kilomètres carrés au Nord.

Un groupe international représentant les familles des passagers, Voice 370, estime que "L'extension de la recherche à la nouvelle zone définie par les experts est un devoir incontournable envers le public. Il est aussi dans l'intérêt de la sécurité aérienne."

Toutefois, le ministre malaisien des Transports, Liow Tiong Lai, a dit que la campagne actuelle se terminait et a indiqué qu'une nouvelle recherche ne commencerait pas avant que les résultats de cette campagne de recherche qui approcohe de sa fin ne soient publiés dans un rapport final. Il n'a pas indiqué à quelle date ce rapport pourrait être publié.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !