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Le Bureau des services stratégiques américain a établi en 1943 un rapport sur la personnalité d'Adolf Hitler, et voici ce qui y était écrit
©DR

Hitler, cet instable

Afin de mieux prédire le comportement d'Adolf Hitler, l'organisation américaine précurseur de la CIA demande à Henry Murray, alors professeur de psychologie à Harvard, de mener une étude sur la personnalité du dictateur nazi. Voici les principaux enseignements de ce rapport.

A deux ans de la fin de la Seconde guerre mondiale, en 1943, le vent commence à tourner en faveur des troupes alliées, qui reprennent du terrain aux forces de l'Axe. Afin de prédire au mieux le comportement de l'énigmatique et charismatique leader nazi, le Bureau des services stratégiques américain, remplacé en 1945 par la CIA, commande une étude sur la personnalité du dictateur à Henry Murray, professeur de psychologie à l'Université d'Harvard. Ce dernier livre alors un rapport de 229 pages, intitulé Analyse de la personnalité d'Adolf Hitler. Et y distingue sept points importants.

Enfance traumatisante

Le psychologue indique tout d'abord que la singularité du dictateur s'est dessinée durant l'enfance, période de toutes les frustrations pour Hitler. Le jeune Autrichien souffre alors d'un complexe d'infériorité, en raison de son physique chétif et de sa petite taille. A l'époque, l'enfant au teint blafard éprouvait des difficultés à se faire des amis, et restait éloigné de tout effort physique : " il n'a jamais pratiqué de travail manuel, n'a jamais fait d'athlétisme et n'était pas destiné à rejoindre les rangs de l'armée autrichienne", écrivait Murray. En revanche, cela n'empêche pas le garçon de vouer une admiration pour la force brutale, les démonstrations de puissance et les conquêtes militaires. Un décalage entre ce qu'il est ce qu'il voudrait être, qui le mène à se comporter en véritable masochiste, n'hésitant pas à humilier et abuser ses premiers partenaires sexuels.

Complexe d'Œdipe

Hitler tient également sa haine viscérale de la relation qu'il entretient avec son père. L'enfant développe un complexe d'Œdipe – est amoureux de sa mère et déteste son père, considéré comme un rival - après qu'il a surpris ses parents en plein coït. Bien que le garçon obéisse docilement à son paternel, chef de famille "tyrannique et injuste", il envie sa force virile et rêve de l'humilier afin de restaurer la "gloire perdue de sa mère". Après la mort de son père, Hitler se met en quête d'un nouvel ennemi numéro un.

Sentiment d'émasculation

Hitler n'a jamais su y faire avec les femmes. Renfermé, taciturne, il n'arrivait pas à entretenir une relation saine avec une femme. Incapable de se montrer charismatique face à un regard féminin, il assouvissait ses pulsions de domination en se livrant à des pratiques masochistes, comme expliqué plus haut et "fait preuve d'une puissance sans égale devant les hommes en général". Sa relation de plus longue date fut celle qu'il entretenu avec sa maîtresse Eva Braun, avec qui il s'est marié peu avant que tout deux mettent fin à leurs jours dans un bunker berlinois.

Sensibilité face à la pression

Malgré son charisme et ses talents d'orateur laissant deviner une grande détermination chez Hitler, le leader nazi est souvent sujet à des crises de conscience et éprouve de grandes difficultés à faire des choix. "Il fait des cauchemars en raison de sa mauvaise conscience et connaît de longues périodes durant lesquelles toute énergie, confiance en lui et capacité à faire des choix le quittent", rapportait Murray. Ces crises se déroulent le plus souvent en cinq étapes, décrites par le psychologue : Hitler entre dans des colères noires en proférant des accusations, avant de s'effondrer en pleurs. Ensuite suit une période d'inertie et de mélancolie, précédant un lourd abattement et de nombreux cauchemars. Enfin, de longues heures de récupération mènent ensuite le leader nazi à des états de confiance exacerbée durant lesquelles ce dernier prend la plupart de ses plus fortes mesures militaires.

Honte de ses origines

Bien qu'Hitler prônait la race aryenne, qu'il voulait pure, de souche et de sang allemand, des rumeurs lancées dans les années 1920 annonçaient que son grand-père et son parrain étaient juifs  et que l'une de ses sœurs était la maîtresse d'un riche juif. Cette fascination du Führer pour cette race aryenne qu'il associait à la beauté et l'aristocratie pourrait venir de son côté hypocondriaque qu'il aurait développé dès l'enfance. Le sexe serait très sale selon lui, car associé aux excréments.

Acharnement sur les juifs

Dans son rapport, Murray explique pourquoi le peuple juif est devenu le bouc émissaire idéal aux yeux d'Hitler. Ce dernier leur reprochait tous les maux que connaissait alors la République de Weimar, notamment ceux causés par le Traité de Versailles, considéré par le peuple allemand comme une humiliation insupportable. Cet acharnement était facile, car la communauté juive "ne répond pas par les poings et les armes" écrit Murray.

Particularités physiques

Le Führer se faisait fréquemment complimenter sur la couleur de ses yeux, gris bleu, bien qu'ils fussent décrits comme "vides et impersonnels". Il avait de fines lèvres et une chevelure victime de la calvitie. De belles mains également, bien que sa poignée de main fut décrite comme "faible et moite". Il  n'était également pas vraiment à l'aise lors de discussions, et avait du mal à coordonner ses gestes. Enfin, il se montrait très difficile quand il s'agissait de choisir sa nourriture.

De ce constat général, le psychologue Murray décrivit Hitler comme "incapable d'entretenir des relations humaines normales" et rédigea : "aucun traitement humain ou pitié n'est à attendre de sa part".

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