Cloud computing : la révolution informatique qui ne convainc pas (encore) le monde de l'entreprise<!-- --> | Atlantico.fr
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Le grand public commence également à le connaître sous la forme de services de stockage à distance ou encore de musique en streaming. Mais le phénomène tarde à prendre de l'ampleur dans les plus petites entreprises.
Le grand public commence également à le connaître sous la forme de services de stockage à distance ou encore de musique en streaming. Mais le phénomène tarde à prendre de l'ampleur dans les plus petites entreprises.
©Reuters

Dans les nuages

Pour que les entreprises intériorisent véritablement l'utilité de ce système permettant d'avoir accès à distance à des données informatiques, il faudrait qu'il s'adapte davantage à leurs besoins.

Le monde des affaires s'intéresse de plus en plus au cloud computing (en Français, "informatique en nuage" ou "informatique dématérialisée"). Lecloud computing ? Pour les novices, il s'agit d'un modèle permettant aux particuliers, aux entreprises ou aux administrations d'avoir accès à distance à des données informatiques, qui ne sont alors pas stockées sur leurs ordinateurs mais sur des serveurs à distance. Il offre donc un accès simple, en tout lieu et à la demande, à un ensemble de ressources informatiques configurables et partagées : réseaux, serveurs, stockage, applications et services. Cet ensemble de ressources peut être rapidement approvisionné et mis en service avec un minimum d’efforts de gestion et d’interventions du fournisseur. Il représente donc un réel gain de temps et des économies pour une entreprise. 

Pour l'heure, ce sont surtout les grandes entreprises américaines comme Microsoft, Google, IBM ou Amazon qui sont en pointe dans le domaine. Le grand public commence également à le connaître sous la forme de services de stockage à distance ou encore de musique en streaming. Mais le phénomène tarde à prendre de l'ampleur dans les plus petites entreprises. Le problème tient dans le fait qu'elles ne parviennent pas à s'approprier l'un des modèles-clés du cloud computing, le Platform as a Service ou PaaS.

En effet, concrètement, le cloud computing comprend quatre niveaux : l'application, qui est en contact avec le client, la plate-forme, qui exécute l'application, l'infrastructure, qui est le support de la plate-forme et les données, qui sont fournies sur demande. Avec le PaaS, l'entreprise a uniquement à sa charge la maintenance de ses applications. Le fournisseur s’occupe lui de la plate-forme et de l’infrastructure. L'entreprise peut ainsi déployer ses propres applications en dehors de sa salle informatique. Et donc gagner encore plus en efficacité. 

Pour l’analyste Tod Nielsen, le PaaS est en 2012 l’enjeu principal de l’évolution du cloud computing. Pour des développeurs, il permet d’écrire des codes plus rapidement. Avec le Paas un projet d’application peut être développé en quelques minutes, quand il fallait des semaines auparavant. Pour des opérateurs de nouvelles technologies, il réduit les frais qui découlent normalement de la gestion de l’architecture des applications. Toute l’organisation qui élabore,  développe et fournit l'application en profite donc.

Dès lors, on peut légitimement se demander pourquoi les entreprises ne l’adoptent pas en masse. Le hic, c’est que peu de fournisseurs ont vraiment pensé aux entreprises, aux réalités et aux contraintes qui s'imposent à elles lorsqu’ils ont élaboré des solutions pour PaaS. En somme l’entreprise veut des PaaS... mais personne ne semble leur proposer de solutions adaptées.

La grande majorité des offres PaaS actuelles s'adressent ainsi essentiellement aux éditeurs de logiciels indépendants (ISV), plutôt qu'aux entreprises qui travaillent dans le secteur des nouvelles technologies. Pourtant, les deux n’ont pas du tout les mêmes besoins. Si les ISV impulsent en général le changement dans leur domaine, les entreprises, elles, le subissent. Elles doivent être plus réactives que proactives dans le développement de leurs applications. De la même manière, contrairement aux ISV, les entreprises ont rarement une équipe dédiée au développement de leurs applications, elles font en général appel à des consultants. Le service que leur offrent les fournisseurs devrait également être adapté à ces contraintes.

L’enjeu est de taille : développer des applications personnalisées, qui évoluent vite, s’adaptent aux envies des clients, voire les devancent. Et ce sur un marché qui, malgré la crise, est en plein boom. 

Les évolutions dans le développement des logiciels se sont produites sur plusieurs années. Il est probable que la transition vers les PaaS mette également du temps à se faire. La nature des PaaS évoluera d’ailleurs dans ce laps de temps : actuellement, le type de PaaS qui prédomine consiste à recourir à un tiers qui héberge le développement de l’application ; mais à terme une internalisation des PaaS pourrait se produire. Au final, ce que souhaitent la plupart des développeurs est un environnement avec un open-PaaS, avec des options offertes par un mélange de cloud publics, privés et hybrides. Couplés avec les possibilités multiples de clouding offertes par le développement de l’open source (la licence libre), les PaaS laissent entrevoir des perspectives alléchantes.

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