Pourquoi il est inutile d'avoir peur des turbulences en avion<!-- --> | Atlantico.fr
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Les turbulences en avion ne sont pas dangeureuses.
Les turbulences en avion ne sont pas dangeureuses.
©Reuters

Voyage, voyage

Dans un article paru sur Business Insider, un pilote de la compagnie aérienne américaine United Airlines a expliqué que les turbulences, aussi "ennuyeuses" soient-elles, ne sont en fait pas "dangereuses". Selon lui, les passagers ne sont simplement pas assez informés sur l'origine des turbulences et le risque minime qu'elles présentent pour la bonne tenue d'un vol.

Qui n'a jamais été angoissé à l'idée de monter dans un avion ? Les crash aériens survenus ces dernières années n'ont pas eu pour effet d'apaiser les passagers, déjà réticents aux turbulences. D'autant que celles-ci sont souvent assimilées au début d'un accident aérien dans l'inconscient collectif. Dans un article paru sur Business Insider, un pilote de la compagnie aérienne américaine United Airlines a expliqué que les turbulences, aussi "ennuyeuses" soient-elles, ne sont en fait pas "dangereuses". Selon lui, les passagers ne sont simplement  pas assez informés sur l'origine des turbulences et le risque minime qu'elles présentent pour la bonne tenue d'un vol.

Il existe trois types principaux de turbulences : thermique, mécanique et celles dues au cisaillement du vent. Les turbulences d'origine thermique se produisent lorsque l'appareil traverse des nuages, tandis que les turbulences d'origine mécanique surviennent lorsque des structures physiques comme des montagnes perturbent le courant du vent, ce que les pilotes évitent simplement. Enfin, les turbulences dues au cisaillement du vent sont les plus imprévisibles et sans doute, les moins rassurantes. Elles se produisent lorsqu'un pilote emprunte ce que l'on appelle un courant-jet, soit un courant d'air rapide et confiné que l'on trouve dans l'atmosphère de certaines planètes telle que la Terre. Une sorte de "route" aérienne dans laquelle s'engouffrent les pilotes pour profiter du vent arrière et minimiser la consommation de carburant. En somme, les turbulences sont des phénomènes naturels auxquels les personnels de bord sont parfaitement habitués. Pour les passagers, c'est une autre histoire.



Les pilotes face aux turbulences

Le pilote d'United Airlines explique dans un premier temps, que "chaque vol, chaque jour" est obligé de rencontrer un degré d'air rugueux. "Du point de vue d'un pilote, explique-t-il, les turbulences sont considérées comme une question de confort et de commodité, pas comme un problème de sécurité. Elles sont ennuyeuses, mais pas dangereuses". Bien entendu, le risque zéro n'existe pas et il peut arriver que, dans les pires cas, certains passagers se blessent pendant les secousses. "La grande majorité d'entre eux n'avaient pas mis leur ceinture de sécurité alors qu'ils auraient dû", souligne le pilote aérien. Comme le mentionnait le rapport de l'Administration de l'Aviation Fédérale, "de 1980 à 2008, les transporteurs aériens américains ont dénombré 234 accidents (ne pas comprendre crash aérien,ndlr) dus aux turbulences – ce qui a entraîné 298 blessés graves et trois décès".

Avant de décoller, les pilotes reçoivent toujours des rapports de prévisions météorologiques et de turbulences. "Une fois en altitude, nous obtenons des mises à jours périodiques de la part de nos météorologues qui sont sur le terrain. Nous avons un radar météorologique dans le cockpit, ainsi que nos yeux pour voir et éviter les pires conditions météorologiques. Et peut-être plus utile encore, nous recevons des rapports en temps réel de l'aéronef (l'outil capable de comprendre et contrôler le vol,ndlr). Avec tous ces outils à notre disposition, nous avons une assez bonne idée de où, quand, et comment", sont les turbulences, explique le pilote d'United Airlines, qui rappelle que la meilleure façon de se protéger des petites secousses "surprises" est de garder sa ceinture attachée, tout comme les pilotes le font.



La solidité des avions face aux turbulences

Généralement, les compagnies aériennes commerciales ne s'approchent jamais des montagnes à moins de 3 000 mètres et évitent de traverser des orages, non pas par sécurité puisque les avions sont conçus pour résister aux turbulences et que les appareils militaires par exemple, volent dans des cyclones pour récupérer des données météorologiques, mais pour ne pas effrayer les passagers qui ne comprendraient pas. "Je ne me souviens pas d'un accident d'avion de ligne causé par des turbulences", a expliqué le pilote américain. "Le niveau de puissance des turbulences doit être tellement élevé pour arracher une aile, qu'il va bien au-delà de tout ce que vous pourrez connaître", a-t-il prévenu.



Les préjugés, la principale source d'alimentation des angoisses irrationnelles

"Méfiez-vous des préjugés". Selon lui, les témoignages exacerbés de certains passagers ont la capacité d'accroître l'inquiétude. Mais souvent, lorsqu'une personne a peur, elle a tendance a exagérer la réalité. "Méfiez-vous des analogies". Le pilote explique également que si l'on parle de "turbulences" pour évoquer un accident de la route ou d'un bateau en mer agitée, il ne faut pas faire l'amalgame avec les turbulences aériennes, beaucoup moins risquées. Enfin, le pilote relativise le nombre d'accidents aériens. Il a plus de plus en plus d'avions. Il va de soi que le nombre de vols augmente et de ce fait, le nombre d'incidents aussi.

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