Ces pays à hauts risques désormais devenus des destinations touristiques sûres<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
Ces pays à hauts risques désormais devenus des destinations touristiques sûres
©Reuters

De retour

Alors que la France craint pour son attractivité touristique, plusieurs pays ensanglantés sont devenus des destinations recommandées.

Les Parisiens ont peur. Et naturellement, les étrangers sont de plus en plus réticents à visiter la ville lumière, craignant un nouvel attentat. Mais la situation est bien plus dramatique en Tunisie où le tourisme est le véritable poumon économique du pays. Endeuillé par des attaques au Bardo, à Sousse et désormais à Tunis, le petit pays du Maghreb fait désormais partie de cette triste liste des destinations à rayer de la carte touristique comme l'Egypte, par exemple. Heureusement, cette situation n'est pas désespérée. Plusieurs pays, qui ont traversé des guerres sanguinaires, sont devenus de nouveaux pôles touristiques importants.

La Croatie

Il y encore 20 ans, les bombes tombaient sur ce pays, séparé de l'Italie par la mer Adriatique. De 1991 à 1995, la guerre en Yougoslavie a fait plus de 300 000 morts et la magnifique côte dalmate n'a pas été épargnée. La ville fortifiée de Dubrovnik a ainsi été en partie détruite par les tirs de l'armée serbo-monténégrine. La disloquation de la Yougoslavie et l'apaisement (relatif) des tensions entre voisins ont provoqué un boom incoyable du tourisme. Il faut dire que les paysages côtiers sont idylliques. En 2014, le pays a ainsi acceuilli 11,6 millions de personnes, trois fois plus que la population croate...

Dubrovnik

Le Sri Lanka

Depuis 2009, le Sri Lanka a connu une véritable explosion de son tourisme, passant de 448 000 arrivées à 1,2 millions de touristes. Il faut dire que la grande île au sud de l'Inde connaissait une intense guerre civile depuis 1983. Les Tigres tamouls entament une longue guerre civile qui fera près de 100 000 morts. Le nord du pays est alors inaccessible aux touristes et les attentats se succèdent. En 2009, l'armée met un coup d'arrêt à la rébellion en tuant le chef des Tigres. Acculés, ils finissent par déposer les armes. Pays unique en son genre, il est désormais politiquement stable même si une reprise éventuelle des hostilités ne peut pas être totalement écartée. 

Le Cambodge 

Le ''Pays des Khmers'' cicatrise lentement. Coincé entre la Thaïlande et le Vietnam, le Cambodge a subi un génocide mémorable, sous le régime du sanguinaire Pol Pot, lors duquel entre 800 000 et 2 millions de personnes sont mortes. Jusqu'à la fin des années 1990, les Khmers rouges vont poursuivre une violente guerilla et des luttes politiques intestines au pays vont rendre sa sécurité vacillante. Depuis le début des années 2000, l'Etat s'est stabilisé et le tourisme a explosé. Les temples d'Angkor sont ainsi devenus un des lieux les plus visités en Asie. Au point de décevoir les touristes qui se retrouvent au cœur de la masse. Toujours plus appréciable que la guerre.



Les temples d'Angkor

La Namibie

Dans un continent tourmenté par les guerres civiles et le terrorisme, la Namibie apparaît comme un pays très stable et très sécurisé. Pourtant, il suffit de revenir 16 ans en arrière pour apercevoir les dernières traces du conflit qui a sévit dans ce pays d'Afrique australe. Entre 1994 et 1999, une ''armée de libération'' se lance dans une guerilla contre le gouvernement namibien pour obtenir, sans succès l'indépendance d'une région au nord du pays. ''La Namibie bénéficie d’une situation politique relativement stable et possède des infrastructures de bon - voire d’excellent – niveau'', affirme désormais le Quai d'Orsay. Avec ses paysages variés et ses animaux sauvages, le pays attire toujours plus d'amoureux des safaris. Plus d'un million de personnes s'y sont rendues en 2013.

La Bolivie

Si ce grand pays d'Amérique du Sud en a terminé, depuis 1982, avec la dictature militaire, son apaisement politique a mis encore des décennies à être gagné. Jusqu'en 2006, l’instabilité politique était forte avec de nombreuses revendications sociales des Indiens. La ''guerre du gaz'' qui désigne une série de conflits sociaux aboutira à la démission du chef d'Etat en 2003. Entre temps, 70 personnes meurent lors des manifestations. L'arrivée d'Evo Morales au pouvoir a fait baisser les tensions d'un cran et le pays est devenu sûr pour les touristes, de plus en plus nombreux à y voyager.


Le Nicaragua

''Le Nicaragua, qui présente des taux de criminalité bien inférieurs à ceux de ses voisins du nord, est considéré comme l’un des pays les plus sûrs d’Amérique centrale'' commente le Quai d'Orsay. Avec plus d'un million de touristes par an, le petit Etat est l'un des plus prisés de la région grâce à ses magnifiques lacs et ses volcans entourés par la forêt tropicale. Pourtant, le pays est resté un des emblèmes de la guerilla d'Amérique latine. L'insurrection sandiniste, d'obédience marxiste, ensanglante le pays dès les années 1960 et jusqu'en 1990, grâce à l'intervention des Etats-Unis qui arment les ''contras'' (contre-révolutionnaires). Aujourd'hui, le chef des sandiniste Daniel Ortega est revenu au pouvoir par les urnes mais le conflit n'existe plus. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !