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Les vrais risques (médicaux) que vous prenez en prenant l'avion
©Reuters

Y a-t-il un médecin dans l'avion ?

Il existe des attitudes à adopter pour éviter les problèmes médicaux liés à ce transport.

En prenant l'avion, vous avez 1 risque sur 604 de tomber dans le mauvais avion, celui où un malaise a lieu en plein vol. Selon une étude de l'université de Pittsburgh, publiée en 2013 dans la revue New England Journal of Medicine, l'immense majorité de ces problèmes ne nécessite pas de détourner l'avion de sa trajectoire et dans la moitié des cas, un médecin est de toute façon présent parmi les passagers. Les raisons des malaises peuvent être multiples et pour éviter d'être celui (ou celle) qu'on devra assister, il existe des règles simples à mettre en place pour rester en bonne santé dans l'avion.

1 - Se lever régulièrement

Le premier conseil est le plus important. Il existe un véritable danger lorsque l'on prend l'avion et les médecins ne cessent de le répéter : il ne faut pas rester vissé à son siège pendant les longs voyages. C'est ce qu'on appelle le "syndrome de la classe économique." Le peu de place ne permet pas de s'étirer suffisamment les jambes et des problèmes de circulation peuvent apparaître avec des conséquences graves. Appelé thrombophlébite ou thrombose veineuse, cette réaction fait gonfler jambes qui peuvent devenir douloureuses avec l'apparition d'un caillot sanguin (phlébite). Mais la thrombose peut être bien plus sérieuse si le caillot bloque la circulation et empêche l'irrigation des poumons. Le danger de mort est alors bien présent. Les personnes ayant déjà eu de tels antécédents doivent donc éviter de prendre l'avion. Quant aux autres, ils doivent donc se lever régulièrement et faire quelques exercices de flexion (genoux et chevilles). Assis, il vaut mieux éviter de croiser les jambes et favoriser les vêtements amples pour assurer une bonne circulation du sang. Surtout, boire au moins un litre d'eau toutes les 4 heures et supprimer les somnifères qui empêchent justement de se déplacer.

2 – Se méfier du décalage horaire

Le fameux jetlag n'est pas si anodin. "Le décalage horaire peut provoquer une indigestion, un malaise général, de l’insomnie et réduit les performances physiques et mentales" explique l'Organisation Mondiale de la Santé. On ne peut pas empêcher le jetlag mais il est possible de réduire son effet. D'abord en évitant de prendre l'avion déjà fatigué, le corps récupérera d'autant plus vite s'il peut gagner de précieuses heures de sommeil. L'alcool est à éviter car, même s'il peut aider à l'endormissement, il perturbe la qualité du sommeil. Enfin, une fois arrivée à destination, il faut tenter de revenir au plus vite au cycle jour/nuit pour réadapter l'horloge biologique. Par ailleurs, les personnes qui prennent des médicaments à heure fixe doivent consulter leur médecin avant le départ.



3 – Surveiller ces oreilles et son nez

Une petite otite va prendre une autre dimension en avion. Avec l'altitude, les gaz se dilatent et donc prennent plus de place. En ascension, l'air doit donc s'évacuer de l'oreille et des sinus. A l'inverse, l'air doit rentrer en descente et ça ne fonctionne pas toujours très bien. C'est pour cette raison que les passagers ont la sensation d'avoir "les oreilles bouchées." Il suffit généralement de bailler, mâcher un chewing-gum ou de déglutir. Au pire, en se bouchant le nez et en expirant, il est possible d'obtenir le même résultat.

4 - Prévenir le mal de l'air

Certains ne supportent pas les secousses légères qui peuvent vite dégénérer en mal de l'air car les trous d'air déstabilisent l'oreille interne. Première solution : pensez à voyager au centre de l'avion, plus stable. Forcément, mieux vaut opter pour un repas léger et sans alcool, pour éviter d'accentuer les nausées. En revanche, ne rien manger n'est pas conseillé non plus, car rien de pire que les vomissements sans rien dans l'estomac. Allonger le siège et  maintenir la tête en arrière. Il existe aussi des médicaments sans ordonnance, très efficace pour ce genre de problèmes. 



5 - Eviter les boissons gazeuses 

C'est un principe de base en physique. Comme vu précédemment, avec l'altitude, la pression diminue et les gaz comprimés se dilatent. Il faut donc s'attendre à des ballonnements et quelques soucis d'estomac. Pour éviter ces désagréments, il faut absolument éviter de consommer avant et pendant le trajet des boissons gazeuses (y compris le champagne). Même consigne avec certains aliments comme les légumes secs (haricot, chou...) qui ont tendance à générer des gaz.

6 - Se méfier de la climatisation

Le plus gros risque pour une personne en bonne santé. Ceux qui ont l'habitude de prendre l'avion savent qu'un gros pull est indispensable pour le trajet, même si la température au départ est caniculaire. Les avions sont climatisés et le rhume est très vite arrivé. C'est aussi le meilleur moyen de disperser un virus ou une bactérie, que ce soit une grippe ou même la tuberculose, bien que les risques soient très faibles. La climatisation a aussi tendance à sécher l'air. Avec un taux d'humidité très faible (environ 20%), il est possible que les yeux piquent et que la peau se dessèche. Rien de grave en revanche, prenez l'avion sereinement.

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