Vents mauvais... Comment le dérèglement climatique risque d'entraîner des retards monstres sur les vols d'avions<!-- --> | Atlantico.fr
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30 000 vols commerciaux sont effectués chaque jour aux Etats-Unis
30 000 vols commerciaux sont effectués chaque jour aux Etats-Unis
©Reuters

Chaud !

D'après les scientifiques, les vents violents causés par les émissions de gaz à effet de serre obligeraient les avions à modifier leur feuille de route.

Des chercheurs de la Wood Hole Oceanographic Institution (WHOI) et de l'université du Wisconsin ont démontré que les vents violents causés par le réchauffement climatique obligeaient les avions à modifier leur trajectoire pour s'adapter aux conditions.

D'après les scientifiques, il y aurait une corrélation entre l'augmentation de la force des vents, due aux émissions de gaz à effet de serre, les changements de route aérienne et les retards. De plus, il semblerait qu'une "boucle de rétroaction" soit à l'œuvre entre les émissions de carbone des avions et le changement de climat. "Les vols long courrier impliquent une plus grande consommation de kérosène. Cela entraîne un surplus de CO2 dans l'atmosphère qui peut modifier les conditions atmosphériques", explique Kris Karnauskas, chercheur associé au département géologie et géophysique de la WHOI.   

Pour Patrick Smith, pilote en activité et auteur du livre "Cockpit Confidential", cela constitue une "découverte intéressante". "Si pris un par un, la consommation de kérosène des avions a un impact infime, dès lors qu'on envisage le trafic quotidien cumulé sur la ligne océanique, l'effet est considérable", confie-t-il à Mail Online.

"Cependant, il faut rappeler aux gens que, s'il y a en effet un lien entre le climat et le trafic aérien, les vols commerciaux représentent moins de 4% des émissions de gaz à effet de serre", précise le DailyMail. "L'industrie aéronautique est très exposée bien qu'elle ne représente qu'une toute petite partie du problème", relativise Patrick Smith.

Pour leur étude, les chercheurs américains se sont appuyés sur deux décennies de données sur des vols entre Honolulu et la côte Ouest des Etats-Unis (Los Angeles, San Francisco et Seattle). Ils ont eu accès aux heures de départ et d'arrivée de chaque vol ainsi qu'à l'itinéraire emprunté par les appareils. La force des vents expliquerait 91% des variations de durée de vol.

Les scientifiques estiment que, sur les 30 000 vols commerciaux effectués chaque jour aux Etats-Unis, le temps passer en l'air pourrait augmenter approximativement de 300 000 heures par an. Cela reviendrait à 3,8 milliards de litres de kérosène, soit 3 milliards de dollars et 10 milliards de kilogrammes de CO2 émis par an.

Une autre étude menée par des scientifiques anglais met en garde contre une augmentation importante des turbulences dans les années à venir. "En utilisant des modèles de changement climatique et des données de courant-jet, les auteurs de l’étude ont examiné les effets possibles sur le corridor des vols de l’Atlantique Nord pendant les mois d’hiver. Ils ont calculé que les chances de rencontrer d’importantes turbulences vont augmenter de 40 à 170%. Ils prédisent également que la force moyenne des turbulences va augmenter de 10% à  40%", rapporte le site Green et Vert.

Lu sur le Daily Mail

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