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Solar Impulse 2 : cet extraordinaire nouveau-né d'une gamme d'avions solaires futuristes
©Reuters

Révolution technologique

Grâce à 11 628 cellules photovoltaïques ultrafines en silicium monocristallin, dont le poids et le rendement ont été optimisés par rapport aux 1600 kilos de l'appareil, le Solar Impulse 2 capte et stocke l'énergie solaire lui servant à voler.

Ils ont travaillé pendant plus de 10 ans à l'école polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) pour concevoir un avion monoplace électrique uniquement alimenté par l'énergie solaire. Les pilotes suisses Bertrand Picard, 57 ans et son partenaire André Borschberg, 62 ans, ont réussi à fabriquer un appareil capable de voler de jour comme de nuit sans carburant ni émission polluante. Autant dire, le nouveau-né d'une gamme d'avions futuristes.

Si Bertrand Picard cultivait discrètement l'idée révolutionnaire de faire le tour du monde à bord d'un appareil 100% écolo, c'est finalement sa rencontre avec le pilote André Borschberg et l'investisseur principal du projet, Eric Freymond, en 2003 qui a matérialisé son rêve. Mais ce n'est qu'en juin 2014 que l'avion Solar Impulse 2 a fait son premier vol d'essai sur la base militaire de Payerne en Suisse aux commandes du pilote allemand Markus Scherdel, une première prouesse qui a offert à terme, la possibilité aux pilotes suisses de s'envoler pour un tour du monde en mars 2015.  

Solar Impulse commence son tour du monde en 5 mois, dont 25 jours effectifs

Le 9 mars dernier, le Solar Impulse 2 s'envole d'Abou Dabi pour la première étape de son tour du monde en 5 mois et atterri à Mascate après plus de 13 heures de vol aux commandes d'André Borschberg. Depuis ce jour, les deux pilotes suisses se sont relayés, parcourant chacun des distances allant jusqu'à 8000 kilomètres et ce, sans carburant. Grâce à 11 628 cellules photovoltaïques ultrafines en silicium monocristallin, dont le poids et le rendement ont été optimisés par rapport aux 1600 kilos de l'appareil, le Solar Impulse 2 capte et stocke l'énergie solaire lui servant à voler avec une densité énergétique de 260 Wh/kg. S'il décolle les batteries vides, la lumière du jour suffit à assurer ses heures de vol le jour, ainsi que celles de nuit lorsqu'il redescend à 1000 mètres d'altitude.

Une faible résistance face aux intempéries

Mais s'il constitue un énorme progrès scientifique et technologique, le Solar Impulse 2 est encore loin de pouvoir transporter 200 personnes d'un point A à un point B en toute sécurité. Depuis le 30 mai dernier, l'avion est immobilisé à l'aéroport de Nagoya au Japon après une tentative ratée de rejoindre Hawaï, l'une des étapes clés de son défi puisque le Solar Impulse 2 n'avait encore jamais volé au-dessus d'un océan et qui plus est, 24 heures de suite. Mais alerté par l’équipe en charge de la surveillance météorologique du centre de contrôle de Monaco, qu’un front froid (frontière entre beau et mauvais temps) se présentait, André Borschberg avait décidé de se poser et ainsi interrompre cette ultime étape. Pourquoi ? Pour la simple raison que le bon déroulement du vol dépend en grande partie de la vitesse du vent, l'appareil n'étant pas équipé pour résister aux éventuelles turbulences. Conçu pour être au maximum exposé au soleil, les ailes de l'avion ne peuvent s'incliner à plus de 5°, ce qui rend sa marge de manœuvre difficile et sa résistance aux intempéries très limitée.  

Solar Impulse 2, le premier-né d'une longue gamme d'avions solaires ?

Voler à bord d'un appareil monoplace relève de l'extraordinaire pour Bertrand Picard et André Borschberg, qui vont jusqu'à piloter 14 heures de suite. Le manque de sommeil est donc largement ressenti. Mais à terme, l'équipe qui a travaillé sur ce premier modèle prévoit la conception d'un avion biplace afin d'éviter les escales et économiser l'énergie des pilotes. Car selon André Borschberg, "la vie est plus intéressante lorsque l'on essai de nouvelles choses" et ce premier défi, ne représente que le début d'une nouvelle ère.


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