Elizabeth II peut conduire sans permis et possède tous les dauphins du royaume : les curieux privilèges de la reine d'Angleterre<!-- --> | Atlantico.fr
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La reine d'Angleterre s'entretient toutes le semaines avec le Premier ministre britannique
La reine d'Angleterre s'entretient toutes le semaines avec le Premier ministre britannique
©Reuters

God save the Queen

Potiche pour les uns, symbole indispensable de l'identité britannique pour les autres, la souveraine peut en tout cas profiter d'étranges régimes de faveur.

En Angleterre, le pouvoir de la reine est avant tout symbolique. L'exécutif de cette monarchie constitutionnelle est assuré par le Premier ministre, en l'occurrence David Cameron. Cependant, dans les textes, Elisabeth II, dispose d'un certain nombre de privilèges parfois insolites.

Tout d'abord, "techniquement, la totalité des cygnes de la Tamise appartiennent à la reine. Cependant, elle n'exerce son droit de propriété qu'à certaines occasions", rapporte Business Insider. A titre d'exemple, le "Swan Upping" (levée de cygnes) est un événement annuel où les cygnes sont attrapés, marqués, pesés puis relâchés. Une tradition qui remonte au XIIe siècle et qui fut formalisée par Edouard IV en 1482.

La reine est également propriétaire des dauphins et baleines. "En 1324, sous le règne Edward II, une loi proclame 'poissons royaux', les esturgeons, marsouins, dauphins et baleines du royaume. Une loi qui n'a jamais été abolie comme le précise le site officiel de la couronne. Interrogé sur le sujet il y a quelques années, Buckingham a fait savoir que cela ne concernait pas les poissons d'élevage. Mais ramassez un dauphin sur la côte britannique, et vous verrez la reine débarquer pour réclamer ce qui lui appartient", explique Paris Match.

Autre privilège d'un genre différent mais tout aussi insolite : "la reine peut conduire sans permis ni plaque d'immatriculation", souligne le Time. Mais Elisabeth II n'a que faire de se passe-droit. Elle a appris à conduire durant la Seconde Guerre mondiale. De plus, "elle n'a pas peur de montrer ses talents de pilote. En 1998, elle a surpris le roi Abdallah d'Arabie saoudite en lui faisant faire un tour de Balmoral en voiture", rappelle Business Insider. Dans la même veine, la reine n'a pas besoin de passeport ni de payer des taxes. Cependant, elle  a choisi de le faire en 1992.

La reine risque également de faire des envieux puisqu'elle célèbre deux anniversaires dans l'année. Le premier en tant que personne privée, le second en tant que reine d'Angleterre. "Les célébrations officielles de couronnement se tiennent souvent un autre jour que l'anniversaire réel, particulièrement quand cet anniversaire n'a pas lieu l'été", précise le Royal Mint.

Si tous ces exemples relèvent de l'anecdote et du folklore, le pouvoir de la reine est sur le papier bel et bien réel. "Comme notre président de la République, la reine est chef des armées et elle nomme le Premier ministre issu de la majorité parlementaire. Elle est également chef de l'Église anglicane et entérine la nomination des prélats. Elle peut s'opposer à des lois, accepter ou refuser la dissolution du Parlement. Donc en théorie bloquer ou influer la vie politique du pays, ce qui n'arrive jamais car Élisabeth II tient à son impartialité politique", souligne le Point.

"Légalement, rien ne l’empêche de faire entrer son pays en guerre, de lever de nouveaux impôts, ou de reconnaître officiellement la supériorité française au rugby. Évidemment, Elizabeth serait déchue de son trône du jour au lendemain par les citoyens de la démocratie britannique. Ce serait légitime, car selon la tradition britannique de la monarchie constitutionnelle, le souverain laisse l’exercice de son pouvoir au parlement", ajoute Paris Match.

Elle possède également un pouvoir sur les pays du Commonwealth : Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Jamaïque… "En 1975, le représentant de la reine de l'époque, le gouverneur général sir John Kerr, renvoya le Premier ministre en réponse à la paralysie totale dans lequel le pays était plongé", raconte Business Insider.

Rappelons également que la reine s'entretien de manière hebdomadaire avec le Premier ministre. "A ce titre, Elizabeth reçoit chaque mercredi, sauf à Noël, le Premier ministre britannique. Aucun conseiller, aucun aide, mais un simple tête à tête entre la souveraine et son Premier ministre. Ce sont les fameuses «weekly audiences» durant lequel elle a, selon le site officiel de la monarchie, «le droit et le devoir de faire part de ses vues sur les affaires du pays», explique Paris Match. Des séances discussions qui sont prises très au sérieux. Au début de son règne, entre 1952 et 1955, Elisabeth n'avait d'autre interlocuteur que Winston Churchill. Une bonne manière de se former à la politique.

Lu sur Business Insider

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