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Parlez-vous l’avion ? Quelques indices pour décoder le "langage secret" des hôtesses et des stewards
©Reuters

Kesako?

Le personnel de bord utilise des messages codés inaccessibles aux non initiés. On y retrouve aussi bien des expressions pour désigner les collègues que des termes parfois peu amènes envers les passagers ou collègues...

N’en déplaise à Joey Starr, le métier d’hôtesse de l’air suscite encore de nombreux fantasmes. Sont-elles recrutées pour leur beauté? Où dorment-elles? Quid du décalage horaire? Mais aujourd'hui, un mystère est dévoilé. D'après les témoignages d'anciens professionnels, les équipages dans les avions auraient un langage bien à eux. Un véritable dialecte qui leur sert aussi bien à désigner des passagers en particuliers que des moments clés du vol. Embarquez pour un cours express de jargon aérien.

En premier lieu, il y a les expressions pour décrire les membres d’un équipage et les parties d’un avion. Ainsi, "Flyboy" ou "Flygirl" est un terme assez imagé pour définir les pilotes, alors que les rats des rampes évoquent de façon peu amène le personnel au sol. "L’oiseau", comme tout le monde l’aura deviné, désigne les avions.

Bling-bling, "les reines des cockpits" sont les hôtesses qui préfèrent rester dans la partie avant de l’appareil, plus chic. A l’inverse, on peut avoir affaire aux "coach roach". Jeu de mots avec cockroach, les cafards et "coach class", la classe éco en anglais. Ce sont ceux qui préfèrent travailler avec la "plèbe" des secondes classes.

Les "Senior Mama" désignent de manière affectueuse "les anciens", c’est-à-dire le personnel d’équipage qui a une longue expérience. Redoutés car sévères, ils sont cependant une mine d’information pour les "newbies", les petits nouveaux. Enfin, n'oublions pas George, un de nos meilleurs amis: l’autopilote

Les différentes classes ont également droit à leur message codé. L’entrepont désigne la classe éco, tandis que le "bout pointu" correspond au compartiment business Les "blue rooms" correspondent aux toilettes. Si au milieu de votre sieste, vous entendez, "All clear", c’est que les toilettes sont vides et que l’équipage peut enfin s’y rendre.

Nos amis de l’équipage ont également des termes pour le commun des mortels, les passagers.

Pas les plus appréciées de nos amis de l’équipage, les "crieurs" sont les personnes énervées à bord durant un vol, alors que "les poux" seraient ces indélicats voyageurs qui se regrouperaient devant les portes d’embarquement alors que leur tour n’est pas encore arrivé.

Les "broyeurs de miette" évoquent de manière particulièrement imagé les enfants, une catégorie de passagers particulièrement redouté par l’équipage. Et chez nos têtes blondes, la palme du casse-pied revient au "Baby Jesus", ces jeunes pousses pourris gâté par les parents. Ces derniers pensent que tout l’équipage de l’avion doit être au service de leur progéniture. "Les Baby Jesus" deviennent plus ou moins insupportables au fur et à mesure que le vol dure.

L'équpage aime également employer l'expression "vol miracle", un terme à l’ironie grinçante qui désigne les personnes âgées ayant besoin d’une chaise roulante puis de rentrer en premier dans l’avion…mais galopent mystérieusement à l'arrivée.

Puis on retrouve les termes désignant les aléas de la vie de stewards.

"Crotch watch", que l’on pourrait traduire par "passage en revue de l’entrejambe" désigne le fameux moment où les hôtesses passent dans les allées pour voir que la ceinture des passagers est bien attachée Le "red eye" est le nom donné aux vols de nuit, ceux qui arrivent après une heure de matin. Les "pink eyes" sont tous les autres.

On retrouve aussi le terme de "lips and tips". Une expression qui fait référence au rouge à lèvres et aux ongles parfaits des hôtesses. En effet, les équipages, malgré des nuits de sommeils plus que courtes, des décalages horaires en pagaille et des raps pris en quelques minutes, doivent toujours avoir l’air impeccable.

Hot room, aussi appelé enfer, ce qui donne le ton. C’est l’endroit de l’aéroport où les équipages doivent attendre leur future affectation.

L'équipage emploie aussi le terme "deplane", une abomination en termes de grammaire anglo-saxonne, mais couramment utilisé pour dire qu’il est temps de quitter l’avion.

Un des moments préférés de l’équipage constitue le "two-for-one special", quand l’avion touche la piste puis rebondit, semblant repartir en l’air. Si les passagers sortent alors de l'avion le coeur au bord des lèvres, l'équipage, lui, en rigole encore.

On retrouve aussi "deadhead", un terme d’argot anglais que l’on peut traduire par resquilleur. Pour l’équipage, il désigne les stewards ou hôtesses voyageant dans un avion, mais sans travailler, car leur employeur a besoin d’eux dans une autre ville. Pour les aider, ces derniers engagent des "trip trader" pour mieux organiser leurs horaires.

Au cas où votre compagnie aérienne rencontre des problèmes d’ordre financier, elles peuvent donner à une partie de leur équipage "une permission". On ne travaille plus mais lorsque la compagnie va mieux elle vous rengage en priorité par plutôt que d’effectuer un nouveau recrutement. "Crash pad", ou "la piaule", désigne l’endroit, parfois assez glauque, où les membres de l’équipage se retrouvent pour dormir.

Enfin, il y a le "crew juice". Ce serait un des petits secrets les mieux gardés des équipages. Après un long vol, le personnel aime  à partager un verre ensemble. Vous vous êtes déjà demandés ce qu’il advenait de toutes les boissons qui n’ont pas été bues durant le vol ? Si le mystère reste présent pour les restes de repas, le "crew juice" serait bien un mélange de tous les restes liquides. Si si. Selon les sources, cela irait de l’immonde au délicieux

Si vous vous ennuyez lors de votre prochain vol, prêtez-y attention, entre le plateau repas et un petit roupillon. Avec un peu de chance, vous parviendrez peut-être à décrypter quelques mots de ce "dialecte aérien".

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