Dans le cerveau des tueurs : ce qui se passe vraiment au moment où ils décident de passer à l'acte<!-- --> | Atlantico.fr
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Image extraite de la série "Hannibal".
Image extraite de la série "Hannibal".
©walesonline.co.uk

Radiographie

Selon plusieurs travaux scientifiques, beaucoup d’actes violents son perpétrés comme une forme de rétribution, l’agresseur ayant le sentiment qu’il se doit de commettre son crime.

De nombreux chercheurs ont tenté de s’immiscer dans l’esprit des tueurs afin de comprendre ce qui justifie la violence de leurs crimes. Au cours de leurs recherches, des scanners du cerveau ont mis en lumière la région du cortex orbitofrontal. Celle-ci s’active selon le fait qu’un individu perçoive ou non son crime comme un acte juste.

Les scientifiques affirment que les résultats de leurs travaux peuvent expliquer de manière sérieuse pourquoi dans certaines situations telles que la que la guerre, des individus sont capables de faire preuve d’une extrême violence à l’encontre de leurs semblables.

Les auteurs d’une récente étude menée par l’université de Monash (Australie) ont demandé à des volontaires de jouer à des jeux vidéo dans lesquels ils s’imaginaient en train de tuer des civils innocents, ou bien des soldats ennemis.

Le Dr Pascal Molenberghs a enregistré leur activité cérébrale grâce à un IRM alors qu’ils étaient en plein jeu. "Quand les participants s’imaginaient en train de tirer sur des civils mais pas sur des soldats, une activation plus importante a été décelée dans le cortex orbifrontal latéral, une partie importante du cerveau qui influe sur nos choix moraux" explique le Dr Molenberghs.

"Plus les participants se sentaient coupables de tuer des civils, plus la réaction dans cette partie du cerveau était importante. Mais quand ils tuaient des soldats ennemis, aucune activation n’a été observée dans cette même partie du cerveau" poursuit-il.

Les résultats de ces tests montrent donc que les mécanismes habituellement sollicités quand nous faisons du mal à un individu connaissent une activité moindre lorsque la violence contre un groupe ciblé nous semble justifiée.

"Pour la première fois, nous pouvons voir comment cette culpabilité résulte d’une activation spécifique dans le cerveau (…) Quand un individu agit dans le but de blesser ou de tuer quelqu'un, il pense généralement que cet acte était nécessaire" ajoutent les scientifiques.

Les chercheurs espèrent désormais pouvoir comprendre comment certains individus deviennent insensibles à la violence et comment la personnalité et l’appartenance à un groupe, chez les prédateurs comme chez les victimes, influe sur ce processus. Cette étude se base sur des recherches effectuées l’année dernière selon lesquelles une majorité d'actes violents proviennent d’un désir ardent de réaliser une action juste.

Selon ces conclusions, beaucoup d’actes violents son perpétrés comme une forme de rétribution, l’agresseur ayant le sentiment qu’il se doit de commettre son crime. Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques ont analysé un grand nombre d’études antérieures, dont des milliers d’entretiens avec des auteurs de crimes et d’actes violents. 

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