Tsunami, 10 ans après : 5 destins incroyables forgés par le 26 décembre 2004<!-- --> | Atlantico.fr
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Le tsunami a fait plus de 230 000 victimes.
Le tsunami a fait plus de 230 000 victimes.
©Reuters

Souvenir

Dix ans après, les conséquences se font encore ressentir. Cette catastrophe meurtrière a aussi été l'occasion de se rendre compte de la générosité mondiale. Elle a aussi été le facteur de belles histoires qui se finissent bien.

26 décembre 2004, le monde assiste, impuissant, à l'une des catastrophes naturelles les plus meurtrières. A 7h58, heure locale, un violent séisme se produit à environ 160 kilomètres des côtes de l'ile indonésienne Sumatra. Ce tremblement de terre d'une magnitude de 9,1 sur l'échelle de Richter, la quatrième la plus forte enregistrée dans le monde, soulève les eaux et provoque un tsunami, avec des vagues jusqu'à 30 mètres de haut, qui vient balayer les côtes de l'Indonésie, du Sri Lanka, du sud de l'Inde mais aussi de l'ouest de la Thaïlande. Le bilan est dramatique, près de 230 000 personnes périssent.

Dix ans après, jour pour jour, le tsunami reste dans les esprits. Une catastrophe meurtrière qui a laissé des traces mais qui a aussi été l'occasion d'assister à de nombreuses histoires émouvantes mais aussi insolites.

1 – Une générosité mondiale

Le tsunami de l'océan Indien en 2004 est l'une des rares expressions de la mobilisation mondiale pour une cause. Dès le lendemain de la catastrophe, les ONG, Médecins sans frontières, la Croix Rouge, appellent aux dons. Une demande qui sera entendue. Au total, plus de 13 milliards d'euros vont être récoltés pour venir en aide aux populations sinistrés et aux pays totalement dévastés. On estime que 40% de l'argent est venu des particuliers. En France, ce sont près de 300 millions d'euros qui sont réunis. En Grande-Bretagne, qui a récolté 500 millions d'euros, 80% des Britanniques ont participé à cet effort. Une générosité de masse mais aussi immédiate, les fonds ayant été rassemblés en majorité dans les premiers mois. Même attitude du côté des gouvernements : 99 pays y ont répondu favorablement, dont 13 qui n'avaient jamais donné pour un autre Etat touché par une catastrophe naturelle.

2 – Une famille espagnole qui lutte pour se retrouver

En décembre 2004, la famille Belón, originaire d'Espagne, Maria, la mère, son mari Enrique et ses trois fils, passe ses vacances à Phuket en Thaïlande quand frappe le tsunami. Séparés et blessés par la violence de la vague, Maria se retrouve seule avec son fils aîné, Lucas, de l'autre côté son mari et les deux plus jeunes sont ensemble. Toute la famille va alors tenter l'impossible pour se retrouver malgré la méconnaissance d'un pays ravagé. Cette histoire a été adaptée au cinéma avec quelques modifications (comme la nationalité) dans un film de Antonio Bayona.

3 – Dix ans après le tsunami, une famille retrouve sa fille puis… son fils

Un petit miracle. C'est en tout cas par ce terme que la famille Rangkuti qualifie son histoire car dix ans après la catastrophe le couple a retrouvé sa petite fille puis son fils. Début août 2014, premier rebondissement quand l'oncle de la famille reconnait Jannah Jamaliah. La petite fille n'avait que quatre ans lorsque le tsunami frappe la maison familiale, située dans la province d'Aceh, dans le Nord de Sumatra. Emportée par les flots, ses parents la pensent perdu. Dix ans plus tard, l'oncle de la petite fille croit reconnaître sa nièce dans un village non loin de la côte. Il se trouve que la fillette avait été emportée par les eaux jusqu'à une ile située à 40 km de la côte. Un pêcheur, qui l'avait recueillie, la confie à sa mère la pensant orpheline. Le couple Rangkuti va à sa rencontre, devenue adolescente, et reconnaisse bien leur enfant. Cette dernière raconte avoir été emportée avec l'un de ses frères avant d'être séparés. La famille ne devra attendre que quelques semaines avant de retrouver leur fils, désormais âgé de 17 ans. Cette fois-ci, c'est une femme qui avait aidé le garçon sans-abri pendant plusieurs mois qui le reconnait après la diffusion de sa photo enfant à la télévision.

4 – Des orphelins du tsunami devenus philanthropes

Rob et Paul Forkan ont connu le pire. A moment du tsunami, ces deux frères ont 15 et 17 ans. Ils passent des vacances au Sri Lanka avec leurs parents et leurs deux plus jeune frère et sœur. Le tsunami frappe les côtes, les quatre enfants s'en sortent sains et saufs, pas leurs parents. Dix ans après, Rob et Paul sont devenus entrepreneurs. En 2011, ils lancent leur marque de tongs, Ghandys, inspirée de l'époque qu'ils ont passée au Sri Lanka avant de rentrer, grâce à l'aide et au soutien des enfants sur place, en Grande-Bretagne. Ce nom a aussi été choisi, en mémoire de Mahatma Gandhi, et toutes les tongs portent un tampon de passeport avec la mention "Orphans for Orphans". Leur objectif est de consacrer 10% des bénéfices tirés des ventes à ouvrir des orphelinats dans le monde entier. Mais dès 2015, cette philanthropie va se mettre en œuvre avec l'inauguration d'un orphelinat qu'ils ont fait construire au Sri Lanka. L'établissement pourra accueillir 400 enfants.

5 – Un bébé sauvé par une princesse thaïlandaise

Hannes Bergmann n'a que 18 mois quand lui et sa famille sont frappés par le tsunami. Il n'en a aucun souvenir mais pourtant, il a bénéficié d'une chance unique. En décembre 2004, l'enfant passe ses vacances avec sa famille, vivant en Suède. La mère du petit Hannes, Cecilia décède dans les eaux. Sa survie il l'a doit, selon le témoignage de son père Michael, à la princesse Ubolratana de Thaïlande. Sans que l'on sache comment, le bébé s'est retrouvé sous une pile de décombres et a été découvert par cette membre de la famille royale, qui a elle-même perdu son fils dans la catastrophe. La princesse Ubolratana fait jouer ses contacts et parvient à rapatrier l'enfant à l'hôpital en hélicoptère, permettant ainsi de réunir père et fils.

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