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Babbler, le Facebook des relations presse et de la communication
©Babbler

La Start-up du Jeudi

Babbler, une plateforme d'échange de contenus et d'informations qui fonctionne comme un réseau social : les médias ont accès rapidement et en temps réel à l’ensemble des contenus de marques. La plateforme B2B a été créée en 2012 par deux sœurs, Hannah Oiknine et Sarah Azan.

Entre Sarah et Hannah, leur parenté permet de maintenir une "confiance aveugle" : "Parfois, entre associées, il y a de la retenue. On peut avoir peur de plutôt défendre ses intérêts que la relation humaine. Nous, on est sœurs, la question ne se pose pas", explique Sarah. Leurs proches admirent ce qu’elles ont accompli avec Babbler : "On est dans une génération morose dans l’univers du travail. Cela conforte les gens de nous voir réussir". Leurs maris les soutiennent, même si la vie de l’entreprise se superpose parfois à la vie familiale. Sarah raconte : "On lançait Babbler en octobre, j’accouchais en novembre de ma deuxième fille". Elle qui, quinze jours après l’accouchement, retournait au bureau.

Babbler, c’est avant tout l’histoire de deux sœurs. Elles se complètent mutuellement, en témoigne leurs expériences respectives mises au service de l’entreprise. L’une, Sarah, a fait la grande école d’attaché-presse EFAP puis a travaillé à la fois en agence et directement pour les marques. Elle s’est notamment occupée du Salon international du bijou fantaisie Bijorhca et du Salon de la maroquinerie.

Rapidement, elle a voulu monter sa propre entreprise, créant un portefeuille d’une douzaine de clients en 3 ans. Sarah connait parfaitement le monde des attachés presse, leurs attentes, et leurs contraintes quotidiennes. Hannah, elle, a fait son stage de fin d’études de commerce à New-York. Elle y découvre Twitter et l’implication des marques "prêtes à investir énormément en stratégie digitale pour avoir le plus de followers possible". De là est née l’idée de Babbler : Hannah "avait cette notion de process", Sarah la pratique des petites structures.

Ensemble, elles créent en 2012  l’image de leur propre marque et leurs propres relations presse totalement tournées vers le web 2.0. Et  bien que la boite soit populaire sur les réseaux sociaux et dans les médias, les sœurs restent terre à terre dans leur stratégie de communication : "Nos clients restent notre meilleur vitrine. Le bouche à oreille est ce qu’il y a de plus qualitatif".

"Les marques ont un compte Babbler comme s’ils avaient un compte Facebook" explique Sarah. Sauf qu’elles ne sont suivies que par des journalistes, bloggeurs et influenceurs de leur secteur d’activité. Un journaliste ouvre un compte Babbler, choisi de suivre une catégorie de marques, puis sélectionne des critères pour détailler sa recherche (prix, couleurs, styles, etc.).

Il suit alors en temps réel l’activité des marques sur sa page d’accueil Babbler. La "pêche aux infos", parfois longue et fastidieuse, est maintenant instantanée et actualisée. "C’est le journaliste qui vient chercher l’info quand il a besoin au moment où il a besoin". Coté marques, elles peuvent à tout moment poster un nouveau produit sur le site sans passer par une campagne d’emailing aux médias. Un sérieux gain de temps pour les 250 marques et les centaines de journalistes, alors qu’"au moins 50 % du temps d’une attachée-presse est passé aujourd’hui à envoyer des infos et des compléments".  

En 2013, la boite a remporté le trophé Imagin’Cup de Microsoft. Rapidement, le téléphone sonne pour leur proposer de lever des fonds. Les complications arrivent : il faut "monter un dossier avec des chiffres précis, faire des projections sur 5 ans" alors que Sarah et Hannah étaient "dans le travail opérationnel quotidien". Un labeur  "angoissant" et chronophage : "on a réussi à gérer mais ces journées de 14-15 heures étaient très fatigantes". Comme beaucoup de start-up, Sarah constate  que "le temps qui n’est pas passé à bosser sur la boite, c’est du retard dans le développement".

Un développement ambitieux qui se poursuit cette année. L’entreprise promet un "concept mondial". Sarah et Hannah ont trouvé un moyen simple d’internationaliser Babbler. "La plateforme, une fois traduite, est accessible  à tout le monde". Pour ce faire, Babbler nouera partenariat avec d’autres agences étrangères pour profiter collectivement des contenus et clients. "Cela devient une manière communautaire de travailler !" La section "Beauté"  a ouvert le 15 mars dernier, grâce au 200 000 euros levés en 2013 auprès de Korum, devenu partenaire. "On table entre 800.000 et 1 million d’euros de chiffre d’affaires pour 2015."

Youness Rhounna

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