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Bird Office, louez vos bureaux vides grâce à internet
©Reuters

Start-up

70% des entreprises possèdent une salle vacante au moins trois jours par semaine. Partant de ce constat, Bird Office propose aux entreprises de monétiser leurs espaces libres via une plateforme de réservation en ligne. Tarifs moins élevés, durée et localisation flexibles, palette de services… Les jeunes fondateurs veulent directement concurrencer les centres d’affaire et, à terme, en faire leurs propres partenaires.

A l’origine, une mission pour HEC Entrepreneur, master dont sont issus les deux dirigeants de la boite aux profils atypiques. Arnaud Katz, diplômé en droit notarial, ancien de Vinci immobilier, et Michael Zribi, ancien étudiant ingénieur à l’École Centrale de Paris, se sont mis en tête de monter leur propre structure. "Il y avait une telle émulation que ça a été très stimulant. On a été poussé par cette dynamique d’entrepreneur et cette liberté qu’offre la création de société" raconte Arnaud. Aujourd’hui l’entreprise compte 8 techniciens et commerciaux qui travaillent à Paris au sein des locaux du "Loft" (une ancienne usine de lacets) de l’incubateur 50 Partners.

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Entre Arnaud et Michael "on s’engueule tout le temps" lâche Arnaud. Une tension toujours fructueuse et constructive : "On voit tellement les choses de manière opposée, que lorsqu’on arrive à se mettre d’accord, c’est que l’on couvre à peu près toute la surface des possibles."

Surfant sur l’économie collaborative, Bird Office se veut professionnel de bout en bout. Conscient de s’insérer dans un marché "mature", Arnaud réclame créer "un nouvel usage" grâce à la start-up "dans l’air du temps". "L’innovation c’est plutôt que de prendre un immeuble, de le diviser en blocs, et de le louer à la journée, nous, on optimise un actif déjà existant". Une ambition à la hauteur de leur réalisme : "On ne sera jamais une activité principale mais une ressource complémentaire. Si on parvient à transformer ce marché à l’ancienne sur du web et d’en prendre 5 %, ça serait très bien pour nous."

Et pour cela, il faut un logiciel en béton armé. C’est pourquoi Arnaud travaille avec un développeur "très solide, un atout pour l’avenir qui n’a pas de limites technologiques". La navigation sur le site est fluide, on choisit "où – quand ? – et pour quelle capacité ?". D’autres critères interviennent, comme l’usage de la salle (conférence, showroom, formation, poste de travail), la disposition (table en U, salle de classe) et des caractéristiques diverses comme l’accès handicapé, la lumière du jour, la climatisation, l’équipement Wifi, paperboard ou la visioconférence…

Une multitude de services pour "des tarifs très avantageux par rapport à un centre d’affaire". "C’est au moins 30 %, et souvent 50 % moins cher que la concurrence." Pour Arnaud, "la plus-value véritable de Bird Office, c’est la transparence", qui ne promet "aucun tarif caché" : le prix affiché est le prix de réservation final, "pas un centime de plus."

C’est ce marché de 350 millions d’euros des centres d’affaires que Bird Office concurrence. L’entreprise se rémunère à la commission, captant 20% sur ses partenaires. Le prix est adapté : l’offre reste peu chère pour les entreprises dont ce n’est pas le métier, mais sera plus élevé pour des hôtels et centres d’affaires.

Arnaud ne pensait pas que monter sa boite sur le web demandait autant de travail. "On a dû attendre pour se rémunérer" explique-t-il. "J’ai eu la chance de tenir financièrement. Pour moi le choix a été vite fait entre avoir une tache précise dans une société, et rencontrer des gens passionnants au quotidien et avoir des stimulations intellectuelles. Mais il y a trois mois, je n’étais pas aussi serein." L’envie de tout arrêter ? "Tous les jours ou presque. L’entreprenariat, c’est beaucoup d’ascenseur émotionnel" entre les bonnes et les mauvaises nouvelles. Il faut "ruser pour trouver des solutions en permanence." Mais les bonnes nouvelles arrivent toujours, lorsque le panier moyen est meilleur que prévu ou que les trois plus gros clients, présents depuis le départ, bouleverse le business model par le nombre de leurs commandes. Finalement, "entreprendre, c’est résister à la frustration" reprend Arnaud. "L’histoire de l’entrepreneuriat c’est savoir prendre sur soi et voir le meilleur."

Bird Office, en développement constant, projette encore des nouveautés. Le logiciel de réservation localisée a attiré l’attention d’entreprise et sera bientôt accessible allant de plus en plus vers une sorte de réseau social. Grâce aux commentaires introduits à l’avenir, les échanges se développeront entre une communauté d’utilisateurs en passe de créer de véritables opportunités de nouveaux réseaux professionnels. 

Youness Rhounna

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