Brésil 2014 ou "l’esprit copacabanesque"<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Brésil est en fête sur le terrain et en dehors
Le Brésil est en fête sur le terrain et en dehors
©Reuters

C'est la fête, la fêteeee

Après 52 matches joués, 145 fois les filets ont tremblé au Brésil, soit une moyenne 2,79 buts par match contre 2,3 en 2006 et 2010. Un festival ou plutôt un carnaval de buts.

Vincent Roger

Vincent Roger

Né en 1969, élu de Paris de 2008 à 2020, conseiller de plusieurs ministres, Vincent Roger a été délégué spécial de la région Île-de-France aux Jeux olympiques et paralympiques de 2017 à 2021.

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Selon un sondage IFOP paru ce lundi matin dans l’Equipe, la cote des Bleus grimpe. 75% de nos compatriotes ont de la sympathie pour l’équipe de France. Ils n’étaient que 60% il y a trois semaines. Cette cote de confiance est bien évidement due au comportement et aux bons résultats des bleus mais elle reflète aussi que cette 20ème coupe du monde est une réussite. Tous les ingrédients sont réunis : du monde, des buts, des surprises, du suspense…

Comme amateur de football, c’est la 10ème coupe du monde que je suis. Depuis le Mondial argentin de 1978, je n’en ai raté aucune. Beaucoup de souvenirs ! Difficile certes de classer les coupes du monde, car il faut bien avouer que le parcours des Bleus constitue un facteur important en matière d’émotion. De mémoire de fou du foot, celle qui m’a le plus enthousiasmé a été le Mondial mexicain de 1986 avec 2,59 buts par match, un Maradona au sommet de son art et un France-Brésil époustouflant en quart qui aurait dû être interdit aux cardiaques (pour mémoire victoire de France aux tirs au but). Celle, à mes yeux la plus soporifique, fut le Mondial italien de 1990. Avec 115 buts marqués en 52 matches, ce fut la coupe du monde la moins généreuse. Tout le contraire de celle qui est en cours.

Comme au Mexique il y a 28 ans, les stades sont colorés et joyeux. Ils sont en fête. L’esprit de Copacabana règne sur la planète. Il y a d’ailleurs fort à parier que le record du nombre de spectateurs sera battu (3,3 millions lors du Mondial allemand de 2006). Il en sera sans doute de même pour le nombre de téléspectateurs cumulés (4 milliards en 2010). On est loin des 300 "témoins" d’un Pérou-Roumanie lors de la première coupe du monde uruguayenne en 1930. A titre d’exemple, ils étaient plus de 48 000 à suivre Iran-Bosnie – pourtant pas la plus aguichante des affiches footballistiques- le 25 juin dernier dans l’enceinte de Salvador de Bahia. Cette coupe du monde est incontestablement populaire. En France, chacun y va de son initiative : menu spécial dans les bars à écran géant, paris organisés dans les entreprises, soirées foot pour les copains des enfants…

Il faut dire que les dieux du stade ont répondu à l’appel. Les grands joueurs sont au rendez-vous à l’image des Messi, Neymar, Muller, Benzema, Van Persie et consorts. Après 52 matches joués, 145 fois les filets ont tremblé au Brésil, soit une moyenne 2,79 buts par match contre 2,3 en 2006 et 2010. Il y a eu autant de "réalisations" au Brésil à mi-parcours des huitièmes de finale que sur la totalité de la compétition lors de l’édition de 2006. Et pourtant cette coupe du monde est aussi celle des gardiens. Les goals n’arrêtent pas les prouesses. Le portier mexicain Ochoa –qui à lui tout seul à neutraliser le Brésil- ou son homologue costaricien Navas – qui quant à lui catapulté son pays en quart de finale (14 tirs arrêtés sur 16 cadrés depuis le début du Mondial)- l’illustrent à merveille. Des buts d’exception – le plus beau est sans doute l’œuvre du Colombien James Rogrigues contre l’Uruguay- des arrêts d’anthologie, des passes décisives lumineuses, tout est entrepris par les acteurs pour rendre le spectacle alléchant. Il en est tout aussi haletant.

Avec son torrent de joies costariciennes et de larmes espagnoles, ce mondial ne fut pas sans surprise. A l’image de la Grèce qui se qualifia pour les huitièmes lors du temps additionnel du dernier match de poule, le rythme cardiaque des supporters s’est considérablement accéléré ces derniers jours. 3 des 4 huitièmes, déjà joués, ont connu leur verdict soit durant les arrêts de jeu soit par deux fois au cours d’irrespirables séances de tirs au but. Samedi soir, tout un peuple brésilien en apnée faillit ne pas s’en remettre. Quoiqu’il arrive cette coupe du monde est un succès. Mais on le sent, le meilleur est à venir. Je crois que je vais m’équiper d’un défibrillateur !

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