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Shane Lyons - Ei Electronics : "Cette obligation de s'équiper en détecteur incendie est une belle aubaine pour nous"
©REUTERS/Dylan Martinez

L'interview Atlantico Business

A partir du 8 mars 2015, la loi Duflot sur le logement dite "ALUR", contraindra chaque propriétaire à équiper ses habitations d'un détecteur incendie. Une aubaine pour les fabricants comme Ei Electronics. D'origine irlandaise, et leader sur ce marché en Europe, l'entreprise compte bien tirer son épingle du jeu en faisant beaucoup de pédagogie autour de ses produits comme l'explique Shane Lyons, le directeur commercial France de Ei Electronics

Atlantico Business : Quelle est la place de Ei Electronics sur le marché européen ?

Shane Lyons : EI Electronics est le premier fabricant européen de systèmes de détection de fumée. Initialement, nous étions une filiale de General Electric, créée en 1963. Il y a 25 ans, le dirigeant de la société l'a racheté à GE. Depuis, les 3 actionnaires sont toujours actifs dans l'entreprise. Nous sommes basés en Irlande, avec 600 salariés, et nous produisons entre 9 et 10 millions d'appareils. Tous les produits sont conçus, développés et testés chez nous, car sur un produit de sécurité comme celui-ci, il y a des exigences assez élevées et des normes européennes assez strictes. C'est pour cela que nous assemblons sur place tous nos appareils. Enfin, côté commercial, nous vendons principalement en Europe. Nos produits sont surtout vendus par les réseaux de vendeurs professionnels et dans certains pays on a des parts de marché assez élevées comme l’Angleterre, par exemple, où l'on est dans les 40%. Aux Pays-Bas et en Allemagne nous sommes à  30% et en France plutôt dans les 10 à 15 %.

En France, la loi ALUR, oblige d'ici 2015, chaque foyer de s'équiper d'un détecteur incendie. Qu'est-ce que cela représente en termes de stratégie pour vous ?

C'est une belle aubaine de marché pour nous. Cela fait 5 ans que c'est prévu et, à l'époque, nous pensions que les gens allaient s'équiper au fur et à mesure. Mais l'habitude de s'équiper au dernier moment est aussi bien française qu'européenne, donc le marché n'a pour le moment pas encore démarré. Nous estimons qu'il reste encore 90% des foyers à équiper.  On a donc aussi un travail de communication à mener pour anticiper au mieux l'achat par le consommateur. Sur la France, on travail avec la Fédération française des métiers de l'incendie (FFMI) pour créer des campagnes de communication et de sensibilisation afin d'expliquer aux gens que la loi arrive. Nous travaillons aussi avec l’Afnor et sommes présents dans les salons spécialisés comme Préventica à Marseille.  Et puis parallèlement à cela, nous avons doublé notre capacité de production afin de répondre au mieux à une demande qui sera très concentrée. On va encore l'augmenter encore d’ici la fin de l’année car une loi similaire oblige aussi de s'équiper en Allemagne et en Angleterre. La demande est donc très importante.

Il y a quelques mois, Google a racheté Mest, une société qui produit des détecteurs incendie "connectés". Est-ce pour aussi vous un relais de croissance inévitable ?

Nous avons déjà des solutions qui vont dans ce sens, comme, par exemple, le contrôle à distance.Cependant, notre but ce n'est pas d'avoir des appareils high-tech mais des appareils de protection. Ce que nous voulons, c'est d'abord que le produit fonctionne en permanence et puisse sauver des vies. Ceci étant, il est vrai que nous allons faire évoluer davantage nos produits. Nous avons, en France, un centre de R&D, avec une vingtaine de personnes. On investi beaucoup là-dedans et nous avons toujours des nouveautés qui arrivent tous les ans. Récemment par exemple, nous avons mis au point un appareil qui pourra vous envoyer un texto en cas de problème ou qui proposent des solutions pour les personnes handicapées, pour les malentendants, les personnes âgées. Ceux-là, vous ne les verrez pas tout de suite car nous ne présentons pas tout nos produits en France. Pour l'instant sur ce marché, le but c’est avant tout sensibiliser les gens à s’équiper avec des produits de base.

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