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Maxime Brunerie : "Il a fallu montrer au public  que je ne suis pas un abruti ou un malade mental"
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Interview

Discussion entre Maxime Brunerie qui tenta d'assassiner Jacques Chirac en 2002 et Christian Rol, tous les deux co-auteurs du livre "Une vie ordinaire : je voulais tuer Jacques Chirac".

Christian Rol

Christian Rol

Christian Rol est écrivain et journaliste.

Il tient pour Atlantico la rubrique "Rol TV" où il raconte l'actualité du petit écran.

Il est entre autres l'auteur du roman Les slips kangourou (Stéphane Million, mars 2011).

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Christian Rol : Depuis une dizaine de jours on vous voit et vous entend partout. est-ce à dire que vous êtes fier de votre parcours ?
Maxime Brunerie : Je suis fier de m'en être sorti grâce à ma volonté. Je suis fier car j'ai survécu à la dépression, à l'asile de fous, à la prison "des droits de l'homme", la trahison de mon "camarade", l'incompréhension de mes proches...

Christian Rol : Vous ne trouvez pas que votre engagement dans les groupuscules extrémistes du seul point de vue d'un malaise social ou existentiel est un peu mince ?
Maxime Brunerie : Je me suis engagé politiquement car je suis patriote et j'en avais ras le bol de voir bafoué, chaque jour, tout ce en quoi je crois : la Nation et la Tradition. A cela vient s'ajouter la recherche d'un clan où je me sentirais enfin accepté.

Christian Rol : Vous semblez avoir adopté un profil bas pour vendre votre bouquin. Quelle est la part de stratégie et de réalité ?
Maxime Brunerie : Il a fallu montrer au public que non je ne suis pas un abruti ou un malade mental. Je ne suis pas non plus un psychopathe à la Fofanna  le "Barbare".

Christian Rol : Dans les années qui précèdent l'attentat, on assiste à une surenchère dans la violence. Cela vous n'en parlez jamais ! Du moins dans les interviews.
Maxime Brunerie : J'en parle dans mon livre : descente programmée sur "les gauches", bataille rangée autour du parc des princes, charge à coups de fusée de détresse rue d'Assas, concert de skinheads et d'hémoglobine...
Et puis, durant les semaine précédant le 14 juillet, Maxime Brunerie devient Charles de Courcouronnes. Il se paie de la belle sape, des hôtels, du whisky, des filles...Les interviews sont montées, les journalistes gardent ce qu'ils veulent bien garder.

Christian Rol : Sept ans de prison, c'est sept ans de réflexion ? A vous entendre on a l'impression que l'enfermement n'a pas été si dur.
Maxime Brunerie : 7 ans de survie au milieu des pédophiles, des auteurs de tournantes, des toxicos et des crados. 7 ans à non-vivre dans le bruit du rap à fond, des mecs qui hurlent de folie ou de douleur. 7 ans dans 7m² chauffé à 11° pas plus. 7 ans à bouffer de l'inbouffable.7 ans à échapper aux embrouilles à coups de lame ou de balai bien placés...Ce qui est dur, c'est de s’entendre dire "c'était pas si dur". Je ne souhaite pas aux bobos en questions de se retrouver en prison. Leurs certitudes de petits bourgeois  n’excéderaient pas une nuit en cellule.

Christian Rol : Vous accusez gravement l’institution carcérale et le traitement psychiatrique en prison.
Maxime Brunerie : Les psychiatres essayent de nouvelles molécules sur les détenus. L'auteur d'Orange mécanique l'a rêvé, les zélateurs des "droits de l'homme" le font !

Christian Rol : Vous suggérez à peine votre mea culpa. Êtes vous vraiment rangé des voitures ?
Maxime Brunerie : Je n'ai pas fait de mea culpa, j'ai dit franchement ce que je pensais aujourd'hui de mon engagement d'hier. J'ai été militant nationaliste, je ne le suis plus ; et aujourd'hui j'ai autre chose à faire. Notamment à vivre.

Christian Rol : Qu'est ce que vous diriez à un jeune qui veut s'embrigader dans un groupe néo fasciste ?
Maxime Brunerie : Je n'ai pas de leçons à donner... Ni à recevoir.

Une vie ordinaire (Denoël, 2011)

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