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Capacités cognitives : les différences entre l'homme et la femme
©Allan Ajifo / Flickr

Cerveau genré

Existe-t-il des différences cérébrales et cognitives entre les hommes et les femmes ? Oui, répondent les neuroscientifiques, mais elles ne doivent pas servir d'argument à une politique discriminatoire, ni même à la séparation des garçons et des filles à l'école.

“Il existe des différences cérébrales et cognitives entre garçons et filles, mais elles sont faibles, ce qui implique que de nombreux garçons et filles ont des performances plus conformes à celles typiques de l'autre sexe”, explique le psycholinguiste Franck Ramus dans les colonnes du Figaro. Les différences entre individus l'emporteraient donc sur les différences entre les sexes. Que nous disent les recherches actuelles des capacités cognitives des deux sexes? Les femmes sont plus performantes dans des tests qui mobilisent la mémoire, les hommes dans ceux qui font appel à la représentation dans l'espace. "Mais cela ne prouve pas que cette différence est innée", observe Franck Ramus.

“Le QI n'est pas une valeur absolue de l'intelligence”

Et le cerveau? Celui des hommes est 9 % plus gros que celui des femmes. Or il est attesté qu'il y a bien un lien entre le volume et le QI. Pourtant, les études montrent que, en moyenne, il n'existe pas de différence de QI entre les deux sexes, contrairement à l'affirmation formulée en 1861 par le neurologue Paul Broca. 
“Le QI mesure des capacités intellectuelles. Il permet de voir si un individu se situe dans la norme, autour de la valeur 100”, nuance dans le quotidien le neuroscientifique Albert Moukheiber. “Mais le QI n'est pas une valeur absolue de l'intelligence”, tient à souligner le chercheur, qui s'insurge contre ces enquêtes à la méthodologie douteuse et aux résultats sensationnels. Certaines mettent en avant la progression du QI des femmes. “Logique, avec leur accès à l'éducation”, observe Albert Moukheiber. Selon lui, “au lieu de nous focaliser sur l'inné, commençons par travailler sur l'acquis”, insiste-t-il, en rappelant que, par le passé, des études se sont intéressées aux différences de QI entre Blancs et Noirs.
Quelque 41 % de femmes sont diplômées d'un Bac + 2, contre 32 % chez les hommes. Pour les premières, le taux d'emploi est de 59 %, tandis qu'il est de 70 % pour les hommes. “Quelles que soient les différences, rien ne justifie les discriminations”, posait Franck Ramus en conclusion d'une conférence, selon Le Figaro. “Le cerveau a-t-il un sexe?” En somme, selon le scientifique, “il existe une confusion entre l'égalité en droit et l'égalité de fait. […] Pour que nous soyons tous égaux, il faudrait non seulement que nous soyons tous des clones, et donc tous de même sexe, et que, en plus, nous soyons élevés dans des conditions de laboratoire strictement à l'identique. Ça fait envie à quelqu'un?”
Lu sur Le Figaro

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