Wauquiez soutient discrètement Barnier, Hollande doute d’Hidalgo, les troupes RN de l’équipe Marine Le Pen; Zemmour, vraie ou… fausse campagne ? La droite à l’article de la mort ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue des hebdos

Sarkozy a déjeuné avec Macron

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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« Face à Zemmour et Le Pen, La droite en danger de mort » la Une de Challenges s'inquiète. Le Point, lui, évoque « les tabous de Macron et de ses rivaux » en dénonçant la soviétisation de la classe politique dans son ensemble avec un Etat omniprésent. Valeurs dénonce « La folie verte » avec une photo de Sandrine Rousseau. L'hebdo Politis dénonce "La peste Zemmour. L’Express s’intéresse aux « nouvelles querelles » du patrimoine, et à « la vraie influence » de Stéphane Bern, dont la photo, sur fond d’Elysée, orne la Une. L’Obs salue la fin de la carrière d’Angela Merkel, après seize ans de pouvoir.

Présidentielle : Laurent Wauquiez soutient Michel Barnier

Le soutien de Wauquiez et celui de ses réseaux devraient peser dans le choix du candidat proposé par LR  remarque L’Obs : « Discret sur ses intentions, Wauquiez espère que 2022 sera l’occasion d’un grand coup de balai à droite pour dégager l’horizon et n’a guère intérêt à voir émerger Xavier Bertrand ou Valérie Pécresse. D’où son soutien discret à celui qui apparaît comme le troisième homme dans la course à droite, le Savoyard Michel Barnier »

Par ailleurs l’Obs publie une page portrait de Barnier. On y lit cette remarque de Jean-Pierre Raffarin : « Michel était un peu plus vieux quand il était jeune et il est un peu plus jeune maintenant qu’il est plus vieux ».

Hollande méfiant face à la candidature d’Hidalgo

Selon l’Express qui s’interroge (2 pages) « Anne Hidalgo ira-t-elle jusqu’au bout ? » François Hollande regarde la candidature d'Anne Hidalgo "avec distance", précise-t-on dans son entourage. Un doute ? Il faut dire que l'ancien président socialiste n'a guère été convaincu par le lancement de campagne d'Anne Hidalgo, savamment entretenu des mois durant par la candidate. "Trop long", "sans effet surprise", s'est exclamé Hollande devant des proches ».

Et « A trop attendre, Anne Hidalgo a inoculé le virus du doute chez ses camarades. "Je ne sais pas si elle en veut vraiment, viscéralement", lâche, embarrassé, un socialiste de renom qui s'est pourtant engagé auprès d'elle. »

Le RN divisé face à la campagne de Marine Le Pen

Tout ne va pas pour le mieux pour Marine Le Pen, selon l’Express : « Parée pour la campagne, la candidate s'est entourée de ses plus proches lieutenants, quitte à ce qu'on lui reproche son "clanisme" et "l'amateurisme" de ses équipes. »

« "Marine Le Pen n'a pas de cabinet stable, elle fonctionne toujours au gré de ses humeurs et de ses affects", souffle un cadre. (…) La question de l'absence d'organigramme est un poncif au RN, mais le choix est assumé par l'équipe dirigeante. »

Christophe Bay, prendra la direction de la campagne, mais « "Ce directeur de campagne si brillant a quand même laissé sa candidate se faire prendre en photo avec le portrait d'Adolf Hitler en toile de fond, c'est consternant, pouffe un élu. C'est bien la preuve qu'elle est entourée d'amateurs, son équipe est au ras du sol." Et le surnom d' "équipe de la lose" commence à se répandre dans les rangs du parti. »

La campagne « fantôme » de Zemmour

Eric Zemmour a accordé une longue interview au Point (pages dans un dossier de 10 pages), qui ne le ménage pas pour autant . L’hebdo parle d’une « campagne fantôme », d’un parti qui n’a « ni bureaux, ni adhérents ». Et de l’absence de financement : « Selon nos informations, si Zemmour multiplie les rencontres, sa campagne n’a réussi à lever que quelques milliers d’euros. » 

Eric Zemmour dit qu’il a vu «  la face noire de la notoriété. Le prix est devenu de plus en plus cher à payer, je vis désormais sous protection policière pour ce que j’ai osé dire sur l’islam. Mais je sais que mon combat est juste et je suis fier de continuer à porter mes convictions, devenant ainsi le porte-voix d’une majorité de Français bâillonnés par le politiquement correct. »

Quand Le Point souligne que « L’économie est absente » de son dernier livre, Zemmour répond : « Je ne crois pas du tout que ce soit un sujet secondaire. En réalité, notre déclin est évidemment aussi économique. La situation est grave. Notre pays est en plein décrochage, quoi qu’en dise le gouvernement. Deux indicateurs le démontrent sans équivoque. En matière de PIB par habitant, le niveau de vie d’un Français était légèrement supérieur à celui d’un Américain ou d’un Allemand en 1980, aujourd’hui. »

« Tout ça pour ça ? » L’éditorialiste Michèle Cotta (1 page) n’est pas tendre avec l’ouvrage de Zemmour : « Si le polémiste répète à l’envi son sinistre diagnostic sur l’état de la France, il ne propose guère de nouvelles solutions. »

Tandis qu’Arnaud Teyssier, historien et président du conseil scientifique de la Fondation Charles-de-Gaulle estime (1 page) qu’Eric Zemmour n’a jamais aimé ni compris le fondateur de la Ve République.

Même doute et analyse critique dans l’Obs :  « Eric mise tout sur son livre », indique Paul-Marie Coûteaux, l’ex-député européen souverainiste avec qui l’auteur discute toutes les semaines ».

L’Obs ajoute : « Pour l’instant, malgré des dizaines de rendez-vous avec des politiques et des chefs d’entreprise, Eric Zemmour n’est encore qu’un homme sans parti, un éditorialiste sans expérience politique, une vedette de télévision portée par un petit groupe de fans hyper motivés mais extrêmement novices. 

La guerre des droites

Challenges s’inquiète pour l’avenir de la droite républicaine qui révèle ses fractures face à Zemmour et Le Pen. Elle semble incapable de désigner un candidat à la présidentielle, en l’absence d’un leader qui s’impose à tous : « Quand on confesse les dirigeants de la droite, ils reconnaissent qu’ils sont affectés de la maladie des trois tiers, qui frappe la gauche éclatée entre écologistes, socialistes et mélenchonistes (…) Un tiers de ses électeurs sont partis chez macron, un tiers chez Le Pen » et un tiers qui se subdivise en trois autres tendances. Les uns pensent à un ralliement au président sortant, les autres penchent pour Le Pen et Zemmour, et les derniers représentent un canal chiraco-gaulo-humaniste avec des gens comme Gérard Larcher qui ne se résoudra jamais à une alliance avec les tribuns de la droite extrême.

Sarkozy a déjeuné avec Macron

La relation entre Sarkozy et Macron se serait dégradée selon l’Express bien qu’ils aient déjeuné ensemble le 9 septembre : « Tant que l'actuel locataire de l'Elysée "traitait", selon l'expression consacrée, son prédécesseur, écoutait ses conseils et suggestions pour renforcer le gouvernement, la vie se déroulait, simple et tranquille. » mais l’ l'alliance tissée par Renaud Muselier avec LREM en Paca aurait affligé l'ex-patron de la droite.

« Quand il a vu le maire de Toulon Hubert Falco et le maire de Nice Christian Estrosi profiter de l'événement pour quitter Les Républicains, sa crispation s'est muée en consternation. (…) Car à mesure que les élus Républicains quittent d'eux-mêmes le navire pour rejoindre les rives de LREM, le pouvoir d'intermédiation de Nicolas Sarkozy diminue. C'est en tout cas, le pari de la Macronie. »  

Vers un grand parti macroniste ?

La création d’un grand parti démocrate et progressiste, censé agréger les soutiens actuels et futurs d’Emmanuel Macron pour 2022, s’annonce délicate constate Le Point.

« Il faut définir les statuts, le nom, la gouvernance, la ligne politique et le calendrier. Les dirigeants des partis concernés (LREM, MoDem, Agir et Territoires de progrès) s’entendront-ils ? « Ça va bastonner », redoute un protagoniste. » 

De son côté Castaner n’est pas chaud face à ce projet écrit l’Express. Pour le patron des députés LREM, « l'éventuelle création d'un "grand pôle démocrate" - il refuse d'employer le terme de parti ou de mouvement - ne doit pas signifier la création d'un parti unique. Les approches et les aspérités de chacun doivent être conservées. Comme à l'Assemblée où l'existence de plusieurs groupes doit perdurer selon lui. »

Le livre sur Brigitte et Emmanuel Macron

La parution – et le succès – de « Tant qu’on est tous les deux » de l’écrivaine Gaël Tchakaloff (Flammarion/Versilio) aurait provoqué une tension dans l’entourage présidentiel selon l’Obs

« Le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, a reproché au conseiller en communication Clément Léonarduzzi de lui avoir autorisé l’accès à certains déplacements du chef de l’Etat entre l’automne 2020 et le printemps 2021. Jugeant qu’il n’y avait aucun bénéfice politique à exposer la relation fusionnelle du couple présidentiel formé par Brigitte et Emmanuel Macron.

L’austère Kohler aurait même souhaité le départ de Léonarduzzi, accusé d’avoir commis une faute de communication. » Mais Macron vient de nommer Léonarduzzi « conseiller spécial ».

Mélenchon et Ruffin

Selon le livre « François Ruffin. La revanche des bouseux » (éd. Les Arènes)  de Rachid Laïreche, journaliste à « Libération », Jean-Luc Mélenchon aime bien François Ruffin, alors que l’on les présente souvent comme rivaux.

 « C’est un être tourmenté, un hypersensible. Il ne fait pas semblant de souffrir, il a une douleur en lui, il est constamment au bord de la falaise » dit Mélenchon. « Il serait parfait s’il acceptait les servitudes du leadership. Il a le coup de pif, sait voir, mais les charges du collectif le saoulent. » Et Mélenchon ajoute  : « Contrairement à beaucoup de mes proches, j’ai beaucoup d’affection pour lui. »

Stéphane Bern conseiller des Macron

En moins de cinq ans, le "fou du roi", amateur de têtes couronnées, est devenu "l'influent M. Patrimoine" constate L’Express.

Le patrimoine reste en France un sujet inflammable, terrain infini de bataille entre les anciens et les modernes. Le débat autour de la future flèche de Notre-Dame en atteste. Un homme incarne cette passion si française : Stéphane Bern. Le temps d'un quinquennat, fort de sa proximité avec le couple Macron, l'animateur télé, amateur des têtes couronnées, est devenu "l'incontournable M. Patrimoine". Adoré d'une France rurale qui se sent délaissée, icône du combat contre les éoliennes, dragué par les politiques de tous bords »

Tandis que « Du côté du ministère de la Culture, on n'aime guère ce "farfadet" qui obtient un rendez-vous avec les hautes sphères plus rapidement que les éminents responsables de la rue de Valois. » 

La « soviétisation »  de la classe politique française

« Dette, pouvoir d’achat, retraites, étatisme, réformes, castes, « quoi qu’il en coûte »… » Le Point dénonce (10 pages) « Les tabous de Macron et de ses rivaux » Le Point porte un regard pessimiste sur la classe politique : « La campagne présidentielle n’a même pas encore officiellement commencé qu’il faut déjà craindre le pire, le Covid-19 ayant apparemment fait perdre à nos dirigeants politiques non pas le goût et l’odorat mais le sens des réalités économiques. Les propositions démagogiques surgissent de tous les horizons en cette rentrée, venant de la droite extrême et de la gauche radicale – ce qui est assez habituel –, mais aussi émanant des partis de gouvernement censés pourtant se montrer plus raisonnables. »

« Le problème du pouvoir d’achat n’est pas celui qu’on croit, pas celui qui est dénoncé à longueur de journée sur les plateaux de télévision : il n’est pas scandaleusement trop bas mais, au contraire, considérablement trop haut au regard de la quantité de travail globale fournie par le pays et de ce qu’il produit comme richesses. Aucun candidat n’a visiblement le courage d’expliquer que le niveau de vie est artificiellement soutenu depuis des décennies dans notre pays par la distribution massive d’argent public et le recours permanent aux déficits et à la dette. »

« L’emballement médiatique actuel autour de la hausse des salaires est en tout cas révélateur de la « soviétisation » des esprits à laquelle a conduit la pandémie. Au prétexte que l’argent public a sauvé l’économie du désastre, nos dirigeants politiques, toutes tendances confondues, considèrent que l’État a désormais des droits de regard sur tout, qu’il est autorisé à intervenir sur tous les sujets économiques ».

Le Drian et les relations internationales personnelles

Dans une interview au Point (5 pages) Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, souligne l’importance des relations personnelles dans la politique internationale. Exemple avec Wang Yi, le ministre des Affaires étrangères chinois : « Wang Yi et moi avons noué une relation personnelle réelle durant la présidence Trump. Nous avons une relation de confiance suffisante pour qu’on puisse se dire les choses très directement. On s’appelle dès que nécessaire. Nous nous sommes beaucoup parlé au début de la crise du Covid. Il n’y a pas de tabou entre nous, y compris sur le laboratoire P4, bien sûr. »

Autre exemple avec « Abdel Fattah al-Sissi, le président égyptien. Je sais que ça intrigue beaucoup. Il m’a reçu au tout début de sa présidence. J’étais ministre de la Défense. (…) Cette relation de confiance a permis, je crois, un renforcement significatif des relations entre la France et l’Égypte. Et elle m’a permis de lui parler de sujets désagréables et difficiles avec une très grande franchise. »

La fin de la carrière d’Angela Merkel

« En seize ans de pouvoir, la chancelière allemande a vu défiler quatre présidents français, sept chefs de gouvernement et une palanquée de ministres. » remarque l’Obs qui raconte, entre autres, (12 pages) une scène exemplaire qui éclaire la longue carrière d’Angela Merkel qui prend fin.

En 2006, Angela Merkel, 51 ans, toute nouvelle chancelière allemande, inconnue du grand public en France, vient à Paris rencontrer Jacques Chirac, président, 73 ans qui veut lui donner des conseils pour dialoguer avec Poutine.

« Vous savez, Angela, je le connais bien, il est très susceptible. » La chancelière écoute puis, à la fin, lâche, impassible : « Vous savez, Jacques, je le connais bien aussi. Il a été en poste de 1985 à 1990 à Dresde, dans l’Allemagne communiste, où des membres de ma famille ont été arrêtés. Ils nous ont raconté la façon dont son supérieur hiérarchique s’adressait à lui. Je peux vous dire qu’il n’est pas du tout susceptible. »

Tout Angela Merkel est résumé dans cette scène « Ce soir de 2006, Angela Merkel n’a pas été intimidée une seconde par Chirac, elle s’est placée sur un pied d’égalité », raconte Philippe Douste-Blazy, alors à la tête du Quai-d’Orsay

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