Saint-Pétersbourg, joyau de toutes les Russies<!-- --> | Atlantico.fr
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Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé à Saint-Pétersbourg.
Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé à Saint-Pétersbourg.
©DR

Grand large

A Saint-Pétersbourg, découvrez l'histoire, la culture et les monuments du joyau de la Russie. Mais aussi l'Ermitage, l'un des plus beaux et des plus grands musées d'Europe.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Tout autour de Saint-Pétersbourg

Pour en savoir plus sur la Russie, rendez-vous sur le site de Peplum.com.

Pétrograd (1914-1924), Léningrad (1924-1991) ou Saint-Pétersbourg ? Avec tant de noms, on ne sait plus à quel saint se vouer. Entre les extravagances de l'âge baroque, le faste du classicisme et la fièvre révolutionnaire, la capitale culturelle de la Russie apparaît comme la ville de tous les excès. Elle n'est en réalité que le reflet de la démesure impériale. Datant de 1703, sa fondation répond à la volonté de Pierre le Grand d'ouvrir une « fenêtre sur l'Occident. » Son passé pour le moins houleux se dévoile au gré de chaque promenade effectuée dans le cadre d'imposants palais, de paisibles canaux et de majestueuses avenues. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1990, Saint-Pétersbourg force l'émerveillement. La même féérie opère d'ailleurs à sa périphérie.

Passés les grands centres d'attraction de la ville, de Notre-Dame de Kazan à la place du Palais d'hiver, sans oublier la statue de Pierre le Grand, il est bon de se pencher sur ses environs afin de s'imprégner plus en profondeur de la culture russe. Direction, tout d'abord, l'île aux Lièvres, où se dresse la cathédrale Pierre-et-Paul. Construite sous Pierre le Grand, ce monument occupa diverses fonctions au fil du temps. Bastion de défense contre les Suédois, il servit également de caserne et de prison. C'est là, enfin, que reposent les tsars de Russie. Avec sa flèche de 123 m surmontée d'un ange crucifère, la cathédrale Pierre-et-Paul est devenue un des symboles de Saint-Pétersbourg. 

À 25 km de celle que l'on appelle aussi la « Venise du nord » se trouve un village autrefois connu sous le nom de Tsarskoïe Selo. Le terrain fut offert par Pierre le Grand à sa femme Catherine Ire, qui souhaitait en faire une résidence secondaire. C'est sa fille Elisabeth Ire qui mena ce projet à bien et ce grâce à l'expertise de Bartolomeo Rastrelli, l'architecte de l'Ermitage. Une question demeure : si le modèle à transcender était Versailles, pourquoi avoir rebaptisé le bourg Pouchkine ? Parce que le grand poète homonyme y étudia de 1811 à 1817 ; voilà pourquoi.

Le palais Pavlovsk est quant à lui situé à 27 km de Saint-Pétersbourg. Sa structure « en arc-en-ciel » atteste la richesse de son architecture, due à l'Écossais Charles Cameron, lequel travailla 20 ans au maintien d'une certaine harmonie. Catherine II jeta son dévolu sur cet endroit en 1777, mais dut attendre 3 ans avant d'en débuter la construction. 600 hectares de bois et de lacs, ce n'est pas rien. On comprend l'engouement de l'impératrice pour ce paradis vert.

Reste Petrodvoretz, ce chapelet de palais défilant le long du Golfe de Finlande. Mentionnée pour la première fois en 1705, cette ville peuplée de fontaines et de parcs a souvent été comparée à Versailles.

Décidément ! Quand on pense à l'impact qu'a pu avoir la France sur les Russes, on est en droit de se demander ce que l'on recherche à l'Est. Une ressemblance avec l'Ouest ? Il n'y aurait alors aucun dépaysement, aucun intérêt à voyager. La gallomanie était certes un phénomène très répandu en Russie ; toutefois la fascination que se vouent aujourd'hui les deux puissances économiques est mutuelle. Poutine a certes proposé un passeport à Gérard Depardieu, mais l'acteur, en fin de compte, ne l'a-t-il pas accepté ? 

L'Ermitage, temple de Saint-Pétersbourg

Pour en savoir plus sur la Russie, rendez-vous sur le site de Peplum.com.

Capitale culturelle de la Russie, rêvée puis modelée par Pierre le Grand, Saint-Pétersbourg est souvent définie comme la rivale de Moscou. Et pour cause, l'émulation qui unit les deux villes donna naissance à des entités artistiques bien distinctes. Au théâtre Mariinsky, préconisant émotion et lyrisme, s'opposait le théâtre Bolchoï, dont les danseurs se voulaient plus athlétiques et surtout plus rigoureux. Dirigé par Stanislavski, le Théâtre d'art de Moscou (MKHAT) laissait, lui aussi, une plus grande marge d'improvisation à ses troupes. Dans le domaine de l'art, le couple Moscou/Saint-Pétersbourg a longtemps connu le même genre de fracture. En opposition directe avec les membres de l'Union des peintres russes que menait Benois, la Rose Bleue moscovite représentait une branche du mouvement symboliste. Autrement dit, tous les fans de la galerie Tretiakov se doivent d'aller à l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, ne serait-ce que pour avoir un point de comparaison. Et si la chance leur sourit, le conférencier du musée leur accordera peut-être une visite guidée en dehors des horaires d'ouverture.

À l'instar du Louvre ou du Prado, l'Ermitage est connu tant pour la quantité que pour la qualité des œuvres qu'il abrite. Brassant divers époques et pays, les 3 millions d'objets d'art qui y reposent, dont 60 000 sont exposés, attirent un nombre équivalent de visiteurs chaque année, tous aussi enthousiastes à l'idée de se frotter à des Rembrandt, des Véronèse, des Manet ou encore des Repine. 

Ce que l'on appelait à l'origine le Petit Ermitage, et qui servit de refuge à Catherine II de 1764 à 1775, se présente aujourd'hui sous la forme d'un complexe de plusieurs bâtiments, dont le Palais d'Hiver, ancienne résidence de l'Empereur. Érigé dans un style proprement baroque, cet édifice vert pâle, orné de colonnades, frontons, moulures et statues, occupe près de 9 hectares. Certaines de ses salles, toutes somptueusement décorées, offrent un point de vue superbe sur la Neva. D'autres donnent sur la Place du Palais, d'où s'élève l’immense Colonne Alexandre, érigée en 1834 en hommage à la victoire des Russes sur Napoléon.

Si le musée est un spectacle en soi, les chefs d'œuvre qu'il recèle n'en sont pas moins subjuguants. Les chauvins apprécieront les salles consacrées à Monet, Renoir ainsi que Matisse, dont le célèbre tableau La Danse fut d'ailleurs commandé par le collectionneur russe Chtchoukine. Les touristes, à l'affût du « typique », du « local », baveront aussi bien devant un Kandinsky (Composition N°6, 1913) que devant la galerie de portraits des Romanov, au premier étage. Quant aux autres, ils ne manqueront certainement pas de trouver leur bonheur tant la richesse des collections est criante.

« Le Cri ». Voilà une œuvre qu'il n'y a pas lieu de citer ici. Aussi vastes et variés soient-ils, certains départements échappent à quelques grands noms de l'histoire de l'art. Peu importe, puisqu'il faut déjà du temps pour apprendre et retenir la géographie des lieux. Quel héritage, tout de même, que cet Ermitage !

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