Ces faux experts du terrorisme que vous voyez partout ; Laurent Wauquiez dans les starting blocks pour 2017 ; Alain Juppé avoue la "haute idée [qu'il se fait] de sa personne" ; l'étrange business autour de l'orchestre de Mme Valls<!-- --> | Atlantico.fr
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Ces faux experts du terrorisme que vous voyez partout ; Laurent Wauquiez dans les starting blocks pour 2017 ; Alain Juppé avoue la "haute idée [qu'il se fait] de sa personne" ; l'étrange business autour de l'orchestre de Mme Valls
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Revue de presse des hebdos

« L’obs » rapporte les informations de Bernard Bajolet, le patron de la DGSE, qui, le 17 février dernier, devant des sénateurs a fait part de l’existence de "cellules dormantes en France", dont il a souligné les "aspects inédits", "une cruauté absolue, un nihilisme", mais aussi "un véritable professionnalisme".

Sandra Freeman

Sandra Freeman

Journaliste et productrice, Sandra Freeman a animé des émissions sur France Inter, LCI, TF1, Europe 1, LCP et Public Sénat. Coautrice de L'École vide son sac (Éditions du Moment, 2009), elle est la fondatrice du média internet MatriochK.

 

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600 (faux ?) experts en 2015 pour comprendre le terrorisme à la télé » : « les djihadistes francophones se marrent en regardant BFM TV »

La mise en perspective n’est pas inutile. « Télérama » signe un dossier sur ces « faux experts de la télé ». Ceux qui « parlent à tort et à travers » pour commenter l’actualité en direct. Ces anciens du GIGN, des renseignements, ou autres lobbyistes qui « monopolisent les plateaux en experts du terrorisme ou du djihadisme (…) au détriment d'historiens, de politologues ou des journalistes légitimes » tonne l’hebdomadaire de la télévision.

Le compte est long : « En 2015, plus de 600 intervenants différents se sont relayés dans les journaux télévisés en tranches d'info du soir des principales chaînes pour aborder cette thématique, selon un décompte réalisé pour « Télérama » par l'Institut National de l'Audioviduel, L’INA ».

La magazine liste quelques faux-pas informationnels, « comme le scoop des terroristes drogués au Captagon (faux), la mort de la première femme kamikaze en France (encore raté) ou une identification, dans une vidéo montrant une décapitation du Français rallié à l'État Islamique, Mickael Dos Santos (toujours pas) ». Et à « Télérama » de citer un fin connaisseur des réseaux : « Le bilan est catastrophique. Même les djihadistes francophones se marrent en regardant BFM TV ! ». 

Les commentaires fusent : « Beaucoup trop d'importance est donnée aux quatre lettres contenues dans DGSE et DGSI. Être un ancien des services n’empêche pas d’être nul », commente… un ancien des services. « On sait bien que, dans le milieu du renseignement, ceux qui travaillent vraiment ne s’expriment pas dans l'immédiat » résume le politologue Olivier Roy. A ce sujet, le magazine publie le TOP 15 des intervenants-les-plus-intervenus pour « abreuver les journaux télévisés de leurs commentaires sur les attentats parisiens ou la progression de Daech, avec plus ou moins de sagacité ». Les plus présents y sont Frédéric Encel ex-aequo avec Claude Moniquet : 15 passages chacun.

« Charlie Hebdo » se moque aussi de cette foire aux experts… et de tout, d’ailleurs !

Là aussi, on retrouve une série d’experts de tout et n’importe quoi. « Charlie Hebdo », propose en page 2 un dessin de l’aéroport de Bruxelles et « les experts qui sont dans la place » : « l'expert boucher » qui rassure : « aucun cas de vache folle parmi les victimes » ; « l'expert de chez K par K : en ce moment -25 % sur les fenêtres » ; « l'expert des chariots qui couinent : on n'en sort pas indemne » ; « l'expert de chez Mapa : un gant vous manque et tout est dépeuplé » ; « l’Expert en jeu de société : on a pas toutes les pièces du puzzle ». etc.

« Charlie Hebdo » écartèle : la Belgique démembrée sur fond de « Papa où t’es ».

En une le fanzine claque encore tel qu’on ne l’attend pas. Il choque. Dérange. Repousse des limites mais respecte son cadre de journal satirique. Il y est question de « la Belgique déboussolée ». Sur fond de leurs couleurs nationales, noire, jaune et rouge, Riss dessine une Belgique démembrée. Un bras ici. Un autre là. Un œil par-là. Et encore, un autre bras, par là-bas. Au centre, le visage du chanteur belge Stromae fredonnant sa chanson « papa où t’es ». Les réactions sont vives une fois encore à la sortie de ce dessin. « Charlie Hebdo » savait-il que le papa de Stromae était réellement mort, coupé en morceau ? La famille du chanteur semble particulièrement choquée par ce qui peut être vécu comme une provocation.

Djihad : « des cellules dormantes  en France »

Dans la famille du renseignement, il y a aussi ceux qui parlent mais qui sont aux manettes. Ceux qui ont vraiment les infos. « L’obs » rapporte d’ailleurs celles de Bernard Bajolet, le patron de la DGSE, qui, le 17 février dernier, devant des sénateurs a fait part de l’existence de « cellules dormantes en France », dont il a souligné les « aspects inédits », « une cruauté absolue, un nihilisme », mais aussi « un véritable professionnalisme ». Selon lui, il est établi que « des instructions ont été données par des dirigeants du groupe Etat islamique pour de nouvelles opérations en Europe ». Le magazine explique qu’il « redoute que le schéma opérationnel du 13 novembre, où tous les préparatifs ont été menés à l'extérieur du sol français, puisse se reproduire » et cite encore le patron de la DGSE : « D'autres modèles existent, fondés sur des cellules dormantes en France et une circulation entre les zones de djihad et l’Europe qui brouillent les frontières entre menace extérieure et intérieure".

Profils de cette « armée souterraine de Daech » 

Pour tenter d’y voir clair dans ce qui nous paraît être une nébuleuse, « l’Obs » propose une dossier sur cette « armée souterraine de Daech », sur ces « terroristes jeunes, parfois délinquants et récemment radicalisés ». À Bruxelles, comme à Paris, « les auteurs des attentats n'ont pas de profil uniforme » explique le journal mais le magazine propose, tout de même, un tableau récapitulatif faisant le distinguo entre « les cadres opérationnels, les exécutants, et les soutiens ». Ceux en relation avec les attentats à Paris, ceux en relation avec les attentats de Bruxelles. Ceux qui sont des kamikazes, ceux qui ont été abattus, ceux qui sont recherchés, et enfin ceux qui sont arrêtés. En tout, on compte ici une trentaine de personnes.

Et à « l’Obs » d’expliquer que chaque attentat et chaque vague d’interpellations dévoilent des profils de combattants de l'État Islamique aussi hétéroclites que ceux des kamikazes de Bruxelles : « un délinquant et un ancien élève des meilleures institutions catholiques de Bruxelles ! ». « Leurs trajectoires, si différentes, ce sont pourtant confondues pour donner lieu au plus grand carnage qu’ait connu la Belgique ».

Des radicalisations « express », via le Web et via « des connexions bien réelles »

À chaque fois, « la radicalisation, paraît rapide, voire express » poursuit l’hebdo. Pour l’exemple : « Bilal Hadfi, un des jeunes kamikaze du 13 novembre, bascule en quelques mois (…) En août 2014, il manifeste dans les rues de Bruxelles, la tête entourée de keffieh, contre l'intervention israélienne à Gaza et prend avec ses potes du quartier des poses de gangsta rappeur sur son compte Facebook. En janvier 2015, il justifie les attentats contre « Charlie hebdo » devant ses camarades de lycée. En février 2015, lui aussi part pour la Syrie après avoir prétexté une semaine de vacances sur la côte turque. Neuf mois plus tard, tout juste âgé de 20 ans, il se fait sauter devant les portes du Stade de France ».

A « L’Obs » de chercher à saisir la mécanique. « Il y a bien sûr des vidéos de propagande aussi efficaces que barbares », diffusées sur le Web, mais « Internet n'est pas l’unique recruteur de Daech ». Traînent ainsi ici ou là, des « connexions bien réelles avec de vieux routard du djihadisme, anciennement proches d'Al Qaïda ». Et, pour les commandos de Paris et Bruxelles, on remonterait, semble-t-il, à « un vétéran de l'islamisme radical, Abderrahmane Ameuroud, arrêté trois jours après les attentats de Bruxelles » nous explique « L’Obs ».

Djihadistes : des « infiltrés » glissées parmi les migrants

« Plusieurs participants aux attentats de Paris et Bruxelles sont entrés en Europe en se faisant passer pour des migrants ». « L'Express » enquête de son côté cette semaine sur ces « infiltrés » de Daesh.

Le magazine propose le cas du dernier compagnon de cavale de Salah Abdelslam, Sofiane Ayari, qui a été blessé et arrêté en même temps que lui, le 18 mars à Molenbeek » : « Ce djihadiste a séjourné en Syrie dans les rangs de l'organisation État Islamique et comme l'a révélé « l'express », il est entré en Europe le 20 septembre 2015, par l’île grecque de Léros, située à 35 km des côtes turques ».

Ce n’est pas un cas isolé : « Ces jours-ci, les polices belges et françaises sont sur les traces d'un autre suspect syrien qui aurait participé aux attentats de Bruxelles. C'est homme est lui aussi passé par Léros, en même temps que Sofiane Ayari.

Autres exemples d’infiltrés : « Après les attentats du 13 novembre à Paris, les policiers retrouvent des passeports syriens près des dépouilles de deux des trois kamikazes du Stade de France. Là encore il s'agit de faux documents. Les deux étaient vraisemblablement irakiens ».

« L’Etat Islamique a mis la main sur des dizaines de milliers de passeports vierges »

Aujourd’hui, ce phénomène tant « redouté par les services de police de renseignements européens » semble bel et bien réel, raconte l’hebdomadaire : « les terroristes envoyés par l'organisation État islamique se fondent dans le flot des migrants pour tenter de perpétrer des tueries de masse dans les grandes villes du Vieux continent ».

Pour en saisir l’ampleur ? « L’Etat Islamique a mis la main sur des dizaines de milliers de passeports vierges ». Force est de constater que la crise des migrants a constitué « un effet d'aubaine pour l'Etat Islamique », « pas une démarche extrêmement planifiée mais plutôt un opportunisme ». A « L’Express » de s’interroger, donc, sur la quantité de ces « chevaux de Troie du djihad, déterminés à semer la mort sur le continent européen ». Impossible de le savoir précisément. « Nous avons à faire à plusieurs centaines de personnes, qui bénéficient d'un réseau organisé de passeurs, logeurs, et correspondants locaux. Certains sont envoyés pour participer à des opérations déjà programmées, d'autres constituent de petites cellules dormantes, en attente d’instructions », selon un « expert français du terrorisme »  Jean-Charles Brisard (directeur d'une société de renseignement privé… mais désormais soyons bien prudents sur la valeur de « l’expert »), interrogé ici par « L’Express ».

Turquie : « La culture de la démocratie n'a pas été effacée »

Les « Inrockuptibles » écrivent aussi sur la Belgique, cette semaine, mais accordent quelques pages à la Turquie, qui est depuis dix mois en état d’alerte permanent et qui a subi, le 19 mars encore, un attentat-suicide qui a coûté la vie à quatre personnes dans le centre d'Istanbul.

Ainsi le magazine culturel réunit deux Turques d’esprit et de renom, l'écrivain Orhan Pamuk et la réalisatrice du film « Mustang », Deniz Gamze Ergüven. Ils se sont rencontrés  « pour parler de la relation forte et contrastée qu'ils entretiennent avec leur pays ». Quelques exemples ici, pour illustrer la beauté de leurs mots aimants à l’égard de leur terre :

Elle : « La propagande y est vraiment infiltrée partout, et ne tolère aucun contre-pouvoir. En même temps, pour parler du pays, on pourrait utiliser la métaphore du bateau qui coule. Mais je dirais néanmoins que le bois est de très grande qualité. Où qu'on aille, dans n'importe quelle région, à n'importe quelle place de la société, on rencontre des gens qui ont envie de faire évoluer la situation et sur lesquels on peut compter comme alliés. On ressent profondément que ce pays a été une démocratie. La culture de la démocratie n'a pas été effacée. »

Lui : "Il n'y a pas, en Turquie, cette peur de l'autre que l'on sent en Europe ».

« 20 défis » et « 100 jours » pour reconstruire la France 

Revenons maintenant à l’autre grand sujet qui nous intéresse, en dehors du terrorisme en ce moment : nous-même !

« L'Express » part en campagne pour le meilleur et affiche en Une ces « 20 défis pour reconstruire la France ». On y trouve des réflexions sur différents pans de la société, produites ici par Jacques Attali et un collectif qu’il a dirigé. Cela va de la nécessité d’ « imposer aux parlementaires, un même barème qu’aux autres citoyens, sur l'ensemble de leur rémunération », aux questions de « sécurité : intégrer le renseignement pénitentiaire à la communauté du renseignement ». De la « ruralité : instituer un plan de sauvegarde de l'eau et pénaliser financièrement les cultures irriguées » à la « laïcité : obliger, dans les lieux de culte, à prêcher en langue française ».

Christophe Barbier, le directeur de la rédaction de « L’Express », s’engage : « L’élection présidentielle de 2017 n'est pas condamnée à être une occasion manquée ». Pour cela quelques conseils de fond, donc. Mais aussi de forme. Comme : « le prochain Président devra penser au long terme, sans se préoccuper de sa popularité, Et encore moins d'une éventuelle réélection ». Ou : « Il ne doit pas chercher à plaire : les Français méprisent les dirigeants faibles et respectent les hommes d'État. » Ou encore : « Pour y parvenir, il doit avoir confiance en la France, se sentir capable de créer l'harmonie entre ses habitants, et ne pas organiser un conflit entre eux ».

Allez, une petite dernière : c’est « dès le début de son mandat » que le prochain président, quel qu'il soit, devra engager ses réformes, car le collectif l’a prédit dans « 100 jours pour que la France réussissent » : « Ce sont cinq années qui dépendent de trois mois » !

Laurent Wauquiez à propos de Sarkozy : « Plutôt que de tuer le père, il guette sa mort politique afin de capter son héritage »

« Le Point » titre cette semaine sur  l’ampleur d’un phénomène qui devient mondial, les « allergies », qu’elles soient au pollen, aux acariens, aux animaux, aux médicaments, aux aliments, ou au gluten. Le magazine rapporte ici les paroles de scientifiques, les conseils des médecins et propose un petit manuel antiallergique. Pratique et informatif.

Mais, puisque nous nous interrogeons toujours sur le cap que va prendre notre France, dans les 12 prochains mois, arrêtons nous sur le papier du « Point », fort instruit sur un (de nos nombreux) potentiel capitaine : « Wauquiez, l'homme qui guette la chute de Sarkozy » !

Le papier décrit la manœuvre du quarantenaire, qui aujourd’hui, ne fait pas partie des candidats déclarés à quelque primaire que ce soit. Et pour cause, décrypte le magazine, il jouerait un « double jeu » en « piquant à son patron ses idées, ses mots et ces réseaux. Au cas où… ».

L’intéressé le nie et paraît « réglo », dans les mots, rappelle « Le Point » : « « Je ne vais pas planter un poignard dans le dos de Sarkozy » jure-t-il quand on lui demande de commenter les affaires judiciaires du numéro un de sa famille politique. Laurent Wauquiez se contrôle. Il apprend. »

La team Laurent Wauquiez ?  Ange Sitbon, Emmanuel Millan, Patrick Buisson, Philippe de Villiers ou Eric Zemmour

Mais Wauquiez est bien dans les starting-blocks : « Le président de la région Rhône Alpes Auvergne n’esquive qu’à moitié : « Pour l’instant, ce n'est pas la question. Mais ce dont je suis convaincu, c'est que le pays a besoin d'une Droite et d’un Centre qui font le boulot. Et il est indispensable que cela soit porté à l'élection présidentielle. ».

« Le Point » commente : ce que veut Wauquiez, c’est « une bonne Droite, bien dure, qui collerait au tapis ses adversaires quadras ».  Les témoignages (souvent anonymes mais néanmoins recueillis par le journal) démontrent qu’il n’y a pas de doute sur ses intentions, comme ici, au sein du conseil régional : « il veut toujours plus. On dirait qu'il se prépare pour 2017 » estime un élu régional de sa majorité. « Avec sa tête de cul béni, on l'a tous pris pour un démocrate-chrétien. Il nous a tous se trompé » déclare un ancien ministre de droite. « Il pense que c'est parce que Sarkozy est fini qu'il ne faut pas s'opposer à lui » résume un cadre des Républicains qui le connaît bien. « Plutôt que de tuer le père, il guette sa mort politique afin de capter son héritage : le parti, les militants et le réseau d'élus qui lui font défaut ».

Sauf que voilà, à lire « Le Point », « Il n'attend pas les obsèques pour faire main basse sur quelques bijoux de famille ». Ainsi, il aurait déjà « débauché » quelques « chevilles ouvrières du sarkozysme » comme Ange Sitbon, ou Emmanuel Millan, ancien directeur des finances des Républicains, qui a « redressé les comptes du Parti et renégocié les prix avec les banques ». Par ailleurs, il n’a pas hésité à solliciter un autre « génie de la Sarkozie, autrefois si essentiel : Patrick Buisson ». Et au journal de citer un élu de sa région : « Il considère que ce qui n'a pas fonctionné en 2012, ce n'est pas la ligne Buisson, mais Sarkozy lui-même » !

A Buisson, s’ajoute Philippe de Villiers ou, « autre figure de la pensée identitaire », Éric Zemmour. Parce, ce qu’il aime, Wauquiez c’est « ceux qui ont le mérite de secouer la pensée ».

Pour l’instant, c’est ce qu’il fait peut-être, mais en toute discrétion.


Isabelle Juppé : « il donne tellement sur le terrain de l'intelligence qu'il lui reste très peu à donner ailleurs. ».

Autre potentiel Capitaine – celui-ci bien déclaré - le candidat à la primaire, Alain Juppé. « Il n'est pas du genre à ouvrir son cœur » et « pas vraiment le personnage le plus romanesque qui soit » rappelle « L’Express » qui accorde un papier élogieux à l’ouvrage « Lapins et merveilles » de Gaël Tchakaloff. Cette journaliste a « réussi à le faire parler ». Lui et ses proches. Et voici quelques extraits exclusifs publiés par le magazine en amuse-bouche. Exemple : Son épouse aujourd'hui, Isabelle : « il donne tellement sur le terrain de l'intelligence qu'il lui reste très peu à donner ailleurs. ». Autre exemple : Lui : "le sens de la vie n'existe que par rapport aux autres. Donner des choses aux autres, à transmettre aux autres, peut-être à se perpétuer dans l'autre, dans ses enfants. Mon grand défaut, c'est l'orgueil. J'ai une haute idée de ma personne, est-ce que je peux faire, de ce à quoi je peux être utile. Ceci explique que par orgueil, je refuse de me compromettre, de me mettre au niveau de l'autre et que je m'enferme dans ma solitude. Mais on ne triomphe de la mort que par la vie de ceux qui vous suivent. La seule trace qui vaille, c'est donc celle que garde les autres de vous. Bien sûr, j'espère que l'on parlera encore de ce que j'essaye d'apporter dans quelques années. Mais mon problème, c'est de vivre, d'être heureux, et de jouir de la vie tout en étant utile. »

« Le drôle d'orchestre de Madame Valls »

Et si le capitaine était Manuel Valls ? La presse en a beaucoup parlé ces derniers temps. Cette semaine, il n’en est pas question directement, mais au travers d’un papier « révélations », « L’Obs » touche à son co-pilote, son partenaire, son moussaillon… sa femme.

On y apprend qu’Anne Gravoin, « l'épouse du premier ministre rêvait de jouer avec les plus grands musiciens » et qu’un jour, un homme d'affaires providentiel a proposé de créer un orchestre classique dont elle aurait la direction artistique : l'Alma Chamber orchestra ».

On y comprend que son orchestre dit "vouloir diffuser un message de paix et de fraternité » mais qu’au fil des mois, l'orchestre s’est retrouvé au centre  « d'une mosaïque de personnages, au carrefour de la politique, des affaires, de la diplomatie parallèle, (…) officiellement par amour de la musique ».

Ainsi, « on y trouve pêle-mêle un marchand d'armes, un vieux routier de la Françafrique, un raider boursier reconverti dans la vente de tenues militaires, et enfin, un businessman naviguant entre la France et le Koweït. » et les révélations s’accumulent : « les bureaux d'Anne Gravoin sont hébergés par François Gauthier, PDG plusieurs fois épinglé par la justice et l'autorité des marchés financiers » ; Le

Mécène de la société est un dénommé Bzouhir Boudemagh : « un mystérieux homme d'affaires d'origine algérienne, représentant en France du groupe al Sayer, un conglomérat koweïtien ». Mais encore, par exemple, les sociétés productrices de l'orchestre n’auraient pas de « comptes déposés aux greffes ».

In fine, l’article de « l’Obs » révèle de nombreuses « ambiguïtés entre diplomatie et musique, entre statut officiel et activités privées »… et pourrait pousser le capitaine à devoir vite changer de cap !

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