Islamisme : Giesbert attaque Le Monde et Mediapart, Polony rappelle quelques vérités bien senties ; Municipales : LREM et LFI craignent une raclée ; Alliance avec le RN : Jacob intransigeant face à la pression de la base <!-- --> | Atlantico.fr
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : Cazeneuve heureux d'avoir planté des roses au ministère de l'Intérieur.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Face au "dénislamisme"

Dans Le Point, un long éditorial de Franz-Olivier Giesbert reprend le terme employé par Brézet dans Le Figaro :  "Faut-il céder aux injonctions des professionnels du « dénislamisme », pour reprendre l’expression d’Alexis Brézet ? Les esprits sont de plus en plus embrouillés par le théorème véhiculé par les islamo-gauchistes du Monde ou de Mediapart : tous les Arabes sont musulmans, tous les musulmans sont islamistes, donc être anti-islamiste, c’est être raciste. Les jobards !".

Dans Marianne, Natacha Polony s'inquiète aussi : "On peut se gargariser des « valeurs de la République » dans les discours posthumes, cela n’aura jamais aucun sens si la nation dans son ensemble ne les impose pas quotidiennement et avec fierté (...) en France même, 49 % des musulmans de 25 à 44 ans estiment que la charia doit prévaloir sur les lois de la République."  

Municipales : LREM anticipe une défaite

"Divisée à Paris et à Lyon, créditée de moins de 10% d'intentions de vote dans des villes « moyennes » comme Reims, Saint-Etienne ou Caen... Les municipales s'annoncent plus périlleuses que prévues pour la majorité. D'ailleurs, les hauts gradés de la macronie ne se font guère d'illusion : quand ils en parlent, c'est désormais au tout premier scrutin de la Ve République (les municipales de 1959) qu'ils se réfèrent. Cette année-là, les gaullistes de l'UNR, mouvement présidentiel créé quelques mois plus tôt qui avait permis à de Gaulle de s'ouvrir les portes de l'Elysée, échouaient dans leur conquête des villes de France" souligne l'Obs.

Municpales : Les Insoumis craignent une raclée

"Qu'il paraît loin, le temps où Jean-Luc Mélenchon annonçait la présence de listes LFI dans 100 villes." note l'Obs :  "Le leader de La France insoumise a revu ses ambitions à la baisse. Il ne présentera aucune liste sous la seule bannière de son parti, mais promet de participer à des listes citoyennes partout dans le pays et envisage même de s'allier à d'autres partis de gauche. Manière de se fondre dans le paysage et d'éviter de porter seul la responsabilité d'une probable raclée."

LR : Christian Jacob "vieux monde ou rassembleur" ?

Ancien syndicaliste paysan de Seine-et-Marne, chiraquien pur jus, Christian Jacob, chef des députés LR, est pressenti pour ressouder Les Républicains (3 pages dans Le Point). Pour ses ennemis, il est le syndic du "vieux monde" d'un parti à l'agonie. Pour ses amis, "il a la capacité à rassembler."

"Il y a un contraste saisissant entre la gentillesse de cet homme en privé, et sa brutalité, parfois son âpreté à faire mal, dans ses prises de position publiques" constate Gilles Le Gendre, président du groupe LREM.

Interrogé par Valeurs Actuelles, " Selon un récent sondage, 56 % des sympathisants LR sont favorables à des alliances avec le Rassemblement national. Quelle est votre position ?"

Christian Jacob répond en réfutant toute idée d'accord avec Marine Le Pen :" J’ai un principe de base: je ne m’allie pas avec des gens dont l’objectif est de nous voir disparaître. C’est le seul objectif de l’extrême droite."

Les roses de Bernard Cazeneuve

A l'occasion de la sortie de son livre "A l'épreuve de la violence" Bernard Cazeneuve, ancien ministre socialiste de l'Intérieur, évoque, entre autres, un aspect méconnu de son passage : les changements qu'il a apporté dans le jardin du ministère, place Beauvau,. Il se félicite que ses successeurs ne les ai pas remis en cause : "Avant que je ne l’aménage, le jardin ressemblait à un rond-point sans âme. J’y ai planté des massifs de roses anciennes, des bruyères, un verger, et aujourd’hui les plantes poussent et prospèrent en regardant passer les saisons..."

Et il ajoute à propos de Gérard Collomb et Christophe Castaner : "Je ne sais pas si les roses leur ont plu, ni même s’ils les ont vues. J’ai constaté que, dans leur désir de tourner toutes les pages, ils n’avaient pas osé toucher au jardin, et cela m’a rassuré sur les limites que la nature parvient à imposer à l’obsession de la politique."

Mélenchon tente de censurer un livre

Les avocats de la France Insoumise ont envoyé une "mise en demeure"  au politologue Thomas Guénolé, ancien cadre des Insoumis, et au PDG d'Albin Michel, les "sommant" d'envoyer un exemplaire du prochain livre "La chute de la maison Mélenchon"  pour "en contrôler le contenu et s'assurer de l'absence de propos illicites" raconte Le Point.

"Curieux procédé pour un mouvement de gauche qui dénonce à tout propos des atteintes à la liberté d'expression" dit-on chez Albin Michel.

Macron aime les ex-présidents

"Bienvenue au club, le petit club très fermé des occupants de la fonction suprême. Depuis son élection, Emmanuel Macron, cet homme sans passé, sans histoire avec le pays, (...) dorlote, comme le font si souvent les Américains, ses prédécesseurs, s’inscrit dans leur lignée, y trouve un moyen de soigner sa place dans la mémoire collective. Le 26 septembre, pour son hommage télévisé à Jacques Chirac, il associe à la mémoire du disparu de Gaulle, Pompidou, Giscard et Mitterrand." souligne l'Express.

Darmanin s'attaque à Bercy

De 2007 à 2017, 1 200 centres des impôts ont été rayés de la carte, il en reste 2 500 constate Le Point (5 pages). Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes Publics, veut continuer à fermer des trésoreries, et changer les heures d'ouverture des autres "Les Français veulent qu'on s'adapte à leur vie. Aujourd'hui une trésorerie qui ferme à 17 heures et est ouverte deux ou trois jours par semaine, ce n'est pas un service public satisfaisant."

Et il souligne que la suppression de la taxe d'habitation, programmée pour 2023, va faire disparaître, à terme, le travail de quelque 4 000 agents.

Polices et autres services publics touchés par la radicalisation

"Face à l'islamisme, sommes-nous devenus lâches ?" demande Le Point (dossier de 15 pages) qui publie, en outre une interview d'un universitaire qui dirige un livre sur la conquête de certains quartiers par un islam politique.

Bernard Rougier, est professeur à la Sorbonne-Nouvelle, et directeur du Centre des études arabes et orientales (CEAO) : "Les territoires conquis de l'islamisme" qui sort en janvier. Il salue au passage le fait qu'Edouard Philippe ait évoqué devant le Parlement "une sécession insidieuse". Pour lui c'est une prise de conscience. Mais sera-t-elle durable ?"

Les plus dangereux des radicalisés sont ceux qui font tout pour cacher la vérité estime l'Express (dossier de 8 pages) : "Principale menace : les adeptes de la taqiya (la dissimulation), par définition les plus difficiles à débusquer. Quand le gardien de la paix Mamadou M., bien noté par ses chefs, a été arrêté, ses collègues sont tombés de l’armoire. Leur « pote », ce « type sur qui tu peux compter » était très croyant, oui, mais pas prosélyte pour un sou. Pourtant, l’aimable Mamadou relayait la propagande de Daech sur les réseaux sociaux. Planqué derrière un pseudo, il s’était même réjoui de l’assassinat du couple de fonctionnaires de police de Magnanville, dans les Yvelines, en juin 2016."

L'Express évoque aussi "une réalité anxiogène : celle de la radicalisation d’agents de la fonction publique. Police, armée, éducation nationale, transports, prisons, santé... : aucun domaine n’est épargné, selon le rapport de la mission d’information sur les services publics face à la radicalisation paru fin juin. Le phénomène inquiète, même s’il reste très marginal. Il concernerait une dizaine de surveillants sur les 41 000 que compte l’administration pénitentiaire, 0,05 % des militaires de l’armée de terre et 0,03 % des effectifs de la marine. A l’aéroport de Roissy, sur les quelque 80000 porteurs d’un badge rouge donnant accès à la zone réservée, 80 font l’objet d’un suivi régulier, contre 25 à Orly. « Ce sont toujours des cas de trop. Dans des secteurs stratégiques, il ne devrait pas y en avoir du tout. Même une poignée, cela fait froid dans le dos », pointe le député LR Eric Diard, à l’origine du rapport avec Eric Poulliat (LREM), qui parle de « trous dans la raquette » et de « zones d’ombre ».

"Le déni d’islamisme dans l’attentat de la préfecture de police de Paris, comme les mauvaises pistes du débat sur l’immigration, n’interrogent pas seulement la compétence du ministre de l’Intérieur. Ils disent la difficulté du pouvoir macronien à affronter ces deux sujets qui fâchent" écrit Valeurs Actuelles (dossier de 9 pages).

Migrants : la Grèce principal point d'entrée

A cette question l'Express répond :  "L’essentiel du débat se concentre aujourd’hui sur les 123625 demandes d’asile enregistrées en 2018 (pour 33 300 statuts de réfugié octroyés), une hausse de 22,7%. Mais la France a aussi délivré 255956 visas de long séjour au titre de l’immigration légale"

L'hebdo ajoute à propos de cette même question en Europe : "Depuis le début de l'année, la Grèce est, de loin, le premier pays d'entrée de l'immigration irrégulière en Europe. Près de 43 000 personnes, essentiellement des Afghans et des Syriens, ont emprunté cette route, dite de la Méditerranée orientale, depuis la Turquie. Soit 59 % du total des entrées en Europe, bien plus que l'Espagne (29 %) ou l'Italie et Malte (13 %). Selon le gouvernement grec, le pays est confronté à sa "pire période" depuis 2015". 

Anonymes et modestes, des dizaines de milliers de femmes et d'hommes s'activent en France pour gommer les injustices, amoindrir les discriminations et remettre l'ascenseur social en marche.

A l'heure où le catastrophisme monte, où la haine se déchaîne sur les réseaux sociaux, où la société française se fracture sur les combats identitaires, les dégâts environnementaux et les incertitudes technologiques, il est important de saluer ces citoyens engagés qui s'efforcent de réparer, de recoudre, de redonner espoir.

L'Europe sans batteries pour voitures électriques

Inquiétant constat auquel il faut remédier d'urgence note l'Express : "1 véhicule sur 2 vendu dans le monde en 2030 devrait être électrique ou hybride rechargeable. 3 % des batteries destinées à ces voitures sont aujourd’hui fabriquées en Europe, 82 % en Chine. 40 % de la valeur de ces véhicules dépend de leur batterie."

D'autres chiffres montrent l'abîme qui sépare l'Europe de l'Asie en matière de production de batteries : "En 2018, la Chine affichait une capacité de production de batteries de 215 gigawatts-heure (GWh), la Corée du Sud, 23 GWh, et le Japon, 14 GWh, loin, très loin devant l’Europe, qui n’atteignait même pas les 7GWh, selon Bloomberg. «Nous avons pris un retard considérable sur un élément qui représente 40 % de la valeur du véhicule, il n’y a plus une minute à perdre », martèle Jean-Pierre Corniou, directeur général adjoint de Sia Partners. Si Bruxelles ne parvient pas à faire décoller cet Airbus de la batterie électrique, c’est une véritable bérézina industrielle qui attend le Vieux Continent."

Obsolètes, les hommes ?

Etrange dossier (11 pages) de l'Express  sur les hommes qui auraient peur d'être obsolètes : "Voilà une peur qui ne date pas des débats sur la PMA. Les changements qui travaillent la société depuis le XXe siècle et la libération des femmes produisent des révolutions qui ne vont pas sans craintes et parfois sans fantasmes apocalyptiques. Dans l’éducation, au travail, dans la famille, les positions des hommes et des femmes changent à un rythme effréné quand on considère le statu quo qui avait grosso modo prévalu pendant des siècles."

Selon l'Express, les hommes seraient brimés dès l'école : "Certains sociologues, à l’image de Pierre Merle, évoquent la nécessité de revoir le système de notation. Des études démontrent que les enseignants français auraient clairement tendance à favoriser les filles et à remplir de rouge les copies des garçons, à compétences égales. « Or le fait d’avoir des notes plus faibles a tendance à décourager les élèves, à diminuer leur confiance en eux. Ils entrent alors dans un cercle vicieux », souligne Pierre Merle. Difficile d’expliquer le phénomène. Le chercheur n’avance que des hypothèses : « La piste la plus souvent étudiée est que les filles sont plus studieuses, à l’écoute, moins dissipées et cherchent à se faire bien voir de l’enseignant. » Ces différences de comportement en classe auraient un effet sur la perception que les enseignants ont de leurs élèves. Quand ils corrigent, ils peuvent biaiser leurs évaluations, généralement de manière inconsciente, en surnotant les filles ou sous-notant.

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