Collomb voit Macron perdu entre pensée cosmique et obsession pour les micro-sujets, Le Point en Mélenchon à l’insu de son plein gré; Les syndicats voient venir un sévère 3e tour social; Zéro Covid : voilà pourquoi la Chine n’a pas d’autre choix<!-- --> | Atlantico.fr
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L'Obs et L'Express reviennent cette semaine sur la guerre en Ukraine et sur la stratégie de Vladimir Poutine.
L'Obs et L'Express reviennent cette semaine sur la guerre en Ukraine et sur la stratégie de Vladimir Poutine.
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : Marion Maréchal, retour raté.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Une guerre mondiale est-elle possible ? s’interroge l’Express. L’Obs (optimiste) voit « Poutine acculé » face à des « revers militaires » et au « réveil de l’Occident ». « Mélenchon, sors de ce corps » Le Point dénonce « les risques du quoi qu’il en coûte » à la Mélenchon qui menaceraient Emmanuel Macron.

Blanquer mise sur le Loiret

Selon Le Point, « si Jean-Michel Blanquer a décidé de se présenter aux législatives dans une circonscription du Loiret où le député LR sortant ne se représente pas, c’est que son choix initial s’est heurté à un tir de barrage. Le ministre de l’Éducation visait la troisième circonscription des Yvelines, très favorable à la macronie, dont l’élue En marche ! ne se représente pas.  (…) Le ministre de l’Éducation nationale, s’il veut éclaircir son avenir politique, doit à tout prix réussir son pari électoral.

Marion Maréchal : retour raté ?

L’Express rappelle que la nièce de Marine Le Pen s'est mise en retrait de la politique pendant presque cinq ans. Mais « Depuis son retour aux côtés d'Eric Zemmour, la jeune femme déçoit ses fans. »

« Marion Maréchal ne sera pas, sauf surprise, candidate aux élections législatives. L'ex-députée Front national du Vaucluse bénéficie de la meilleure excuse du monde, elle est enceinte de bientôt huit mois. Une circonstance qui tombe à pic : en l'absence d'accord entre le parti d'Eric Zemmour et celui de Marine Le Pen, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen évite ainsi une embûche, le scrutin des 12 et 19 juin ayant tout d'un désastre annoncé pour Reconquête!. Celle qui promettait il y a peu de se ranger derrière "le mieux placé dans les sondages" se retrouve désormais impliquée dans un parti qui pèse 7 % des voix à l'élection présidentielle, loin derrière les 42 % de Marine Le Pen au second tour. Sans mandat, sans troupes à l'intérieur de son nouveau parti, et avec peu d'appuis à l'extérieur, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen s'offre un retour en politique par la petite porte.

Marion Maréchal sait que son image publique est écornée par la "trahison" dont elle se serait rendue coupable en ralliant le rival du parti familial. En avril, elle enregistrait une baisse de cinq points de popularité chez les sympathisants du Rassemblement national, et de trois points chez ceux de droite, dans le baromètre Elabe pour Les Echos... (…) Un de ses amis nuance : "Certes, son ralliement entraîne une baisse de popularité. Mais en s'émancipant du RN Marion se forme aussi une image différenciée qui peut lui servir pour la suite. Il faudra attendre deux ou trois ans pour voir si son retour est loupé."

Macron pour un parti unique ?

L’Obs  estime que « Beaucoup en macronie ont d’ores et déjà enterré l’idée du grand parti unique souhaité par Emmanuel Macron dès le soir du premier tour. Mais pas tous. Dans un entretien accordé fin avril au « Midi libre », le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a ainsi rappelé que le chef de l’Etat appelait toujours « de ses vœux » un « mouvement unitaire où les sensibilités pourront s’exprimer ».

Mais « L’idée d’un grand parti macroniste, qui plus est doublé d’un groupe unique à l’Assemblée, paraît à certains membres de la majorité plus improbable que jamais.

Hollande pour un nouveau parti ?

Selon l’Obs, François Hollande « y pense depuis des mois. Faire le deuil définitif d’un PS qu’il estime embourbé dans une dérive gauchisante mortifère. La déroute historique d’Anne Hidalgo l’a convaincu que tout combat pour reprendre le leadership du parti est voué à l’échec. Alors, l’ex-président téléphone à tous ceux qui pourraient le suivre dans la création d’un mouvement social-démocrate pro-européen. »

Castex ne veut pas rester

D’après Le Point, « décidé  à quitter Matignon avant même le premier tour, Jean Castex avait convié tous ses ministres à un dîner d’adieu… qui a été annulé, le président n’étant pas encore décidé à s’en séparer. Pis, devant la complexité de lui trouver un remplaçant, Emmanuel Macron aurait été tenté de le garder en poste jusqu’aux législatives. » Mais Castex aurait refusé…

Zemmour en difficulté

Le Point voit Reconquête ! mal parti aux législatives :« Pour Éric Zemmour, les législatives s’annoncent très difficiles : Reconquête ! pourrait n’avoir aucun député à l’issue du scrutin. Dans son équipe, on garde néanmoins l’espoir de peser. » en donnant des consignes de vote au second tour.

Mélenchon, 250 milliards de plus par an

Dans Le Point, Jean Pisani-Ferry professeur d’économie à Sciences Po s’étonne : « Un jour, les historiens se pencheront sur le programme de Mélenchon et trouveront extravagant qu’il ait pu proposer 250 milliards de dépenses nouvelles par an, soit 10 points de PIB ! Que cela n’ait presque pas suscité de débat me paraît extraordinaire. »  

Gérard Collomb à propos de Macron

Dans Le Point, l’ancien ministre de l’Intérieur précise : « Je n’ai jamais confondu l’immigration économique et celle qui répond aux vrais besoins d’asile, au sens de la convention de Genève. Quand on voit aujourd’hui que la seconde catégorie de demandeurs d’asile est représentée par les personnes venant de Côte d’Ivoire, qui est un pays sûr et économiquement pas le plus défavorisé, c’est un non-sens. Ce n’est pas comme ceux qui fuient des théâtres de guerre comme le Tigré (Éthiopie) ou aujourd’hui l’Ukraine. »

Et Gérard Collomb ajoute : «  Quand vous laissez diffuser le message « portes ouvertes chez nous », il y a inévitablement un effet d’attractivité. Ce mot d’attractivité hérissait tellement le président que l’on parlait de « pull effect ». C’est la même chose, mais en anglais. En réalité, c’est bien avant son arrivée que notre système est devenu l’un des plus susceptibles d’attirer une immigration forte. Il y a besoin de mettre davantage l’accent sur l’intégration : accueillir moins, mais mieux, à l’instar des dispositifs mis en place en Allemagne, où l’organisation est extrêmement performante. »

L’ancien ministre de l’Intérieur de Macron, n’est pas d’accord avec sa volonté de créer un parti unique : « Cela conduira à un rétrécissement politique puisque, au pouvoir, compte tenu des circonstances, on ne peut que s’user. Et on peut donc aboutir à la victoire de l’un des extrêmes, toutes les forces de gouvernement étant dans le même camp… »

Sur Macron : "Certains disent qu’il voulait être ministre de tout… Je peux en témoigner… Il épluchait tout. Pendant les conseils des ministres, tout en dirigeant la réunion, il lisait toutes les fiches sur la sécurité provenant du ministère de l’Intérieur. Macron, c’est un inventeur, un lanceur d’idées, quelqu’un qui a de la culture, mais qui peut parfois trop se focaliser sur le détail. Il peut être dans une pensée cosmique ou être totalement absorbé par les microsujets, mais il peut pécher au niveau intermédiaire, celui de l’organisation. 

Un « troisième tour social »

Le Point souligne que le « communiqué, publié lundi 25 avril, sonne comme un avertissement. « La CGT saura rapidement rappeler au président et à son nouveau gouvernement qu’il existe une opposition majoritaire à ses projets, notamment d’allongement de l’âge de la retraite à 65 ans, rejeté par près de 70 % de la population. » Philippe Martinez, qui a alerté sur « le péril Marine Le Pen » dans une tribune commune avec le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, ne saurait être plus clair : son syndicat s’opposera frontalement à tout recul de l’âge de départ à la retraite. » 

« Voilà le président réélu prévenu. Victorieux avec 58,5 % des suffrages exprimés face à une Marine Le Pen à 41,5 %, il aura fort à faire pour éviter un « troisième tour social », à supposer qu’il obtienne une majorité parlementaire ». 

Le transport maritime très polluant

Selon Le Point, « 80 000 porte-conteneurs, cargos, vraquiers, pétroliers assurent 90 % du transport maritime mondial, moyen le plus écologique à la tonne. Mais, en brûlant du fioul lourd, ces navires émettent autant de gaz à effet de serre (GES) que le Japon – ce qui représente près de 3 % du CO2 de la planète, sans oublier les émissions d’oxydes de soufre, d’azote et de particules fines. Et ce bilan risque de s’alourdir avec l’essor du commerce mondial, qui devrait quadrupler dans les vingt-cinq prochaines années, selon l’OCDE. » 

« En 2018, l’Organisation maritime internationale a envoyé un premier message aux armateurs ou plutôt une feuille de route : réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Plus exigeante, l’Union européenne, dans la foulée du pacte vert, prône, elle, le « zéro émission » en 2050. »

Les Français nuls en maths

L’Express note qu’en 2021, après la mise en place de la réforme du lycée et du bac, seuls 59 % des élèves de terminale suivaient encore un enseignement des mathématiques... au lieu de 90 % auparavant.

« Depuis, le président Emmanuel Macron a promis de redonner toute sa place à cette science exacte dans le tronc commun. Une "rustine" insuffisante pour stopper l'hémorragie, rétorquent ceux qui alertent depuis des mois. Voire des années. En 2019, l'enquête internationale Trends in International Mathematics and Science Study, menée sous l'égide d'institutions publiques de plus de 60 pays, classait les élèves français derniers de l'Union européenne - avec des résultats similaires à ceux de la Roumanie - et avant-derniers des pays de l'OCDE, juste devant le Chili. » 

Ces mots qui ne veulent rien dire

Le Point a lu le livre «Correctrice incorrigible de Muriel Gilbert, correctrice au journal Le Monde depuis quinze ans, qui se penche sur « ces mots qui ne veulent rien dire ». Et « vous comprendrez pourquoi tout le monde, dans notre étrange pays, parle sans s’émouvoir de « huit jours » pour désigner une semaine et de « quinze jours » pour en évoquer deux alors que personne n’ignore qu’une semaine ne compte, officiellement, que sept journées. »

L’armée française inadaptée ?

Dans l’Express, François Cornut-Gentille, le député et rapporteur du budget de la défense, estime que nous avons une armée conçue pour des guerres où l'adversaire ne dispose pas du même niveau technologique que nous.

« Lorsque l'actuel chef d'état-major des armées affirme que nos forces ne pourraient soutenir sur la durée un conflit de haute intensité, il faut comprendre ce propos comme un aveu d'inadaptation de nos forces à une guerre de l'ampleur de celle à laquelle nous assistons en Ukraine. Cela concerne autant le matériel que les effectifs. Nous avons assurément une armée conçue pour des guerres asymétriques où l'adversaire ne dispose pas du même niveau technologique que nous. Cela est vrai au Sahel mais cela ne le serait pas en Europe. » explique Cronut-Gentille.

Le danger des réseaux sociaux

L’Express revient sur un article « paru il y a une semaine dans le magazine The Atlantic, le long et remarquable texte de Jonathan Haidt, "Why the past ten years of American life have been uniquely stupid" ("Pourquoi les dix dernières années de la vie américaine ont été exceptionnellement stupides") est devenu viral. Barack Obama, Jeff Bezos et Katy Perry - l'assentiment de cette dernière rendant notre chercheur particulièrement fier - l'ont chaudement recommandé. Un comble, car cet article est une charge contre les réseaux sociaux, qui fragmentent selon lui la société et menacent nos démocraties libérales. » 

« Méconnu en France, Jonathan Haidt est une star intellectuelle aux Etats-Unis. Professeur de "leadership éthique" à la prestigieuse New York University Stern School of Business, le chercheur a acquis une solide réputation dans le domaine de la psychologie morale via The Righteous Mind et The Coddling of the American Mind, deux best-sellers autant prisés par le grand public que scientifiquement novateurs.  

Reprenant ses recherches sur les fondations morales des choix politiques et la fragilité des jeunes Américains tentés par la culture victimaire, le professeur analyse avec brio les conséquences délétères de l'expansion spectaculaire des réseaux sociaux ces dix dernières années. » 

Etranger

Ukraine : la menace d'une troisième guerre mondiale

L’Express revient sur cette scène, surréaliste, qui a été vue par des millions de Russes. Lors d'un débat sur la chaîne publique Rossiya 1, le 27 avril, des commentateurs surexcités évoquent, images animées à l'appui, le temps qu'il faudrait à des missiles nucléaires lancés de l'enclave russe de Kaliningrad pour atteindre des capitales européennes. "Berlin, 106 secondes ! Paris, 200 secondes ! Londres, 202 secondes !" énumère méthodiquement la présentatrice. "Comptez les secondes, pouvez-vous l'intercepter ? Coucou, il est déjà là !" enchaîne un invité, apparemment très émoustillé par ce scénario. La veille, dans une autre émission, la rédactrice en chef des médias d'Etat RT et Sputnik avait lâché d'un ton glacial qu'une guerre nucléaire lui semblait "le scénario le plus probable".  

L’Express ajoute : « Les déclarations officielles du gouvernement russe ne sont pas plus rassurantes. Le 25 avril, le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, estimait "réel" le danger de troisième guerre mondiale. "Si quelqu'un a l'intention de créer des menaces inacceptables pour la Russie, il doit savoir que notre réponse sera rapide et foudroyante", renchérissait, deux jours plus tard, le chef du Kremlin Vladimir Poutine. 

Rodomontades ? Menaces sérieuses ? Difficile de répondre, dans la mesure où "l'on ne connaît toujours pas les vrais objectifs de Poutine : veut-il contrôler une partie de l'Ukraine ou partir en guerre contre l'Otan ? questionne Marie Dumoulin, directrice du programme Europe élargie à l'European Council on Foreign Relations.

L’Obs croit que les troupes russes « enchainent les défaites »

« Il se rêvait en Pierre le Grand du XXIe siècle. Grâce à sa redoutable armée, son génie tactique et sa vista géopolitique, Vladimir Poutine allait reconstituer la Grande Russie, de Kiev à Moscou, subjuguer le continent européen et démontrer la supériorité de son régime, celui de l’homme fort. Si bien que le 9 mai, à Moscou, le jour anniversaire de la victoire de 1945 contre le régime nazi, le monde allait célébrer l’annexion de l’Ukraine, le retour de l’Empire russe et la gloire éternelle de son nouveau tsar – lui-même. Il n’en sera pourtant rien. 

Le 9 mai, « le jour le plus saint » de la Russie de Poutine, selon le spécialiste Mark Galeotti, le maître du Kremlin pourra, certes, vendre à son peuple une prise de guerre hautement symbolique : la chute de Marioupol, principal port sur la mer d’Azov, qui a coûté la vie à 28 000 civils selon les autorités de la ville. Il pourra aussi se prévaloir d’un semi-succès diplomatique : malgré son coup de force, la Russie n’est pas isolée sur la scène internationale, plusieurs grands pays, à commencer par la Chine, refusant de sanctionner l’invasion de l’Ukraine. Mais il ne pourra revendiquer aucun triomphe, aucune victoire éclatante. Et pour cause : « Sa guerre en Ukraine est d’ores et déjà une défaite stratégique », affirme, avec beaucoup d’autres, le spécialiste en géopolitique Frédéric Encel. »

L’Obs ajoute : "Depuis dix ans, Moscou affiche l’image d’une puissance militaire moderne. Mais, sapée par la corruption, bercée d’illusions par des conflits très différents de la guerre en Ukraine, elle est en train de révéler ses grandes faiblesses. »

Ukraine : le « En même temps » de Macron

L’Obs souligne les efforts du président français face au conflit ukrainien : « Le 30 avril, Emmanuel Macron a encore passé une heure au téléphone avec Volodymyr Zelensky et lui a promis une nouvelle aide humanitaire et militaire. Sur le dossier ukrainien, le locataire de l’Elysée ne ménage pas sa peine. Ces quatre derniers mois, il a eu plus de vingt échanges téléphoniques avec son homologue ukrainien − qu’il a déjà rencontré à Kiev et à Bruxelles − et dix-huit avec Vladimir Poutine. C’est de loin le leader occidental qui est resté le plus en contact avec le maître du Kremlin. Emmanuel Macron a repris ces échanges avec Moscou, interrompus après la découverte des massacres de Boutcha début avril. « Il faudra continuer à parler à Vladimir Poutine. […] Je l’ai fait à chaque fois que le président Zelensky me l’a demandé », avait-il déclaré dans un entretien à « Ouest-France », le 21 avril. L’entourage de Macron précisait en début de semaine : « Un nouvel échange entre le président français et son homologue russe est prévu mardi 3 mai à midi. »

La cyber guerre peut-être aussi dangereuse

Selon l’Express « Parce qu'elles sont centralisées, les infrastructures françaises sont plus faciles à surveiller que celles des pays où elles ont été fragmentées par le secteur privé. C'est le cas des Etats-Unis, qui compte pas moins de 3300 distributeurs d'énergie ; même les 93 réacteurs nucléaires du pays sont gérés par 55 opérateurs différents. "La cyberprotection de tout ce système est absolument lamentable", juge Nicolas Chaillan, un temps responsable des infrastructures critiques au département américain de l’Intérieur."  

La stratégie « Zéro Covid » de la Chine

Dans Le Point, Adam Tooze, historien star de l’université américaine Columbia juge l’attitude de la Chine face au Covid-19 : « Je ne pense pas qu’il faille considérer les Chinois comme des gens têtus ou naïfs. Rappelons-nous que leur stratégie « Zéro Covid » a d’abord fonctionné de manière éclatante. Le problème de la Chine, c’est que les autres pays, à quelques exceptions près, ne sont pas parvenus aussi bien qu’elle à endiguer la propagation du virus. Pékin a toutefois commis deux erreurs : ne pas avoir favorisé la vaccination à trois doses de sa population – le niveau de vaccination des plus âgés est notamment très faible dans le pays. Et ne pas avoir développé de vaccin à ARN sur son sol alors même que le conglomérat local Fosun avait acheté la licence du sérum de Pfizer/BioNTech. »

Selon l’Express : « Contrairement à une idée reçue, la lutte acharnée menée par les autorités chinoises contre le virus n'est pas la cause mais la conséquence des difficultés du pays. » La Chine n’aurait, pour l’instant, pas d’autre choix que le « Zéro Covid ».

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