Boualem Sansal alerte sur la guérilla islamiste qui nous menace, le recteur de la mosquée de Paris sur l’entrisme des radicaux; Bertrand cherche à s’attirer les bonnes grâces de Sarkozy, Bayrou ménage Le Maire; Le Drian organise les macronistes de gauche<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Media
Samuel Paty islamisme guerre séparatisme François Fillon gouvernement Emmanuel Macron coronavirus covid-19
©

Revue de presse des hebdos

Et aussi : Retrouvera-t-on l'acoustique de Notre-Dame de Paris ?

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

Voir la bio »

Le Point et Paris Match mettent Samuel Paty à la Une. L'Obs titre sur "L'école face à l'islamisme". Marianne consacre l'intégralité de sa Une à une tête coupée (celle de la République ?). Pour Valeurs c'est "l'heure de la guerre" contre l'islamisme aussi bien à l'école que dans les salles de sport. L'Express fait sa Une sur sa longue interview de François Fillon, et republie quatre caricatures de Mahomet. Challenges s'intéresse au combat Vincent Bolloré contre Bernard Arnault, qui se déchirent les restes de l'empire Lagardère.

Une guérilla islamiste en France

Pour le romancier algérien Boualem Sansal, dans l'Express : "notre pays se croit frappé par des terroristes alors qu'il subit une guérilla islamiste qui prend son élan pour un jour atteindre les dimensions d'une guerre totale comme beaucoup de pays l'ont vécue et la vivent encore à des degrés divers (Algérie, Mali, Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Somalie).

L'entrisme des radicaux

Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris répond aux questions du Point : "L'islam politique a exploité les faiblesses de la démocratie en pratiquant l'entrisme. Aujourd'hui, la référence religieuse, ce n'est plus le recteur de la Grande Mosquée de Paris, je ne suis même pas un musulman aux yeux de certains".

Xavier Bertrand soutient Sarkozy

Paris Match note que Xavier Bertrand a été l'une des rares personnalités politique à soutenir Nicolas Sarkozy après sa quatrième mise en examen dans le dossier libyen. Avec ce soutien inattendu, Bertrand espère-t-il l'appui de Sarkozy pour la présidentielle 2022 se demande l'hebdo, alors que les sarkozystes sont loin de l'apprécier.

François Bayrou ménage Bruno Le Maire

Bayrou, nouveau commissaire au plan fait attention de ne pas bousculer le ministère des Finances et, selon l'Obs, il déclare en privé : "Ce n'est pas mon objectif d'emmerder Bruno Le Maire. Si je veux être sûr d'échouer dans les deux mois, il me suffit d'empiéter sur leurs plates-bandes"

Le Drian recrute

Territoires de progrès, le mouvement des macronistes de gauche, créé à l’occasion des municipales par les ministres Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt, ne cesse d’enregistrer de nouveaux ralliements de leurs collègues selon Le Point. Après Florence Parly, Élisabeth Borne, Emmanuelle Wargon et Jean-Baptiste Djebbari, c’est Olivier Véran et Clément Beaune, le secrétaire d’État aux Affaires européennes, qui s’apprêtent à prendre leur carte.

Retrouvera-t-on le son de Notre-Dame de Paris

"En 2024, un Te Deum devrait résonner sous les voûtes de Notre-Dame pour célébrer sa réouverture au culte. Et si ce chant religieux était inaudible ? Restauré, voire en partie reconstruit, notamment sa charpente, le chef-d’œuvre de l'art gothique pourrait-il ne jamais retrouver son acoustique ?" s'interroge l'Express.

L'hebdo explique que Mylène Pardoen, docteure en musicologie (CNRS), "armée de 135 kilos de matériels (micros, enregistreurs, haut-parleurs, câbles, etc.), a pu réaliser une première campagne fin juin, qui lui laisse penser que l'acoustique "a été abîmée à 20 % environ". Elle devra effectuer d'autres relevés et collecter un maximum de données, qui pourront être intégrées dans un modèle virtuel de l'acoustique de Notre-Dame".

Macron 2022 : y penser ne pas en parler

Si le président pense très fort à sa réélection, il n’entend pas que ça se sache. « Il tue toutes les velléités d’organisation pour 2022. Il ne veut pas qu’on dise qu’il y travaille pendant que le pays va mal », souffle un ministre cité par Le Point.

Jadot paie son opposition à l'islamisme radical

Dans une interview à l'Obs, le Vert, Yannick Jadot disait vouloir lutter contre "l'islamisme radical", beaucoup de ses camarades écologistes l'ont alors critiqué. Selon lui beaucoup l'ont aussi remercié  mais ils "n'osent plus s'exprimer sur les listes et les réseaux sociaux car la violence des débats et des procès y est devenue insupportable."

LREM : Stanislas Guerini maladroit

Les initiatives du patron de LREM, Stanislas Guerini, ne font pas l'unanimité au sein du mouvement. Les affiches de Macron collées sauvagement dans Paris ou l’offre d’emploi pour un « responsable idées » au parti, notamment, déclenchent les foudres de certains membres.

Samuel Paty : François Fillon réagit

"Ministre de l'Éducation nationale de 2004 à 2005, François Fillon est l'auteur de la circulaire interdisant le voile à l'école, mais aussi accusé d'être le fossoyeur du désormais célèbre rapport Obin sur les signes d'appartenance religieuse à l'école." explique l'Express en ouverture de son interview (3 pages).

Selon Fillon : "Nous faisons face à une crise de société. Il ne s'agit pas d'une crise de l'école (...) Des centaines d'attentats ont lieu chaque semaine dans le monde entier, ce phénomène n'a pas ou peu ralenti. Notre système politico-médiatique s'y intéresse uniquement quand un drame survient, et que se manifeste une émotion considérable. Puis le silence retombe. Et on recommence comme avant jusqu'à la prochaine fois."

Fillon ajoute : " Une partie significative de la communauté musulmane refuse de s'intégrer, d'accepter les règles de la République et de la vie en commun. La situation à l'école n'est que la conséquence de cette situation générale"

Et l'ancien Premier ministre se défend d'avoir enterré le rapport Obin : " Ce rapport n'a pas été ignoré, je cite le rapport Obin dans mon livre Vaincre le totalitarisme islamique (Albin Michel).

Samuel Paty, martyr de la République

Paris Match (16 pages dont 12 de photos) fait sa Une sur Samuel Paty comme Le Point (50 pages) qui consacre presque tout son numéro à ce drame et à ses retombées. Match raconte que le professeur était inquiet, se sentait menacé. Il ne rentrait plus chez lui, dix minutes à pied, en passant par un chemin direct via par un petit bois un peu isolé, il avait choisi de suivre les rues, même si cela rallongeait son parcours. Et il portait une capuche pour ne pas être reconnu. Il ne craignait pas qu'on s'en prenne à sa vie, mais il souhaitait éviter une dispute, une bagarre, une gifle, des coups ajoute Paris Match.

Jean-Pierre Obin, auteur d'un rapport prémonitoire souvent cité estime dans Le Point qu'il faudrait "un plan de formation des professeurs pour qu’ils connaissent mieux leurs élèves qui sont aujourd’hui enfermés dans ces logiques de repli religieux. La plupart des enseignants vivent dans des sociétés sécularisées depuis plusieurs générations, ils ignorent tout de la puissance d’une religion et ignorent, par exemple, que chaque fait de la vie sociale ou intime de leurs élèves peut être régi par la religion."

Dans Le Point, long portrait de Samuel Paty "De sa jeunesse lyonnaise au cours sur les caricatures de Mahomet qui a fait basculer sa vie, portrait d'un enseignant victime du terrorisme islamiste", un regard (3 pages) sur "le combat républicain de sa vie" que mène à cette occasion Jean-Michel Blanquer. "Ce que les profs ne peuvent plus enseigner" (4 pages) dont "Laïcité, liberté d'expression, éducation sexuelle, genre." Le Point reproduit aussi sur une page la Une de Charlie Hebdo datée du 2 septembre 2020 "Tout ça pour ça" en gros caractères, avec en petit format au centre une série de caricatures de Mahomet. »

L'hebdo évoque le fait que l'école, les professeurs ont été les cibles des djihadistes algériens, et ils sont, aujourd'hui, visés par les djihadistes au Sahel : 611 d'entre eux ont été tués dans le nord-est du Nigeria où sévissent les terroristes de Boko Haram.

Le Point note par ailleurs "le retour d'un crime imaginaire" le blasphème interdit dans plusieurs pays européens, mais pas en France : "en Grèce, en Italie, en Irlande, la loi interdit explicitement le blasphème au nom de la protection des vérités religieuses, considérées comme sacrées. En Autriche, au Danemark, en Espagne, en Allemagne, on ne parle pas de blasphème mais d’atteinte aux sentiments religieux du croyant. C’est plus prudent, mais le résultat est le même : au nom des « sentiments religieux », toute critique de la religion est condamnée. La France n’est pas indemne, ce qui est plus étonnant dans un pays qui, en 1905, a proclamé une loi sur la laïcité".

Car il y a une autre loi, qui, elle, date de 1972 : la loi Pleven "qui sanctionne la provocation à la haine, à la violence, à la discrimination, ainsi que la diffamation et l’insulte envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion".

Et " Grâce à cette loi, on assiste dans les années 1990 à la multiplication des procès pour blasphème, du fait de l’amalgame entre critique ou caricature d’une religion et offense à ses adeptes.

Marianne (une quinzaine de pages) voit en Conflans "le miroir de nos lâchetés" car cet assassinat a "été rendu possible par tous ces renoncements, ces dysfonctionnements et ces couardises qui défont silencieusement notre société."

Une femme professeur réagit "C'est à croire que nous sommes en poste davantage pour préserver les élèves du discours républicain que pour le leur exposer"

En ce qui concerne l'attitude des services de renseignements dans le cas de Daniel Paty, un ancien patron de l'antiterrorisme, cité par Marianne, enrage, car le renseignement territorial a, selon lui, mal analysé la situation, estimant dans une note, juste avant le meurtre, que la tension autour du collège était retombée. "Cette note signe l'incompétence du RT des Yvelines qui a des oreilles mais pas de cerveau." estime-t-il car tout avait débordé sur les réseaux sociaux et il y avait un professionnel de l'agit-prop islamiste : "Cela faisait deux voyants rouges qui auraient dû alerter sur des risques de dérapages".

L'Express republie des caricatures de Mahomet

"Qu'on ne s'y trompe pas. Malgré l'union dans l'émotion, malgré l'élan national de protestation, l'intimidation progresse. Et l'attentat du 16 octobre la fera progresser dans les salles de classe, comme elle a flambé dans les rédactions après l'attentat de Charlie Hebdo. La peur gagne du terrain" écrit l'Express qui republie sur son site et dans sa version papier des caricatures de Mahomet, et l'a fait savoir sur les réseaux sociaux comme Twitter : "La peur est là. La peur est partout. Mais nous ne pouvons pas la laisser l'emporter". 

Internet, oublié de la loi sur les séparatismes ?

Internet est "un vecteur privilégié de propagation de l'islamisme radical, jusqu'ici pourtant grand oublié du projet de loi sur le "séparatisme". Cet attentat pourrait-il changer la donne ?" s'interroge l'Express. Le ministère de l'Intérieur réagit : un groupe de travail a été créé entre le ministère de l'Intérieur et les plateformes, des négociations sont en cours. "Ce n'est en aucun cas une faiblesse du dispositif, assure un haut fonctionnaire, fin connaisseur du dossier. Même si c'est vrai qu'il n'en a pas été fait une priorité. Mais ce n'est pas pour autant que nous ne nous y intéressons pas." 

Radicalisation dans le sport

Clubs de tir, arts martiaux, football... Le monde du sport n’est pas épargné par le virus létal du “séparatisme” islamique. Face au spectre grandissant de la radicalisation et du communautarisme dans les clubs, députés, sénateurs et élus des collectivités tentent de se mobiliser. constate Valeurs Actuelles.

La quasi-totalité des auteurs d’attentat terroriste est passée par des clubs de sport, notamment de sports de combat, rappelait le rapport sénatorial “Radicalisation islamiste : faire face ensemble”, déposé le 7 juillet dernier par Jacqueline Eustache-Brinio, élue Les Républicains.

Éric Diard, député LR des Bouches-du-Rhône Auteur avec Henri Vernet d’un ouvrage intitulé "Radicalisation au cœur des services publics" paru aux éditions JC Lattès, il raconte avoir été particulièrement choqué par certaines des enquêtes qu’il a menées dans les milieux sportifs lors de la rédaction de son livre... « Je me suis rendu compte que le sport était un terreau de radicalisation! Certains djihadistes partis en Irak y sont allés grâce à leurs éducateurs », expose le député. Avant d’ajouter : « Dans notre pays, 20 de nos athlètes de haut niveau sont fichés S"

L'imposture décoloniale

Marianne (3 pages) donne la parole à Pierre-André Taguieff qui considère "ce pseudo-antiracisme rend la pensée raciale acceptable". Ce nouvel antiracisme prend la suite du marxisme et du tiers-mondisme, c'est l'héritier du terrorisme intellectuel mis en place par la vulgate marxiste à l'époque stalinienne.

Le mirage des transports publics gratuits

Aux yeux de l'Express (2 pages), la gratuité des transports publics n'est envisageable que dans des petites ou moyennes villes. Et encore, voir l'exemple de Dunkerque  qui "doit désormais trouver chaque année 17 millions d'euros pour éponger le coût de la gratuité" et elle est forcée "de tailler dans les subventions et la masse salariale. Les bus gratuits ne sont donc pas une bonne affaire pour tout le monde"

" Un temps envisagée à Paris, l'idée de gratuité totale a d'ailleurs été abandonnée l'an dernier après qu'un rapport a analysé son impact financier. Selon les experts, la mesure aurait nécessité de combler un trou de 2,5 milliards d'euros par an, soit une hausse des impôts de 500 euros en moyenne pour chaque ménage francilien..."

Les restes de Lagardère visés par Bolloré et Arnault

Sous l'œil de l'Elysée, une tentative de putsch, des milliardaires à la rescousse, la bataille pour ce qui reste de l'empire Lagardère continue plus que jamais souligne Challenges (12 pages). Vincent Bolloré et Bernard Arnault s'intéressent aux trois pôles du fils de Jean-Luc Lagardère. Ce qui reste dans les médias (Europe 1, Match, Le Journal du Dimanche) , les magasins Relay dans les gares et les aéroports, et enfin l'édition en France et aux USA.

La SNCF malade de son réseau

"La réalité est dure à entendre. On s'est longtemps moqué des Britanniques, mais on oublie que la France a, aujourd'hui, l'un des pires réseaux ferrés d'Europe", souffle un patron du secteur ferroviaire. Le résultat de trente ans de sous-investissements constate l'Express : "En Allemagne, les voies ont 17 ans de moyenne d'âge. Les nôtres en ont 34 !".

Ceci alors que : " Dans le même temps, l'exécutif continue de demander des efforts symboliques, comme l'arrêt du glyphosate. En interne, on estime que l'abandon du désherbant, dont la SNCF est sans doute la première consommatrice de l'Hexagone, équivaut à un surcoût de 500 millions d'euros par an."

Le sport va-t-il disparaitre des quotidiens ?

L'Équipe souffre de la crise du coronavirus, comme les quotidiens généralistes où l'existence des pages sport est remise en cause. Suppressions de postes au Figaro, qui avait acheté le site Sport24 en 2006, investissant sur ce secteur, avant de battre en retraite aujourd'hui. Et on se souvient que le service sport de Libération a fermé en 2017 constate Challenges.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !